Boxeur, Sportif (Boxe, Sport, Sport de combat).
Américain, né le 12 janvier 1944 et mort le 7 novembre 2011
Enterré (où exactement ?).
Joseph William Frazier, dit Joe Frazier ou Smokin' Joe, né le 12 janvier 1944 à Beaufort en Caroline du Sud et mort le 7 novembre 2011 d'un cancer du foie, est un boxeur américain des années 1960 et 1970. Il fut en son temps le plus grand rival de Mohamed Ali.
Poids lourd, il a été champion olympique en 1964, puis champion du monde professionnel WBA et WBC de 1970 à 1973. Il était craint pour son style offensif, ses esquives plongeantes et rotatives, et surtout pour son fameux crochet du gauche.
Fils de métayers pauvres, Frazier a quitté l'école à l'âge de treize ans pour devenir conducteur de mule, puis est allé à New York travailler dans une fabrique de vêtements à l'âge de seize ans avant de devenir apprenti-boucher à Philadelphie et de commencer à boxer. Découvrant la boxe par hasard, il pratique au départ ce sport simplement pour perdre du poids. Avec une seule défaite en amateur contre Buster Mathis, il peut espérer se qualifier pour les Jeux olympiques de 1964. Mathis gagne à nouveau contre lui et devient le représentant des États-Unis dans la catégorie des lourds. Suite à une blessure, c'est Frazier qui le remplace et se rend à Tokyo. Ayant éliminé tous ses adversaires par arrêt de l'arbitre, y compris le Soviétique Vadim Yemelyanov en demi-finale, contre lequel il se blesse à la main droite, il bat ensuite en finale avec sa seule main gauche l'Allemand Hans Huber par décision, et devient le seul boxeur américain de ces Jeux olympiques à remporter une médaille d'or.
Frazier débute sa carrière professionnelle l'année suivante à Philadelphie, sa ville. Du 16 août 1965 au 25 juillet 1966, il remporte 11 combats (tous par KO), aucune défaite ni aucun nul, des victoires expéditives : Seul un de ses adversaires dépasse le 5e round. Le 21 septembre 1966, "Smoking Joe" se retrouve confronté pour la première fois à Oscar Bonavena surnommé "Ringo" et réputé pour être le roi des encaisseurs. Il sera le premier à atteindre la limite contre Frazier. Jusqu'au 18 décembre 1967, il affronte encore 7 adversaires, notamment George Johnson qui est le deuxième à survivre aux points contre Joe et surtout George Chuvalo, boxeur confirmé et endurant, difficile à mettre KO (Chuvalo avait perdu aux points contre le champion du monde Mohamed Ali). Frazier détruit Chuvalo en 4 rounds.
À la fin de l'année 1967, Joe s'est fait un nom. Boxant de Philadelphie jusqu'à Los Angeles et New York, invaincu avec 19 victoires dont 17 KO, ce gros cogneur impressionne. Tout comme Rocky Marciano et Mike Tyson, Frazier est très petit pour un poids lourds mais il compense son allonge insuffisante par une puissance de frappe exceptionnelle qui se distingue par ses lourds crochets au corps et surtout son fameux crochet du gauche, le « coup céleste » selon certains journalistes. Bien que Frazier soit droitier, il a fait de son gauche son arme favorite. Autre atout, Frazier est un bourreau de l'entraînement. Son endurance lui permet de tenir jusqu'au bout de chaque combat sans faiblir et il encaisse les coups comme personne. En plus de sa forme, il dispose d'un acharnement au combat que l'on pourrait qualifier de suicidaire.
Le style de Frazier n'est pas difficile à contrer par de bons techniciens du ring ou des boxeurs qui lui sont physiquement supérieurs, mais reste très désagréable pour n'importe lequel de ses adversaires. Frazier est un adepte du forcing à outrance et un spécialiste du corps-à-corps qui avance constamment sur l'autre et exerce une pression en parant tout. Sa garde de « bras en croix » et ses esquives plongeantes et rotatives assez rapides pour un boxeur de son poids font des merveilles. Ses adversaires finissent toujours par craquer contre ce boxeur impossible à briser et un bombardement ininterrompu de crochets gauches.
En 1968, Frazier se retrouve à New York contre son rival Buster Mathis, ces deux adversaires à la popularité montante feront un impressionnant combat. Mathis s'incline au 11e round. Frazier surprend encore en abattant en 2 rounds Manuel Ramos et finit l'année en beauté par une revanche acharnée contre Oscar Bonavana, son autre grand adversaire, qui une fois encore tient jusqu'au dernier round. Il est alors clair que Frazier est la nouvelle vedette de la catégorie des lourds. Celle-ci connaît des problèmes, le champion Mohamed Ali s'est vu retirer son titre pour avoir refusé d'être incorporé dans l'armée américaine, alors en guerre au Vietnam. Jimmy Ellis a été désigné champion à sa place.
En attendant de pouvoir se confronter à Ellis, Frazier bat facilement en 1969 Dave Zyglewicz à Houston puis fait une exhibition contre Don Warner et surtout se retrouve vainqueur de Jerry Quarry, le grand espoir blanc de l'époque. Pour la presse, à moins qu'Ali soit autorisé à reboxer, Joe Frazier est le vrai champion. C'est finalement le 16 février 1970 à New York que l'affrontement entre Ellis et Frazier a lieu. Ce dernier détruit son adversaire avec puissance et le met KO au quatrième round1.
Champion officiel, Frazier sait qu'il sera crédible seulement par une victoire sur Ali. Joe est favorable à son retour et à la restitution du titre à l'ex-champion, mais Ali l'ignore et se moque de lui. C'est le début de leur fameuse rivalité et d'une longue série de diatribes humiliantes d'Ali qui ne cesseront qu'en 1975. Pendant qu'Ali fait son grand retour tonitruant contre deux victimes de Frazier, Quarry et Bonavena, Smoking Joe défend son titre une première fois contre le réputé Bob Foster. Frazier le met KO en deux rounds. Avec un score de 26 victoires dont 23 KO, cet assommeur est prêt pour affronter un autre champion invaincu: Mohamed Ali.
Leur premier affrontement, surnommé « le combat du siècle », est l'un des combats majeurs de l'histoire de la boxe et le premier des super combats entre deux monstres du ring qui jalonneront les « très riches années 1970 ».
Premier combat entre deux champions invaincus pour le titre unifié des poids lourds dans l'histoire de la boxe mais aussi premier combat à être regardé en masse par des millions de spectateurs à travers le monde, il restera comme le match le plus important de Joe Frazier, alors à l'apogée de sa carrière.
Le 8 mars 1971, dans un Madison Square Garden rempli à bloc, Ali semble être le favori. Très populaire, le charismatique champion, sûr de son bon droit, doit normalement récupérer son titre injustement retiré face à son terne et timide adversaire qu'il n'a eu de cesse de tourner en ridicule. Il sous-estime Frazier pensant être plus motivé. En fait, c'est le contraire qui se produit. Frazier, déçu par l'attitude d'Ali alors qu'il l'avait soutenu et voulant surtout effacer son manque de popularité et de crédibilité, va s'avérer plus motivé qu'on ne s'y attendait. Le combat fut suivi massivement par les amateurs à cause des différences de style entre un puncheur lourd adepte du corps à corps, chrétien, réservé, représentant l'ordre établi et un technicien rapide, spécialiste du combat à distance, musulman, exubérant, représentant le désordre pour l'Amérique blanche.
Si Ali débute bien le combat par sa vitesse et sa mobilité, Frazier ne semble pas inquiété et arrive quand même à contrer son adversaire avec son fameux gauche. Au quatrième round, le combat prend une autre tournure. Le tenant du titre réussit à coincer le challenger dans les cordes. Pendant tout le reste du combat, Ali se fait dominer. Aucun de ses coups ne fait plier un adversaire au sommet de sa forme. Les esquives de Frazier sont aussi réussies que les siennes, ses dangereux crochets au corps atteignent tous leur cible.
En fin de 11e round, des crochets de Frazier éprouvent Ali qui est au bord du knock-down. Frazier le poursuit d'un coin à l'autre du ring, sous les acclamations d'un public en délire. Pour la première fois, « Ali l'invincible » est tout proche de la défaite, mais il termine le round debout. Au 15e round, les deux adversaires sont épuisés. Mené aux points, Ali doit mettre Frazier KO, mais c'est pourtant Joe qui surprend Ali d'un crochet du gauche qui restera dans l'histoire de la boxe. Ali chute mais se relève à 4, la joue droite terriblement enflée. S'ensuivent quelques accrochages avec son adversaire qui lui permettent de tenir jusqu'au terme du match. Lorsque le verdict est rendu, il est sans appel: Frazier est donné vainqueur aux points avec 8 rounds remportés contre 5 pour Ali, 2 rounds étant déclarés nuls2.
À la fin du match, Frazier vainqueur est lui aussi exténué et tient des propos incohérents aux journalistes qui l'interrogent. Il devra d'ailleurs être hospitalisé. À partir de ce moment, Frazier déclinera, ne pratiquant plus que deux combats par an, pas assez cependant pour se maintenir au plus haut niveau. Afin de récupérer médicalement, il ne prend plus de risque. Il ne fait qu'une simple exhibition à Houston pour le reste de l'année 1971. En 1972, il combat deux médiocres boxeurs, Terry Daniels et Ron Stander, qu'il bat facilement.
Ce manque d'activité, et aussi d'entraînement depuis son combat contre Ali, lui seront fatals.
Le 22 janvier 1973 à Kingston en Jamaïque, Frazier affronte enfin le challenger numéro 1 qui patiente depuis plus d'un an pour le rencontrer : un colosse nommé George Foreman.
Frazier connaît la force de ce redoutable adversaire et contrairement à ce qu'on a cru par la suite, il s'entraîne avec sérieux et ne le sous-estime pas. Foreman va infliger à Frazier sa première défaite et sa plus humiliante correction3.
Au 1er round, Frazier et son allonge plus courte que celle de Foreman, n'arrive pas à porter de coups au visage. Foreman le repousse négligemment avec ses deux bras et lui assène ses crochets et uppercuts surpuissants. À trois reprises, Frazier se retrouve à terre. Au 2e round, fidèle à son style, il repart à l'attaque et décolle du sol sur les uppercuts de Foreman. Il ira de nouveau au tapis par trois fois, la bouche en sang. Il se relève, mais l'arbitre met fin au combat et à 3 ans de règne.
S'il n'est plus champion, Frazier reste l'un des dix meilleurs boxeurs mondiaux et le prouve le 2 juillet 1973 à Londres en gagnant aux points contre Joe Bugner un boxeur très solide.
Le 28 janvier 1974, la revanche tant attendue entre Ali et Frazier a bien lieu de nouveau au Madison Square Garden mais a perdu de son éclat puisqu'il ne s'agit plus d'un championnat du monde mais juste d'un championnat nord-américain. De plus, la lourde défaite de Frazier est toujours dans les esprits. À 30 et 32 ans, ils ne sont plus les deux boxeurs les plus puissants de la planète qui se disputaient la suprématie mondiale. Ils ont été remplacés par Foreman et Norton qui vont s'affronter en mars 1974.
Ali qui est cette fois mieux préparé et surtout plus actif que son vieux rival depuis leur premier combat, prend sa revanche. Au 2e round, il est proche de mettre Smoking Joe à terre, mais Frazier ne perdra qu'aux points se distinguant à nouveau par son forcing.
Cette deuxième défaite n'est pas pour redorer la réputation de Frazier qui, proche de la retraite, ne peut espérer qu'une belle lucrative contre Ali. En attendant celle-ci, il donne leur revanche à deux de ses anciennes victimes: Jerry Quarry en 1974 et Jimmy Ellis en 1975. Il les met tous les deux KO. En octobre 1974, Ali revient au tout premier plan en battant à la surprise générale George Foreman par KO. De nouveau champion du monde, Ali est acclamé mais son déclin est proche. La belle a lieu à Manille, aux Philippines, le 1er octobre 1975, Don King ayant accepté la proposition du président Marcos souhaitant redorer le blason de son pays, en pleine loi martiale. La presse boude l'évènement à cause des résultats jugés décevants de Frazier. Il est considéré comme un adversaire facile pour Ali qui touche le jackpot de 8 millions de dollars, Frazier en empochant 3. Mais une fois de plus, Frazier va surprendre l'opinion : il sait que ce championnat du monde peut être le dernier de sa carrière et il déteste Ali qui en rajoute en moqueries. Ali ira jusqu'à le traiter « d'Oncle Tom », une des pires insultes pour un noir à cette époque, et le comparera à un gorille.
Joe compte bien accomplir son dernier coup d'éclat et décharger sa haine et ses frustrations trop longtemps contenues sur son éternel rival. Le Thrilla in Manila comme on l'appelle, sera son combat le plus violent et le plus puissant.
En fin de matinée à Manille par une chaleur écrasante, Ali monte sur le ring et amuse la galerie en faisant mine de s'emparer du trophée qui reviendra au vainqueur. Comme prévu, il gagne les trois premiers rounds et se moque de Frazier par de multiples provocations. La foule hilare énerve encore plus le challenger. Le combat s'équilibre dans les deux rounds suivants, la foule attend avec impatience la victoire d'Ali qui marquerait définitivement sa supériorité mais Frazier ne se laisse pas faire. Ses esquives plongeantes ne marchent plus, sa garde n'est plus aussi hermétique qu'autrefois, mais il encaisse les coups comme si de rien n'était et conserve le même rictus haineux. Ses crochets sont plus rapides que prévu, tous ses contres font mouches. Ali moins mobile que d'habitude (pour la première fois, il fait plus de 100 kg) est souvent enfermé dans les cordes, l'épuisement et la douleur se voient sur son visage ; Ali est de surcroit averti par l'arbitre pour avoir tenu son adversaire derrière la nuque. À partir du cinquième round, Frazier commence à dominer le combat, travaillant son adversaire au corps, rarement à la tête, envoyant des coups puissants dans l'abdomen, le foie et les reins d'Ali, qui encaisse difficilement les coups de boutoir du challenger. Ali doit prendre plus de risque qu'à son habitude. Il en vient même à enfermer Frazier dans les cordes. Celui-ci se sacrifie complètement, attaquant sans cesse, aucun coup ne le fait reculer, l'ambiance devient de plus en plus inquiétante dans le public qui comprend que finalement ce combat n'est pas joué d'avance. Le ring ressemble de plus en plus à une fournaise.
Puis, Ali reprend le dessus dans les 13e et 14e rounds, faisant même voler le protège-dent de Frazier dans le public. Joe Frazier qui ne porte pratiquement plus de coups à son adversaire reçoit une pluie de coups, il continue sa résistance désespérée, titubant mais bien décidé à ne pas s'écrouler. Entre le 14e et le 15e round, Ali est livide, au bord de la syncope, épuisé par l'accumulation de la fatigue et de la douleur. Frazier a les yeux couverts de sang, la bouche sanglante, un énorme hématome sur le front et est pratiquement aveugle, son oeil droit s'étant refermé il n'a qu'une vision partielle avec son oeil gauche depuis le début de sa carrière. Son entraîneur Eddie Futch qui a déjà vu de nombreux boxeurs mourir sur le ring, lui interdit de reprendre le combat et lui retire ses gants de force.
Frazier, la tête basse, pleure. Ali, vainqueur, se lève, a un malaise et tombe au sol. Il reprend ses esprits et quitte le ring sans fanfaronnades. Il est hospitalisé juste après. « L'expérience la plus proche de la mort » dira-t-il. Il respecte enfin son adversaire. Par la suite, apprenant qu'il avait attristé la famille de Frazier par ses mots, Ali s'excusa dédiant à Frazier l'un de ses nombreux poèmes. Il aurait déclaré : « c'est le plus grand boxeur de tous les temps... après moi ».
Frazier est bien fini, mais avant de se retirer, il souhaite prendre sa revanche contre Foreman et effacer la honte de sa première défaite mais en vain. Toujours désavantagé par sa taille, il lui portera peu de coups. Plus prudent cette fois, il sera quand même mis KO au 5e round.
Par la suite, il voyagea et enregistra un disque avec un groupe appelé les Knockouts. Smoking Joe fera un come-back, un ultime combat en 1981 contre Floyd Cummings à Chicago. Les juges donneront match nul après 10 rounds.
Il se retira définitivement et entraîna son fils Marvis Frazier, amateur de haut niveau, mais dont la carrière professionnelle sera un échec, suite aux défaites par KO au 1er round contre les champions Larry Holmes et Mike Tyson. Il entraîna également sa fille Jackie Frazier-Lyde dont, ironie du sort, la seule défaite fut concédée à Laila Ali, la fille de Mohamed Ali.
D'autres grands boxeurs sont passés par la « Joe Frazier's Gym », notamment Tyrell Biggs, Meldrick Taylor, Bert Cooper, ou encore James Smith. En tant qu'entraîneur, Frazier fait généralement passer les gaucher en « vraie garde », les fausses pattes étant selon lui moins sollicités par les managers.
Personnage public respecté, Joe a affronté en 2006, à 62 ans, le maire de Philadelphie dans une exhibition pour une oeuvre de charité en aide aux toxicomanes. Le samedi 5 novembre 2011, il est annoncé que Joe Frazier est atteint d'un cancer du foie et est sous soins palliatifs.
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Anecdotes
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Plusieurs scènes du film Rocky, scénarisé par Sylvester Stallone, sont inspirées des entraînements de Joe Frazier, comme son habitude de courir sur les marches du Philadelphia Museum of Art, ou d'utiliser des quartiers de viande en guise de punching-ball (Frazier était au départ garçon-boucher). Par ailleurs, le boxeur fait un apparition en caméo à la fin du film.
En 1988, dans un documentaire consacré aux champions des années 1970, Frazier et Ali, enfin réconciliés, se provoquèrent avec amusement, allant même jusqu'à faire semblant d'engager leur quatrième combat et en réclamant d'urgence un arbitre.
Dans le film Ali (2001), son propre rôle est joué par James Toney, ancien champion du monde.
Il apparaît dans l'épisode des Simpson, « Le Retour du frère prodigue ».
Son surnom Smokin' Joe vient de son premier entraîneur, Yank Durham, qui lui disait avant chaque combat: « fais sortir de la fumée de ces gants ».
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Distinctions
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Joe Frazier est élu boxeur de l'année en 1967, 1970 et 1971 par Ring Magazine.
Frazier - Quarry est élu combat de l'année en 1969.
Frazier - Ali I est élu combat de l'année en 1971.
Foreman - Frazier I est élu combat de l'année en 1973.
Ali - Frazier III est élu combat de l'année en 1975.
Il est membre de l'International Boxing Hall of Fame dès sa création en 1990.
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Pour son courage, sa bravoure, et son sang froid devant la douleur et les coups puissants de ses adversaires plus imposants que lui