Religieux (Religion).
Francais, né le 17 septembre 1926 et mort le 5 août 2007
Enterré (où exactement ?).
Jean-Marie Lustiger, né Aaron Lustiger le 17 septembre 1926 à Paris[1] et mort le 5 août 2007 à Paris, était un dignitaire de l'Église catholique romaine et membre de l'Académie française. Il fut archevêque puis cardinal-archevêque de Paris de 1981 à 2005.
Jean-Marie Lustiger est né le 17 septembre 1926, dans le 12e arrondissement de Paris[2]. Ses parents, originaires d'une famille juive ashkénaze venant de Pologne (Bendzin en Haute-Silésie), tiennent un commerce de bonneterie. Il reçoit à sa naissance le prénom d' Aaron. Durant la Semaine-Sainte 1940, dans la cathédrale d'Orléans, il a ressenti le désir de se convertir au catholicisme ; le 25 août 1940 à l'âge de 14 ans, il reçoit le baptême à Orléans, où sa famille est réfugiée. Il opte pour les prénoms Jean et Marie[2]. Cette période coïncide avec l'obligation faite aux citoyens juifs d'arborer l'étoile jaune. Sa mère est arrêtée en 1942 sur dénonciation de son employeur, internée au Drancy puis déportée vers le camp d'Auschwitz où elle est décédée en 1943[2]. Son père, n'acceptant toujours pas la conversion de son fils, essaie en vain de faire annuler le baptême[2].
Après avoir fait ses études secondaires au lycée Montaigne de Paris puis au lycée Pothier d'Orléans, il s'inscrit à l'université de la Sorbonne pour faire des études de lettres[1].
Sa vocation sacerdotale le conduisit à entrer au séminaire des Carmes de l'Institut catholique de Paris en 1946. Il fut ordonné prêtre le 17 avril 1954 à l'âge de 27 ans, dans l'église du séminaire des Carmes.
Jusqu'en 1969, il fut aumônier de la paroisse universitaire de Paris, connue sous le nom de Centre Richelieu[1], rassemblant des enseignants de l'école publique, aumônier des étudiants en lettres et sciences de la Sorbonne ainsi que des grandes écoles (École spéciale d'architecture, ENS de Fontenay-Saint-Cloud, École des Chartes). En 1969, il est nommé curé de la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal, dans le 16e arrondissement de Paris et à comme vicaire, Mgr André Vingt-Trois, son successeur à la tête de l'archevêché de Paris.
Ordonné évêque d'Orléans, le 8 décembre 1979[1], il fut nommé archevêque de Paris le 27 février 1981, succédant au cardinal Marty[1]. Deux ans plus tard, le 2 février 1983, il est créé cardinal par le pape Jean-Paul II[1]. En février 2005, ayant atteint l'âge de 75 ans, il présenta au pape sa démission de l'archevêché de Paris pour raison d'âge ; selon la coutume il porta depuis le titre d'archevêque émérite de Paris[1].
En octobre 2006, Mgr Lustiger avait annoncé aux prêtres et diacres de Paris qu'il était atteint d'« une maladie grave dont le traitement a commencé ». Le 31 mai 2007, il fit une brève apparition à l'Académie française pour adresser ses adieux aux « Immortels ». « Vous ne me reverrez pas », leur avait-il lancé. Sa dernière apparition en public remontait au 26 janvier 2007, quand il avait concélébré la messe d'obsèques de l'Abbé Pierre à Notre-Dame. Il est décédé à l'âge de 81 ans, le dimanche 5 août 2007 à 19h 30 à la Maison Médicale Jeanne-Garnier (15e arrondissement de Paris), un établissement de soins palliatifs dépendant de la fondation des Dames du Calvaire, où il avait été admis le 23 avril, afin de soigner le cancer dont il était atteint depuis plusieurs années.
Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, il s'attela également à lancer de nouveaux médias : Radio Notre-Dame juste après la légalisation des radios libres en 1981, la chaîne de télévision KTO en 1999, le bulletin hebdomadaire du diocèse de Paris : Paris Notre-Dame[1][3].
Novateur et réformateur, il mit en place une série de réformes au sein du diocèse de Paris : formation des prêtres (création d'une année de formation spirituelle, dispersion des séminaristes dans de petits centres de formation au sein de Paris, de préférence à un grand-séminaire unique), fondation d'une faculté de théologique indépendante au sein de l'école cathédrale de Paris, distincte de l'Institut catholique. Il encouragea un renouveau des paroisses de Paris, la construction de sept nouvelles églises et la mission des communautés nouvelles au sein du diocèse (Communauté de l'Emmanuel, communauté du Chemin neuf).
Passionné d'art[réf. nécessaire], il soutiendra la refonte de la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame et la création d'une école de formation professionnelle incluant l'animation des offices à la cathédrale, permettant ainsi un nouveau déploiement de la tradition de l'Église dans la cathédrale de Paris. Les différentes oeuvres d'art moderne installées à Notre-Dame ou à l'archevêché suscitèrent quelques controverses[réf. nécessaire].
Jusqu'à la fin de son épiscopat, le cardinal Lustiger a pris des mesures parfois très fermes, bien que discrètes, pour assurer la discipline de son clergé et la fidélité de l'enseignement dispensé dans le diocèse au magistère pontifical. Passioné et volontaire, son tempérament parfois un peu rugeux et son intelligence brillante supportaient mal la médiocrité. Fréquemment, le dimanche soir, il prêchait et célébrait la messe dans sa cathédrale.
Le cardinal Lustiger fut, jusqu'en juin 2006, l'évêque accompagnateur de la Communauté de l'Emmanuel, sur un plan international, à la demande du Saint-Siège[réf. nécessaire].
Le cardinal Lustiger a été élu à l'Académie française, le 15 juin 1995, au fauteuil 4, succédant au cardinal Decourtray.
Les discussions concernant ses chances de succéder à Jean-Paul II émurent un temps les médias, peu au fait des réalités ecclésiales. Alors qu'à l'annonce de la maladie du Pape, en 2002, il figurait parmi les papables favoris pour la succession de Jean-Paul II[réf. nécessaire], au début d'avril 2005, on ne parlait plus de lui que comme d'un possible outsider. L'inconvénient de sa candidature, outre son âge et sa santé déjà atteinte, aurait été les complications diplomatiques qu'aurait pu amener l'élection d'un pape pro-israélien[réf. nécessaire].
Le cardinal Lustiger avait de nombreux points communs avec Jean-Paul II[réf. nécessaire], parlant comme lui le polonais aussi bien que le yiddish et le français, pour ne rien dire de leur analyse souvent très proche de la situation ecclésiale et mondiale.
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un tres grand homme d'église qui a marqué notre siécle