Jean Genet

 
Jean Genet
1910 - 1986
 

Artiste, Écrivain, Poète (Art, Littérature).

Nationalité française Francais, né le 19 décembre 1910 et mort le 15 avril 1986

75 ans Mort à l'âge de 75 ans (de quoi ?).

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Biographie

Jean Genet (Paris, 19 décembre 1910 - id., 15 avril 1986) est un écrivain, poète et auteur dramatique français. Par une écriture raffinée et riche, Jean Genet exalte la perversion, le mal et l'érotisme à travers la célébration de personnages ambivalents au sein de mondes interlopes.

Né de père inconnu (son nom était Frédéric Blanc selon les archives de l'Assistance publique) et abandonné à sept mois par sa mère, Camille Gabrielle Genet, le jeune Jean Genet est envoyé dans une famille nourricière du Morvan (Alligny-en-Morvan). Cette région, véritable « laiterie » de la France au début XXe siècle, regroupe alors une grande proportion des familles mandatées par l'Assistance publique pour recueillir et élever les enfants abandonnés de la IIIe République.

La famille adoptive de Genet lui offre l'éducation communale, une vache à lait douce et aimante, un environnement protégé. L'enfant y est heureux, bon élève et enfant de choeur, mais réservé et taciturne. De cette époque remontent les premiers émois masculins de Genet, en la personne du petit Lou Culafroy — qui deviendra plus tard « Divine », héros et ensuite héroïne de Notre-Dame-des-Fleurs — ainsi que d'hommes plus âgés, braconniers de passage ou marginaux égarés. Il obtient la meilleure note de sa commune au certificat d'études primaires.

Il commet son premier vol à l'âge de dix ans. C'est l'acte fondateur de la mythologie de Genet qui, fustigé pour son acte, donne un change très existentialiste en sanctifiant son geste, revendiquant ainsi une asocialité profonde. Il fugue et, à treize ans, est séparé d'office de sa famille d'adoption pour suivre une formation de typographe. Fuguant à nouveau, il est envoyé à La Paternelle ou colonie pénitentiaire de Mettray, où se cristallisent ses tentations homosexuelles ainsi que toute la liturgie de domination/soumission, la hiérarchie masculine et virile et la féodalité brutale qui en découlent à ses yeux.

Il quitte les lieux à dix-huit ans, s'engage dans la légion étrangère. Il découvre pour la première fois l'Afrique du Nord et le Proche-Orient, qui lui font très forte impression par les passions qui y règnent, le charisme mâle et volontaire de ses habitants. Revenu à Paris, vivant de petits larcins (dont le vol de livres), Genet fréquente plusieurs prisons, dont la maison d'arrêt de Fresnes.

Il y écrit ses premiers poèmes et quelques ébauches de roman, sans cesse reprises, refondues, rejetées. Genet est un perfectionniste, un éternel insatisfait, un obsédé de la beauté du mot. Lui qui sacralise le geste, la signification de l'acte, n'admet la viabilité du verbe que lorsqu'il est beau, puissant, racé.

Ses premiers romans paraissent. Censurés, car jugés pornographiques, ils se distribuent sous le manteau. Le Journal du voleur décrit ses errances adolescentes hors de France. Le Miracle de la rose met en parallèle ses années de prison et sa fascination pour un assassin avec ses années à la colonie de Mettray. Notre-Dame-des-Fleurs évoque l'enfance et les créatures ambiguës de la nuit homosexuelle parisienne du Paris d'avant-guerre — il s'agit probablement du premier roman mettant en scène les aventures d'un travesti.

Si, pour ses détracteurs, cela fait de lui un thuriféraire du régime nazi ou de la collaboration, pour ses admirateurs, Genet a écrit ce texte comme un travail de deuil : son ami, Jean Décarnin, résistant communiste, venait d'être assassiné par un milicien. Pompes funèbres s'ouvre sur l'enterrement de Décarnin. Genet se réfugie ensuite dans un cinéma où des scènes d'actualité montrent l'arrestation d'un milicien. Il ne peut alors ni faire le deuil de son ami, ni accepter la vindicte selon lui hypocrite des bourgeois contre les miliciens. Il décide donc d'écrire un livre du point de vue de celui qui a tué son ami. Provocateur et scandaleux, il cherche à déclencher chez le lecteur, après la guerre, une prise de conscience extrême de l'extraordinaire séduction du mal.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Cocteau et Sartre voyaient en lui un moraliste alors que Mauriac se contentait de le qualifier d'« excrémentiel ». En montrant à la société le spectacle de sa propre fange, Genet accule le bourgeois dont l'ordre est régi par une violence normée (la peine de mort en étant le point culminant) : il voit dans la défaite de 1940 une occasion d'inverser les termes de cette violence, de faire du bourreau une victime méprisable.

Par ailleurs, Pompes funèbres est une analyse des fantasmes morbides qu'engendre l'ensemble des appareillages militaires, avec un démontage complexe de ces fantasmes, la Milice et le vocabulaire érotisant des collaborateurs.

Cocteau et Sartre encensent ce mauvais garçon de la scène littéraire française et le considèrent comme le génie de leur temps. Cocteau le sauve de la prison à perpétuité (à la troisième condamnation, quel que soit le motif de cette condamnation, le criminel risquait la relégation au bagne, à perpétuité) et Sartre écrit une oeuvre sur lui (Saint Genet, comédien et martyr), en faisant l'« exemplum » de sa philosophie existentialiste. Ce livre déprimera profondément Genet et l'empêchera d'écrire, selon ses propres dires, pendant près de dix ans tant sa « mécanique cérébrale y était décortiquée » (Genet faisant ici allusion à la théorie des « tourniquets » développée par Sartre à son sujet).

Genet, au faîte de sa gloire parisienne, fréquente Sartre, Simone de Beauvoir, Alberto Giacometti, Henri Matisse, Brassaï. Il entame une carrière de dramaturge ; précédées par sa réputation et son odeur de scandale, ses pièces, montées par les plus grands metteurs en scène, sont des succès. Ainsi, Roger Blin monte Les Nègres puis Les Paravents qui jouée au début des années 1960, prend violemment position contre le colonialisme français et prend fait et cause pour les indépendances, alors même que la France est en pleine guerre d'Algérie.

Le propos de Genet se fait de plus en plus engagé. Il élève la voix contre la tyrannie blanche, la domination occidentale, l'état déplorable dans lequel la France abandonne ses anciennes colonies. Il se lance dans la rédaction d'un journal intitulé Le Captif amoureux, publié en 1986, quelques mois après sa mort.

Dans le même temps, le suicide de son compagnon, Abdallah Bentaga (qui lui a notamment inspiré le poème Le Funambule), ainsi que sa toxicomanie aux barbituriques, mettent à mal son mode de vie d'errance. Genet, jusqu'à la fin, vit dans des chambres d'hôtel sordides, souvent près des gares, ne voyageant qu'avec une petite valise remplie de lettres de ses amis et de manuscrits.

Le 15 avril 1986, seul et rongé par un cancer de la gorge, l'écrivain fait une mauvaise chute la nuit la chambre 205 du Jack's Hôtel du 19, avenue Stéphen-Pichon à Paris et meurt.

Il est enseveli au vieux cimetière espagnol de Larache au Maroc.

Source : fr.wikipedia.org  

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Citations

Les meilleures citations de Jean Genet.

Vivre c'est survivre à un enfant mort.
Un artiste de cirque qui se laisse applaudir, c'est déjà un bourgeois.
Que peut on faire à la beauté qui vous crève les yeux ? On lui coupe la tête. Ainsi se venge d'une rose l'imbécile qui la cueille.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Jean Genet
  • Nom complet : --
  • Prénom : Jean
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Genet
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 75 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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Anonyme 74079 Marc-Édouard Nabe a réalisé en 2016 une série de portraits de Jean Genet (sur lequel il a également écrit dans son Journal intime ou son roman « Alain Zannini », 2002) : https://wikinabia.com/Jean_Genet
Répondre - il y a 4 ans

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