Compositeur et violoniste français de la période baroque, surintendant de la musique de Louis XIV, concepteur ou organisateur de la tragédie en musique, le grand motet et l'ouverture à la française. Il influença de nombreux compositeurs comme Henry Purcell, Georg Friedrich Haendel, Johann Sebastian Bach, Jean-Philippe Rameau, etc.
Francais, né le 28 novembre 1632 et mort le 22 mars 1687
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Cela fera 392 ans que Jean-Baptiste Lully est né le jeudi 28 novembre 2024. Plus que 7 jours...
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Jean Baptiste Lully né Giovanni Battista Lulli (Florence, 28 novembre 1632 - Paris, 22 mars 1687) était un compositeur français d'origine italienne, surintendant de la Musique de Louis XIV.
Par ses dons de musicien et d'organisateur aussi bien que de courtisan et d'intriguant, Lully domina toute la vie musicale en France à l'époque du Roi-Soleil. Il fut à l'origine de plusieurs formes qu'il organisa ou conçut : la tragédie lyrique, le grand motet, l'ouverture à la française... Son influence sur toute la musique européenne de son époque fut grande, et nombreux parmi les plus doués (Henry Purcell, Georg Friedrich Haendel, Johann Sebastian Bach, Jean-Philippe Rameau) lui sont redevables à un titre ou un autre.
Venu en France en 1643, il entra comme garçon de chambre au service de Mademoiselle de Montpensier, qui désirait parfaire ses connaissances de la langue italienne.
À l'âge de treize ans, manifestant de sérieuses dispositions pour la musique, il apprit le violon, la guitare, le clavecin, se montra excellent danseur et rejoignit la Grande Bande des Violons du Roi, composée de 24 instruments. En 1653, Lully dansa avec le roi dans le Ballet de la Nuit.
À Paris, Lully suivit des études musicales avec Johann Sigismund Kusser, qui portait en France le nom de Cousser.
Il obtint rapidement la direction d'un nouveau groupement : La Bande des Petits Violons.
Parfait courtisan et homme d'affaires habile, il devint vite le premier compositeur de la cour, et ses airs et ballets consacrèrent sa réputation. Appuyé par Louis XIV, il devint compositeur de la chambre, puis surintendant de la musique royale.
Naturalisé français en 1661, il épousa quelques mois plus tard Madeleine Lambert, dont le père, Michel Lambert, dirigeait la musique chez Mademoiselle de Montpensier.
À partir de 1664, Lully travailla régulièrement avec Molière (qui le surnommait « le paillard »), créant le genre de la comédie-ballet, sans cependant renoncer aux ballets de cour. Les pièces de ce dernier sont alors une combinaison de comédie, de ballet et de chant : L'Amour médecin en 1665, la Pastorale comique en 1667, George Dandin en 1668, Monsieur de Pourceaugnac en 1669, Le Bourgeois gentilhomme et sa turquerie. Mais en 1671 les deux hommes se fâchèrent et devinrent les pires ennemis.
En 1672, Lully acheta à Perrin le privilège de l'Académie royale de musique. Comblé d'honneurs et de richesses, il composa alors approximativement une tragédie en musique par an, éclipsant par la faveur dont il jouissait auprès du roi, tous les compositeurs dramatiques de son époque : Marc-Antoine Charpentier, André Campra, Louis-Nicolas Clérambault. Son librettiste favori était Philippe Quinault.
En 1681, Lully atteignit l'apogée de sa carrière en devenant secrétaire du roi.
Bien qu'il ait eu six enfants, il était connu et décrié par ses ennemis pour ses moeurs sodomites. Louis XIV avait en horreur ce qu'on nommait alors les « moeurs italiennes ». Aussi quand en 1685, les relations de Lully avec Brunet, un jeune page de la Chapelle, firent scandale, Lully perdit quelque peu de son crédit auprès du roi qui n'assista pas aux représentations de son dernier opéra, Armide, en 1686. Lully composa sa dernière oeuvre complète, Acis et Galatée, pastorale en forme d'opéra, pour la cour plus volage du Grand Dauphin, fils de Louis XIV.
Il mourut de la gangrène à Paris en 1687, à la suite d'une blessure au pied due à son « bâton de direction », une longue et lourde tige de fer dont il se servait à battre la mesure en la frappant au sol.
C'est principalement pour sa contribution à la musique religieuse et à la musique de scène que Lully nous est connu. Il restera dans l'histoire comme le véritable créateur de l'opéra français. Il composa 14 tragédies lyriques dont les plus belles sont peut-être Thésée (1675), Atys (1676), Phaéton (1683) et son chef-d'oeuvre Armide (1686). À l'aise aussi bien à l'église qu'au théâtre, il est l'auteur de plus de 20 grands motets, dont le fameux Te Deum de 1677, ainsi que de 11 petits motets d'un style plus italianisant.
Admiré par les musiciens de son temps, il fut joué sans discontinuer jusqu'à la Révolution de 1789, et son influence fut immense en France sur ses compatriotes comme François Couperin, Marin Marais, Michel-Richard Delalande, Jean-Philippe Rameau, mais aussi dans l'Europe entière.
Lorsque Lully dressa son orchestre, il en fit le premier de l'Europe pour la discipline et le rythme. Il fit travailler lui-même les chanteurs, les danseurs, et régla tout dans son théâtre jusqu'au plus petit détail.
Cette volonté organisatrice se manifeste également dans son oeuvre. Le musicien qu'est Lully nous apparaît surtout comme une intelligence très ferme : il suit un système de composition très étroitement défini, se laisse peu de liberté dans l'inspiration et donne une part restreinte au sentiment.
Lecerf de La Viéville nous dit que Lully « allait se former sur les tons de la Champmeslé ». Son souci principal est, en effet, d'imiter autant que possible dans son chant la déclamation des grands acteurs du XVIIe siècle, qui s'appliquaient surtout à respecter scrupuleusement la prosodie. Aussi Lully a-t-il soin, non seulement de placer toujours une note longue sur une syllabe accentuée, une note courte sur une syllabe non accentuée, mais encore de marquer un arrêt à la césure et à la rime.
L'expression du sentiment est souvent faible chez Lully. Les plus heureux effets à ce point de vue sont tirés de la notation attentive des accents passionnés du discours, non de l'invention d'une ligne mélodique émouvante par elle-même. Mais, dans les moments les plus pathétiques, son chant se contente souvent d'être gracieux, et surtout noble et symétrique. Ici les traditions du ballet exercent une influence sur sa musique : les formes carrées et nettement rythmées de la danse se retrouvent partout dans ses airs.
Mais où Lully excelle, c'est dans la musique descriptive : et c'est encore le fait d'un artiste plutôt intellectuel. Son air du sommeil dans Armide, par exemple, est un pur chef-d'oeuvre. Cependant Lully n'est pas coloriste : il n'a que le dessin. Il ne s'intéresse pas au détail de l'harmonisation et de l'orchestration. La partie de chant une fois trouvée, le reste n'est que du remplissage ; il écrit la basse et la fait réaliser par ses élèves. En cela, du reste, il est bien de son temps. Il lui suffit d'avoir constitué une fois pour toutes en un système bien défini les éléments de son harmonisation et de son orchestration.
Par l'établissement de ce système, Lully a joué un rôle considérable dans l'histoire de la musique instrumentale. C'est de lui que date, on peut le dire, l'orchestre moderne, avec son équilibre bien établi de sonorités, avec le quintette des instruments à cordes pour centre de gravité (Lully écrivait à cinq parties d'instruments).
La musique de Lully peut sembler avoir un caractère traînant. Ce défaut apparent tient souvent à l'exécution : on prend les mouvements trop lents, on chante sans mesure à grands cris. Cette mauvaise interprétation se répandit dès le début du XVIIIe siècle. Mais nous savons par des contemporains de Lully qu'« il donnait au chanteur une manière de réciter vive sans être bizarre... le parler naturel », que son orchestre jouait avec une mesure inflexible, avec une justesse rigoureuse, avec une égalité parfaite et une délicatesse raffinée, que les danses enfin étaient si rapides qu'on les traitait parfois de « baladinage ». Mesure, justesse, vivacité, finesse, voilà les qualités que les contemporains de Lully s'accordaient à noter dans le jeu de ses premiers interprètes et dans sa musique elle-même.
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Grand compositeur de Louis XIV. C'était un ami de Molière et est très célèbre.
Personnage important du XVIIe siècle.