Française, née le 24 février 1929 et morte le 8 octobre 2019
Enterrée (où exactement ?).
Georgette Elgey, née Léon le 24 février 1929 et morte le 8 octobre 2019, est une historienne et journaliste française, spécialiste de l'histoire de la Quatrième République. Il est l’auteure de l'imposante série de 6 ouvrages « Histoire de la IVe République », commencée dans les années 1960 et achevée en 2012.
Georgette Elgey est la fille adultérine de l'historien Georges Lacour-Gayet (1856-1935) âgé alors de 73 ans, et de Madeleine Léon issue de la haute bourgeoisie israélite.
Comme son père avait refusé de la reconnaître, elle a pris en 1950 comme nom de famille ses initiales LG (Elgey). Elle compte parmi ses ancêtres maternels le médecin-général Michel Lévy.
Bien que sa famille maternelle soit d'origine israélite, Georgette Elgey est baptisée catholique à sa naissance. Sous le gouvernement de Vichy, sa grand-mère refuse de se déclarer juive, se considérant simplement comme Française.
De son enfance, Georgette Elgey dit qu'elle fut « extraordinairement heureuse », élevée dans un « cocon », en dépit d'une naissance illégitime, ce qui n'avait rien d'évident au sein d'un milieu hautement bourgeois. Mais lorsque la guerre arrive, sa vie devient difficile. Le 13 avril 1942, sa mère est dénoncée comme juive. Après un voyage périlleux, détenues elle et sa mère pendant quinze jours par les Allemands à la ligne de démarcation, elles parviennent enfin à rejoindre la zone libre. Ces conditions de vie durant l'Occupation lui inspirent un de ses premiers ouvrages La Fenêtre ouverte, faisant référence à la fenêtre qu'elle avait l'obsession de garder ouverte la nuit — pendant qu'elle vivait cachée avec sa mère dans une maison partiellement occupée par des Allemands — afin de pouvoir, éventuellement, leur échapper.
Après la guerre, Georgette Elgey ne poursuit pas d'études supérieures: bien qu'elle ait eu la mention Très bien à la première partie du baccalauréat, le fait qu'elle soit définitivement déboutée de sa demande de reconnaissance de paternité l'a déprimée pendant deux années, après lesquelles elle entreprit des études de secrétariat. Ses cours de secrétariat durant sa jeunesse lui permettent néanmoins, sur proposition de Philippe Viannay, qui vient de créer le Centre de formation des journalistes (CFJ), de suivre les cours pour les sténotyper. C'est donc par effet de circonstances et de rencontres fortuites qu'elle devient journaliste, quoique non diplômée du CFJ.
C'est notamment la rencontre avec Jacques Kayser, qui lui permet d'être mise en relation avec Lucie Faure, puis d'écrire ses premières piges dans la revue La Nef dès l'âge de 20 ans. Elle est par la suite, en 1955, engagée au magazine L'Express par Pierre Viansson-Ponté. Elle devient, en 1961, rédactrice en chef du journal Le Nouveau Candide. Elle rejoint plus tard la rédaction de Paris-Presse.
Georgette Elgey, comme elle le déclare au cours d'une interview au magazine L'Express, est « gaulliste de cœur » et a été mendésiste, car bien qu'étant « une admiratrice inconditionnelle de sa personnalité », elle « ne partag[e] pas toutes [les] interprétations de [l']action » de Pierre Mendès France.
Elle recueille très tôt auprès des personnalités concernées les témoignages oraux et les documents pour écrire une Histoire de la IVe République, qui est une de ses œuvres historiques majeures.
En 1974, elle est nommée directrice littéraire aux Éditions Fayard. Elle publie les principaux textes politiques de François Mitterrand entre 1977 et 1982. Elle fait publier également par cette maison d'édition des œuvres de Jean-Raymond Tournoux, Jacques Delarue, Alain Peyrefitte et notamment son best-seller Quand la Chine s’éveillera , Jean Fourastié, Jean Favier, mais aussi Jean Delumeau et ses ouvrages sur la peur à l’aspiration au paradis.
Elle exerce les fonctions de conseiller technique à la présidence de la République de 1982 à 1995.
Elle siège au Conseil économique et social (1999-2004). À ce titre, elle présente en janvier 2001 un rapport sur les archives orales.
Elle accepte en 2001 de devenir présidente du comité d'honneur de l'association Une cité pour les Archives nationales, aux côtés de René Rémond, association d'archivistes, d'historiens et d'usagers des archives, présidée par Annette Wieviorka, dont l'objet est d'obtenir de nouveaux moyens d'actions pour les Archives nationales. L'association obtient ainsi la mise en place du site des Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine, inauguré par le Président François Hollande le 11 février 2013. À la mort de René Rémond, Georgette Elgey est nommée présidente du Conseil supérieur des archives qu'elle préside de décembre 2007 à mars 2016.
Georgette Elgey est morte le mardi 8 octobre 2019, à l'age de 90 ans, à Paris (France).
Aidez-nous à localiser la tombe de Georgette Elgey en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Georgette Elgey.
Nous n'avons pas de citations de Georgette Elgey pour le moment...
Si vous connaissez des citations de Georgette Elgey, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.
Soyez le premier à poser une question sur Georgette Elgey.
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Georgette Elgey, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nous5 étoiles | 0 | |
---|---|---|
4 étoiles | 0 | |
3 étoiles | 0 | |
2 étoiles | 0 | |
1 étoile | 0 | |
0 étoile | 0 |
Vous avez des questions sur Georgette Elgey ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle de Georgette Elgey et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.