Homme d'état, Prince, Roi (Histoire).
Allemand, né le 24 janvier 1712 et mort le 17 août 1786
Enterré (où exactement ?).
Frédéric II de Prusse, dit Frédéric le Grand (en allemand, Friedrich der Große), né le 24 janvier 1712 à Berlin, mort le 17 août 1786 à Potsdam, de la maison de Hohenzollern, est roi de Prusse de 1740 à 1786, le premier à porter officiellement ce titre. Il est simultanément le 14e prince-électeur de Brandebourg.
Il est parfois surnommé affectueusement der alte Fritz (le vieux Fritz).
Agrandissant notablement le territoire de ses États aux dépens de l'Autriche (Silésie, 1742) et de la Pologne (Prusse occidentale, 1772), il fait entrer son pays dans le cercle des grandes puissances européennes.
Ami de Voltaire, il est l'un des principaux représentants du courant du « despotisme éclairé ».
Fils de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse dit le « Roi-Sergent » et de Sophie-Dorothée de Hanovre, il naît le 24 janvier 1712, sous le règne de Frédéric Ier, dont il est le petit-fils.
Frédéric-Guillaume et Sophie-Dorothée ont déjà perdu deux fils en bas âge avant Frédéric. Dans un souci de continuité dynastique, on lui donne le même prénom que son grand-père.
Outre ces deux frères décédés, Frédéric a une soeur aînée, Wilhelmine, la "margravine de Bayreuth", née en 1709, qui est sa confidente et avec qui il entretient une relation privilégiée, au moins jusqu'à sa tentative de fuite. Huit frères et soeurs suivront sa naissance.
Son grand-père meurt en février 1713 et son père monte sur le trône. Surnommé le "Roi-Sergent", c'est un personnage austère, colérique, connu pour frapper des hommes au visage avec sa canne ou battre des femmes dans la rue et justifiant ces explosions de violence par une prétendue indignation religieuse. Frédéric-Guillaume met un point d'honneur à ce que l'éducation de son fils corresponde à ses vues strictes et rigides. Aussi interdit-il l'apprentissage du latin ou de l'histoire au-delà de la Renaissance, n'en voyant pas l'utilité. La littérature, la musique ou la danse ne trouvent pas plus grâce à ses yeux.
En revanche, la reine est d'un caractère affable et d'une éducation raffinée. Elle est la fille de l'électeur de Hanovre, Georges de Brunswick-Lüneburg, devenu en 1714 George Ier, roi de Grande-Bretagne.
Hostile à la France, Frédéric-Guillaume confie pourtant l'éducation de son fils à deux Français, émigrés huguenots, une gouvernante Marthe de Montbail, en 1714, et un précepteur, Jacques Égide du Han, qu'il choisit pour son savoir-faire militaire durant le siège de Stralsund en 1715 . À son insu, Frédéric-Guillaume favorise ainsi les premiers contacts de son fils avec la langue et la littérature française.
C'est en cachette, avec la complicité de ses précepteurs, que Frédéric découvre la poésie et la philosophie. Son gouverneur est le maréchal Finck von Finckenstein.
Les goûts de Frédéric pour la philosophie, les langues (il apprend le latin en cachette), surtout le français qui plus tard deviendra la langue de la Cour , et bien sûr la littérature française ainsi que pour la musique (il joue bien de la flûte) ne peuvent que déplaire à son père. L'affrontement est inévitable. Le roi traite son fils d'efféminé et le réprimande de plus en plus violemment. Il le frappe ou exerce toutes sortes d'humiliations, le contraignant, par exemple, à baiser ses bottes devant ses officiers ou encore se jette sur lui lors de repas en famille.
À l'âge de seize ans, Frédéric se prend d'amitié pour le page du roi, Peter Karl Christoph von Keith (de) d'un an son aîné. Wilhelmine écrit, dans ses mémoires que les deux « deviennent rapidement inséparables. Keith est intelligent mais sans éducation. Il sert mon frère avec une dévotion réelle et l'informe de tous les faits et gestes du roi. Bien que je remarque qu'avec ce page, il soit en des termes plus familiers que sa position l'exige, j'ignore jusqu'où allait leur amitié ».
Toujours est-il que le roi exile Keith et assigne auprès du jeune prince un jeune soldat, le lieutenant Borcke. Si le jeune Frédéric lui « ouvre son coeur » dans une lettre qui s'est conservée, on ignore si le contraire est vrai. En revanche, peu après, il rencontre Hans Hermann von Katte, le fils d'un général, alors âgé de 22 ans avec lequel, à peine âgé de 18 ans, Frédéric prévoit de s'enfuir en Angleterre (rappelons que les Hanovre, sa famille maternelle, sont montés sur le trône d'Angleterre).
C'est un crime de haute trahison de la part de Frédéric et de Katte qui sont accusés de vouloir s'allier à l'Angleterre pour renverser Frédéric-Guillaume. La peine de mort les menace tous deux qui sont soumis à la question dans la forteresse de Custrin.
Le tribunal militaire condamne Katte à la prison militaire à perpétuité mais se déclare incompétent pour juger le prince. Pour punir son fils, le roi fait casser le jugement du tribunal, ordonne l'exécution de Katte et condamne le jeune prince à la prison. Le jeune officier meurt dignement, le 6 novembre 1730, devant la forteresse où il est décapité sous les yeux horrifiés de Frédéric qui s'effondre avant que tombe l'épée.
Le pardon de son père est long à venir. Après un temps de prison, Frédéric est chargé, sous surveillance, d'aider à l'administration de la ville de Küstrin. Il ne reçoit le pardon royal qu'en août 1731 en assurant à son père qu'il a retenu la leçon en se montrant désormais insensible. Il est cependant probable que Frédéric a essentiellement appris l'art de la dissimulation. D'août 1731 à février 1732, il rend presque quotidiennement visite à la châtelaine du château de Tamsel, Louise-Éléonore de Wreech (en), à quelques kilomètres.
En février 1732, Frédéric est enfin autorisé à quitter sa résidence surveillée de Küstrin. Cette bonne nouvelle pour lui s'accompagne de la décision de le marier à une princesse allemande, Élisabeth-Christine de Brunswick-Wolfenbüttel-Bevern, fille du duc Ferdinand-Albert II de Brunswick-Wolfenbüttel, mais surtout nièce de l'empereur Charles VI et dont le frère, Antoine-Ulrich de Brünswick-Wolfenbüttel, est généralissime des armées impériales russes, mari de la future régente Anna Léopoldovna et père de l'éphémère tsar Ivan VI. Frédéric n'a pas d'autre choix que de s'incliner devant la décision de son père et les noces ont lieu en juin 1733. Le prince écrit à sa soeur et confidente, à propos de cette épouse imposée « il ne peut y avoir ni amour ni amitié entre nous. »
En août 1736, il part s'installer à Rheinsberg. Là commence pour lui ce qui fut peut-être la période la plus heureuse de sa vie. Il s'entoure d'une cour qu'il choisit parmi des philosophes et des gens de lettres, il comble les lacunes laissées par l'éducation imposée par son père, rédige de la poésie en français. Il entame une longue correspondance avec Voltaire (près de 800 lettres) qui supervise et fait publier en 1740 l'Anti-Machiavel où le prince expose (anonymement !) ses idées sur une monarchie contractuelle, soucieuse du bien des citoyens. Il gagne ainsi, l'année même où il succède à son père, le titre de roi-philosophe.
Les relations entre le père et le fils se sont progressivement améliorées. L'intérêt non feint que Frédéric porte à la chose militaire n'y est pas étranger. Appelé au chevet de son père mourant, l'émotion semble sincère. Avant de décéder, Frédéric-Guillaume proclame qu'il voit en Frédéric son digne successeur. Frédéric quant à lui est impressionné par le stoïcisme et le courage de son père face à la mort.
En juin 1740, Frédéric a vingt-huit ans quand il monte sur le trône d'un royaume morcelé avec à l'est la Prusse-Orientale avec Königsberg pour capitale, au centre le Brandebourg, le duché de Magdebourg et la Poméranie avec Berlin pour capitale et à l'ouest le duché de Clèves, l'évêché de Minden, les comtés de Lingen, de Mark et de Ravensberg.
Aidez-nous à localiser la tombe de Frédéric II De Prusse en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Frédéric II De Prusse.
Les meilleures citations de Frédéric II De Prusse.
Les titres ne sont que la décoration des sots, les grands hommes n'ont besoin que de leur nom.
Plus on vieillit et plus on se persuade que Sa sacrée Majesté le Hasard fait les trois quarts de la besogne de ce misérable univers.
Le souverain est le premier serviteur de l'Etat.
Merci à notre partenaire Citation Célèbre qui nous a proposer de partager son catalogue de phrases de Frédéric II De Prusse. Vous pouvez consulter les meilleures citations de Frédéric II De Prusse, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre.
Soyez le premier à poser une question sur Frédéric II De Prusse.
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Frédéric II De Prusse, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nous5 étoiles | 0 | |
---|---|---|
4 étoiles | 0 | |
3 étoiles | 0 | |
2 étoiles | 0 | |
1 étoile | 0 | |
0 étoile | 0 |
Vous avez des questions sur Frédéric II De Prusse ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle de Frédéric II De Prusse et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.