Francais, né le 23 janvier 1926 et mort le 9 février 2017
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Claude Geffré, né le 23 janvier 1926 à Niort et mort le 9 février 2017 à Paris, est un théologien dominicain français. Il fut un expert en herméneutique, la théorie de l'interprétation des textes. Claude Geffré s'était aussi investi dans une théologie du pluralisme religieux.
Claude Geffré naît à Niort le 23 janvier 1926.
Il a fait ses études de philosophie et de théologie aux Facultés dominicaines du Saulchoir. Il est détenteur d'un doctorat en théologie de l'Angelicum (Rome, 1957). Sa thèse avait pour titre : Le Péché comme injustice et manquement à l'amour.
Il a été, tour à tour, professeur de théologie dogmatique (1957-1968) et recteur des Facultés dominicaines du Saulchoir (1965-1968), professeur de théologie fondamentale à l'UER (Unité d'Enseignement et de Recherche) de théologie et de sciences religieuses de l'Institut catholique de Paris (1968-1988), directeur du Cycle des Études de Doctorat en théologie (1973-1984), professeur d'herméneutique et de théologie des religions (1988-1996) à l'Institut catholique de Paris.
En 1996 il devient directeur de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem et fait un mandat de trois ans. Depuis 1972, il a été aussi professeur invité dans plusieurs facultés de théologie : Bruxelles, Sherbrooke, Fribourg, Québec, Atlanta, Kinshasa, Ottawa et Yaoundé.(Cf. R. Kazadi Kamba, L'herméneutique de la Révélation comme exigence de sa propre crédibilité chez Rene Latourelle et Claude Geffré, Rome, Pontificiae Universitatis Gregoriannae, 2003, p. 16).
Sur la scène théologique contemporaine, Claude Geffré est le promoteur d'une pratique herméneutique de la théologie, comme il l'explique dans son livre : Le christianisme au risque de l'interprétation, publié dans la collection « Cogitatio Fidei » qu'il a dirigée aux Éditions du Cerf de 1970 à 2004. Pour lui, «À chaque époque de son histoire, la théologie se donne pour tâche de rendre plus intelligible et plus parlant le langage déjà constitué de la Révélation » («Dogmatique ou herméneutique?» dans Le christianisme au risque de l'interprétation, Paris, Cerf (Cogitatio Fidei, 120) 1983, p. 67).
En effet, la fidélité au témoignage du Nouveau Testament exige autre chose qu'une répétition : une production nouvelle au service de la foi vivante. En 1985, un important article sur « La théologie des religions non-chrétiennes vingt ans après Vatican II » (Islamochristiana n¤11) inaugure un nouvel axe de recherche qu'il poursuit inlassablement depuis, voulant interpréter le sens du pluralisme religieux.
À travers son oeuvre, nombre de livres, d'articles, de conférences et d'interventions dans des instances qui débordent largement le cercle catholique, Claude Geffré cherche à « sortir la théologie chrétienne de son isolement culturel en surmontant, au nom de l'Évangile, les fausses ruptures entre la foi et la raison moderne ». (Cf. Gérard Reynal (dir.) Dictionnaire des théologiens et de la théologie chrétienne, Paris, Bayard, 1998, p.206).
En 2007, Claude Geffré devait recevoir un doctorat honoris causa de la faculté de Théologie de Kinshasa, Congo, pour l'ensemble de son oeuvre. Mais la Congrégation romaine pour l'éducation catholique, après consultation de la Congrégation pour la doctrine de la foi, n'a pas donné le Nihil obstat et n'a fourni aucune explication pour ce refus. En 1996, Claude Geffré avait déjà reçu tardivement sa nomination comme directeur de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem. À propos de son ouvrage, De Babel à Pentecôte, et de son rapport avec le Vatican, Geffré dit en 2007: « Je n'ai pas eu de réaction du Vatican à la publication de mon livre. Il n'est pas une nouveauté car j'ai déjà publié la substance de ce livre sous forme d'articles. Les autorités romaines auraient pu déjà réagir. J'ai même parfois été invité dans des instances romaines pour des congrès missionnaires, où j'ai parlé devant des cardinaux, et j'ai dit des choses assez proches du contenu de mon livre. Pour l'instant je n'ai pas de difficultés avec Rome ».
Dans son dernier ouvrage Le christianisme comme religion de l'Évangile, publié en 2012, Claude Geffré revient sur l'urgence d'une théologie du pluralisme religieux pour le xxie siècle.
Claude Geffré est mort le jeudi 9 février 2017 à l'âge de 91 ans à Paris 13e (France) (décès annoncé par le Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM) de l'Eglise de France).
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