Enterré (où exactement ?).
Abolhassan Bani Sadr , né le 22 mars 1933 à Hamadan en Iran et mort le 9 octobre 2021 à Paris 13e, est un homme politique iranien. Il est le premier président de la République islamique, élu au suffrage universel, avec 76 % des voix, le 25 janvier 1980, mais est destitué par le Parlement en juin 1981. Il vivait depuis en exil en France.
Il est le fils d'un ayatollah, Bani-Sadr Hamedani. Il passe son enfance dans sa ville natale, puis vient à Téhéran pour y poursuivre ses études au lycée et à l'université.
Ces années sont marquées par le mouvement pour la nationalisation du pétrole, qui est à son apogée. Bani Sadr prend conscience des principes d’indépendance et de liberté, principes qui occuperont une place primordiale dans son parcours politique et scientifique. Il y consacrera une grande partie de ses études afin de leur donner un contenu et un sens clair.
Leader des étudiants pro-mossadeghistes à l’université de Téhéran, il est arrêté et emprisonné à deux reprises, puis part en exil en France en 1963.
À Paris, il poursuit ses études et ses recherches dans trois disciplines : l’économie, la sociologie et l’Islam.
Durant ces années, le débat politique est dominé par une guerre des primautés : primauté de l’indépendance sur la liberté, primauté de la liberté sur l’indépendance, primauté de la révolution sociale et de la dictature du prolétariat sur la liberté et l’indépendance, primauté de l’Islam sur l’ensemble de ces principes.
Pour mettre fin à cette guerre des primautés, Bani Sadr va définir sur la base de l’équilibre nul, les principes de l’indépendance, de la liberté, du développement de l'homme et assainissement de la nature et de l’islam. Cette nouvelle voie permettra de mettre un terme à cette guerre des primautés et donnera naissance à la pensée directrice de la Révolution iranienne.
Abol Hassan Bani Sadr poursuit également ses activités politiques et met notamment en place avec d'autres Iraniens exilés, le Comité Jean Paul Sartre pour la défense des prisonniers politiques iraniens.
En 1971, il fait la connaissance de l'ayatollah Khomeini à Nadjaf, lorsqu’il s’y rend pour accompagner la dépouille de son père.
En octobre 1978, quand Khomeini est expulsé d'Irak, Bani Sadr lui propose de venir en France et l'accueille d'abord dans son appartement de Cachan. Le 10 octobre, Khomeini s'installe à Neauphle-le-Château, où il va lancer le mouvement qui aboutira à la chute du régime du shah. Bani Sadr est alors l'un des trois plus proches conseillers de l'imam, avec Sadegh Ghotbzadeh et Ebrahim Yazdi. Il est chargé de la définition du contenu politique du mouvement d'opposition au régime iranien.
En février 1979, il rentre en Iran. Il est élu en deuxième place, à Téhéran, à l’Assemblée des experts pour la rédaction de la première constitution.
Il est nommé ministre des Finances et ministre provisoire des Affaires étrangères pour résoudre la crise des otages de l’ambassade américaine de Téhéran, à laquelle il s’opposait.
En janvier 1980, il est élu président de la République à une très large majorité (76 % des voix). Le candidat des religieux n'obtint que 4 % des voix. Le 22 septembre 1980, avec le déclenchement de la guerre Iran-Irak, il est constamment présent sur le front, en tant que chef des forces armées.
Les perspectives d’une victoire sur le front et la crainte d’une mise à l’écart des religieux, d'une part, et ayant fait le compromis concernant les otages américains avec l'état-major du candidat à la présidence Ronald Reagan de l'autre, poussent les dirigeants du Parti de la République islamique à fomenter un coup d’État contre lui. Il est destitué en juin 1981.
Bani Sadr vit alors en exil en France, à Versailles, dans une villa protégée par la police française.
Il poursuit son combat pour la démocratie en Iran. Convaincu que celle-ci, mais aussi dans les autres pays musulmans, exige une renaissance dans la pensée islamique, il a travaillé sur les principes directeurs du Coran, notamment son principe de base, l'équilibre nul ou l'absence de rapports de force. À la lumière d'une lecture basée sur ce principe, il a écrit de nombreux livres pour définir les principes directeurs du Coran, la place des droits de l'homme et de la femme et pour montrer que le discours du Coran est un discours de l'indépendance et liberté de l'homme et non un discours de pouvoir.
Les résultats de ses recherches sont publiés sous forme de livres ou d’articles, principalement en français, anglais, arabe et persan.
Abolhassan Bani Sadr est mort le samedi 9 octobre 2021, à l'âge de 88 ans, d'une longue maladie, à hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (France).
Aidez-nous à localiser la tombe d'Abolhassan Bani Sadr en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture d'Abolhassan Bani Sadr.
Nous n'avons pas de citations d'Abolhassan Bani Sadr pour le moment...
Si vous connaissez des citations de Abolhassan Bani Sadr, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.
Soyez le premier à poser une question sur Abolhassan Bani Sadr.
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Abolhassan Bani Sadr, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nous5 étoiles | 0 | |
---|---|---|
4 étoiles | 0 | |
3 étoiles | 0 | |
2 étoiles | 0 | |
1 étoile | 0 | |
0 étoile | 0 |
Vous avez des questions sur Abolhassan Bani Sadr ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle d'Abolhassan Bani Sadr et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.