Député, Homme d'état, Homme politique, Maire, Ministre (Politique, Politique de droite, Ump).
Enterré (où exactement ?).
Yves Guéna, né le 6 juillet 1922 à Brest et mort le 3 mars 2016 à Paris, est un homme politique et écrivain français.
Gaulliste de la première heure, il a été député, ministre, sénateur, conseiller général et maire. Nommé membre du Conseil constitutionnel français en 1997, il préside cette institution de 2000 à 2004.
Yves Guéna est le fils d'Yves Guéna et d'Yvonne Kernaléguen.
Jeune, il est admis au lycée de Brest, sa ville natale.
Après la défaite de la France lors de la bataille de France et la demande d'armistice du maréchal Pétain, annoncée aux Français le 17 juin 1940, Yves Guéna, élève au lycée de Brest (Finistère), entend parler de l'appel à la résistance lancé par le général de Gaulle le soir du 18 juin 1940. Le lendemain, il monte à bord d'un remorqueur de la marine qui l'emmène à Ouessant. Puis, dans la nuit du 19 au 20 juin, il embarque sur un chalutier en direction de l'Angleterre. Arrivé à Plymouth, il est envoyé à Annerley School, près de Londres, avant de rejoindre l'Olympia Hall, où sont regroupés les engagés de la France libre. Le 6 juillet, le général de Gaulle vient les rencontrer. Dirigé ensuite vers le camp de Camberley, il participe au défilé du 14 juillet, à Londres.
Après une longue période de formation, il est envoyé en Afrique et, en 1942, il est affecté au 1er RMSM avec lequel il participe notamment à la seconde bataille d'El Alamein. En 1944, lieutenant au 4e escadron du RMSM, il débarque avec la 2e DB où il est grièvement blessé en Normandie.
Il épouse, le 23 juillet 1945, Oriane de La Bourdonnaye-Blossac, fille du comte Alphonse de La Bourdonnaye-Blossac et d'Élisabeth de La Panouse, elle-même fille de Sabine de Wendel. Il aura cinq fils dont Étienne, Frédéric et Nicolas et deux filles, et sera par ailleurs le beau-père de Jean-Paul Costa.
En 1946, Yves Guéna est admis dans la première promotion de l'ENA, bénéficiant d'un régime d'accès facilité et raccourci à cette institution, en tant qu'engagé volontaire au côté de la France libre. En 1947 il devient contrôleur civil au Maroc, puis maître des requêtes au Conseil d'État.
En 1958-1959, il est conseiller technique puis directeur de cabinet de Michel Debré, alors garde des Sceaux. Entre le 4 juin 1958 et le 14 juillet il travaille, avec un petit groupe informel sous le contrôle du Général de Gaulle, à la rédaction de la constitution de 1958 qui régit la Cinquième République. Ce travail a été remis, à partir du 15 juillet, au comité consultatif constitutionnel chargé d'établir la nouvelle constitution. En 1959, il devient directeur adjoint de cabinet du premier ministre Michel Debré. Il est nommé, en juillet 1959, haut-commissaire puis, à partir du 8 août 1960 (le lendemain de l'indépendance de la Côte d'Ivoire), envoyé exceptionnel plénipotentiaire en Côte d'Ivoire.
En 1968, sous la présidence de Charles de Gaulle, il devient ministre des Postes et Télécommunications dans le gouvernement Pompidou puis du 30 mai jusqu'en juillet 1968 ministre de l'Information, avant de redevenir la même année ministre des Postes et Télécommunications, fonction qu'il conserve jusqu'en 1969. Lors des événements de Mai 68, il est chargé par le Premier ministre Georges Pompidou, en tant que ministre des PTT, de remettre de l'ordre dans les radios périphériques en les menaçant de leur couper les fréquences si elles continuent à couvrir de façon trop complaisante les manifestations étudiantes.
Entre 1962 et 1981, il est député de la première circonscription de la Dordogne, inscrit au groupe RPR de l'Assemblée nationale (avec des interruptions de son mandat lors de ses fonctions ministérielles). Député de la Dordogne de 1986 à 1988, il est vice-président de la commission des finances de l'Assemblée nationale.
De 1970 à 1989, il est conseiller général de la Dordogne.
En mars 1971, il est élu maire de Périgueux. Il est réélu quatre fois (1977, 1983, 1989, 1995). En janvier 1997, il quitte sa fonction de maire à la suite de sa nomination au Conseil constitutionnel par le président de la République Jacques Chirac. Xavier Darcos lui succède après le vote du conseil municipal.
En 1972, il est nommé conseiller d'État, admis à l'honorariat de cette fonction à partir de 1974.
Dans le gouvernement Messmer, sous la présidence de Georges Pompidou, il est ministre des Transports du 5 avril 1973 au 27 février 1974. Du 1er mars au 27 mai 1974, il est ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat.
Ce gaulliste de toujours a été secrétaire général adjoint de l'UDR en 1974, puis secrétaire général en 1976.
De 1977 à 1978, il est délégué politique du RPR, puis de 1978 à 1979, conseiller politique du RPR.
En 1981, il fonde le cercle Périclès, consacré aux études de défense et dont il devient le président. À cette période, il anime également le Cercle d'études franco-arabes. La même année, il soutient la candidature de Michel Debré à l'élection présidentielle.
De 1989 à 1997, il est sénateur de la Dordogne, inscrit au groupe RPR. Il est vice-président de la Haute Assemblée de 1992 à 1997.
En septembre 1990, il initie une pétition dans laquelle il prend position contre la réunification allemande, engagement concrétisé par la publication d'un Manifeste pour la grande Europe. Il condamne également la guerre du Golfe en 1991 et s'oppose au traité de Maastricht. En mars 1992, il accorde un entretien au Choc du mois intitulé « L'immigration, ça suffit comme ça ! » et qu'il reniera par la suite.
En janvier 1997, il est nommé membre du conseil constitutionnel par le président de la République Jacques Chirac. Le 23 mars 1999, il devient président par intérim (en tant que doyen d'âge) à la suite du congé pris par Roland Dumas, puis président le 1er mars 2000 à la suite de la démission de ce dernier. Il occupera cette fonction jusqu'au 9 mars 2004.
Il est président de l'Institut Charles-de-Gaulle de 2000 à 2006 et président de la Fondation du même nom de 2001 à 2006.
Entre 2004 et 2007, il occupe les fonctions de président de l'Institut du monde arabe et, à partir de 2004, de président d'honneur du club Nouveau siècle, qui regroupe les gaullistes sociaux au sein de l'UMP.
En 2007, il devient membre du comité d'honneur du Mouvement Initiative et Liberté. Après la mort de Pierre Messmer en 2007, il devient président de la Fondation de la France libre. Le général Robert Bresse lui succède le 6 avril 2011.
En février 2009, il est nommé membre du comité de réflexion préparatoire à la commémoration du 70e anniversaire de l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940, et à la naissance de la France libre.
En avril 2009, il est nommé, sur proposition du président de la République Nicolas Sarkozy, à la tête de la commission de contrôle du découpage électoral (nomination approuvée par les commissions des lois de l'Assemblée nationale et du Sénat).
En juin 2012, il accepte de devenir le président du comité de soutien de Philippe Cornet, candidat à la 1re circonscription de Dordogne lors des élections législatives des 10 et 17 juin. Lors des élections municipales de 2014, il soutient à Périgueux, Jean-Paul Daudou, qui fut naguère son adjoint. La liste de ce dernier n'est arrivée qu'en troisième position au premier tour, devancée par les listes de la gauche et de l'UMP.
Il meurt le 3 mars 2016, à l'âge de 93 ans.
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