Artiste, Biographe, Écrivain, Journaliste (Art, Journalisme, Littérature).
Francais, né le 12 octobre 1935 et mort le 8 mai 2012
Enterré (où exactement ?).
Gérard Bon plus connu sous le pseudonyme Yves Courrière, né à Paris le 12 octobre 1935 et mort le 8 mai 2012, est un écrivain, biographe et journaliste français.
Enfant, il lit Albert Londres, Oscar Wilde et se passionne pour les récits d'aventures. Devenu journaliste, il rejoint en 1957 la rédaction de Radio-Luxembourg et participe à l'émission d'Armand Jammot « 10 Millions d'auditeurs », premier magazine d'actualité radiophonique de l'après-guerre.
Il est alors envoyé en reportage en 1958 pour suivre les voyages du général de Gaulle en Afrique, et se rend dans les pays victimes de conflits armés, guerres civiles ou révolutions, notamment en Inde, au Moyen-Orient et en Algérie. Il couvre à ce titre la guerre d'Algérie, ce qui lui vaut d'être le plus jeune journaliste à recevoir le Prix Albert-Londres, en 1966. Il tire de ces événements une oeuvre monumentale qui fait encore référence, La guerre d'Algérie, récompensée à sa sortie par le Prix de l'Académie française et qui sera éditée à plus d'un million d'exemplaires.
Il couvre le procès Eichmann en 1961, la traversée inaugurale du France en 1962, s'imposant comme l'une des grandes signatures du journalisme. En 1967, c'est lui qui anime la première édition des Dossiers de l'écran sur la deuxième chaîne de l'ORTF, une émission qui accueillera d'autres présentateurs au cours de ses 24 ans de diffusion. Il décide à partir de 1968 d'arrêter son activité de reporter pour se consacrer à une carrière d'écrivain. Il publie notamment des romans et plusieurs biographies sur des personnalités emblématiques de la première moitié du XXe siècle comme Joseph Kessel, Jacques Prévert, Roger Vailland ou Pierre Lazareff.
En 1972, il réalise avec Philippe Monnier, le premier documentaire consacré à la guerre d'Algérie. Ce film, est considéré comme la référence sur le conflit.
Yves Courrière rencontre Roger Vailland le jour où ce dernier reçoit le prix Goncourt pour son roman La Loi en décembre 1957. Roger Vailland est encore sous le coup de la rupture brutale avec "sa saison communiste" où il se sent « comme mort » écrira-t-il dans ses Écrit intimes. Pour sortir de la dépression où il s'enlise, sa femme Élisabeth l'a emmené dans son pays l'Italie, Les Pouilles, cette région dure, aux rapports cristallisés qu'il décrit si bien dans son roman.
Ce jour-là, Yves Courière lui pose à brûle-pourpoint la question suivante dans la chaude ambiance du restaurant Drouant : « En ce jour glorieux pour un romancier, ressentez-vous une certaine hostilité contre le Rouge dont vous fîtes pendant tant d'années votre bannière ? » Roger Vailland répond dans la dédicace qu'il écrit pour son interlocuteur : « Pourquoi aurais-je quelque chose contre le rouge ? C'est la loi. »
Ils se revirent épisodiquement, trop pris par leurs activités de grands reporters. Au printemps 1961, il se retrouvent à Jérusalem pour couvrir le procès Eichmann. Là, Vailland lui présente un ami Joseph Kessel qu'il connut avant guerre au journal Paris-Soir et qui deviendra pour Courrière un homme très important et dont il écrira une biographie très fouillée comme celle qu'il consacra à Roger Vailland en 1991. Vailland lui présente aussi une femme Betty Knout qui l'impressionna beaucoup dit-il. Une femme dont la vie ressemble à un roman, une femme que Vailland a bien connue en 1947 lors des combats opposant les Anglais à la Haganah. Quatorze ans après, elle s'est retirée et tient un bar au fin fond du désert du Néguev.
Ils la retrouvent vivant dans une espèce de capharnaüm en train de lire Drôle de jeu. Elle, jadis toujours à la pointe de l'action directe, s'est retirée du monde, « c'est beau l'héroïsme, leur dit-elle, mais ça ne mène pas loin. » Elle raconta un peu sa vie et nous dit Yves Courrière dans son article, son dégoût de la 'normalisation' après l'indépendance d'Israël, quand les héros deviennent des politiciens. Vailland n'en perdait pas une miette note Yves Courrière, « son oeil de duc ou de milan enregistrait tout. » Itinéraires parallèles, pense-t-il, même rupture que pour Vailland en 1956 après le congrès du PCUS, le parti communiste russe. Conclusion de Vailland : « Heureux les pays où il suffit aux 'desperados' d'un café-saloon pour jouer leur dernière chance. »
Betty Knout devait mourir quatre ans plus tard, quelques heures seulement après Roger Vailland.
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La cuisine c'est un art qui, pour ne pas s'abâtardir, a besoin de fantaisie, d'un petit grain de folie.
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