Biologiste, Enseignante, Scientifique.
Kenyane, née le 1er avril 1940 et morte le 25 septembre 2011
Enterrée (où exactement ?).
Wangari Muta Maathai (1er avril 1940 à Ihithe - 25 septembre 2011 à Nairobi) est une biologiste kényane et un professeur d'anatomie en médecine vétérinaire.
Cependant, elle est mieux connue pour son militantisme politique et écologiste. Le 8 octobre 2004, elle devient la première femme africaine à recevoir le Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ».
Wangari Maathai a été élevée dans les White Highlands. Ses parents, de l'ethnie kikuyu, sont des fermiers qui luttent pour la subsistance de leur tribu. Étant l'aînée d'une famille de six enfants, elle s'occupe de la majorité des tâches ménagères de la maisonnée, comme c'est la coutume au Kénya. C'est grâce à la mentalité progressiste de ses parents que la jeune Wangari a la chance d'aller à l'école.
Sa scolarité se déroule au Kenya où elle entre à l'école primaire de Ihithe (Ihithe Primary School), puis suit des études secondaires au Couvent Loreto, une école de filles de Limuru. Au collège, ses professeurs l'aident, en 1959, à obtenir le Students Airlifts Programme en collaboration avec l'African-American Students Foundation et mis en place par Tom Mboya. Il s'agit d'une bourse d'étude qui permet aux étudiants kényans de terminer leurs études dans des universités américaines2.
Elle devient alors, en 1964, la première femme d'Afrique de l'Est à obtenir une licence en biologie, obtenue au Mount Saint Scholastica College à Atchison, dans le Kansas. Puis elle poursuit ses études à Pittsburgh en Pennsylvanie en 1966. Cette même année, elle retourne chez elle pour une brève période, avant d'obtenir un emploi et de s'envoler pour l'Allemagne, où elle entre à l'université de Munich. Elle rejoint ensuite l'Université de Nairobi pour travailler en médecine vétérinaire comme assistante de recherche auprès du Professeur Reinhold Hofmann et y obtient, en 1971, son Ph.D. (doctorat). Elle enseigne, dès lors, l'anatomie vétérinaire et devient par la suite doyenne de la faculté. En 2002, elle est professeur invité au Global Institute of Sustainable Forestry de l'Université Yale.
Maathai a fondé le mouvement de la Ceinture verte (Green Belt Movement) en 1977. Elle commence par planter sept arbres le jour de la Terre, pour honorer les femmes qui dirigent l'environnementalisme kényan. Ce mouvement, soutenu par les kényanes à travers le pays, aura planté plus de trente millions d'arbres en 16 ans, pour prévenir l'érosion du sol. Maathai est parfois affectueusement surnommée « la femme des arbres » (tree woman). Entre-temps, elle est active aussi bien dans le domaine de l'environnement que dans celui des droits de la femme.
Elle est également dirigeante du « Maendeleo ya wanawake » (Conseil national des femmes du Kénya). Elle aura eu trois enfants avant de divorcer en 1979. Son mari affirme alors au juge qu'elle avait un trop fort caractère pour une femme et qu'il était incapable de la maîtriser, le juge lui a donné raison. Pour avoir déclaré dans la presse que ce juge ne pouvait qu'être incompétent ou corrompu, elle est emprisonnée, pour la première fois, durant quelques jours.
En 1997, au Kénya, les deuxièmes élections multipartites sont marquées par des violences ethniques. Maathai avait posé sa candidature pour la présidence du Kénya mais son propre parti l'avait retirée avant même de lui en parler. Elle subit aussi la défaite pour obtenir un siège au parlement durant cette élection. Sous la présidence de Daniel Arap Moi, elle est emprisonnée plusieurs fois (notamment, en 1991, où elle est libérée sous caution par suite à une lettre d'Amnesty International) et violemment attaquée pour avoir demandé des élections multipartites, la fin de la corruption et de la politique tribale.
Sa renommée mondiale est acquise lors de son opposition au projet pour la construction de la maison luxueuse d'Arap Moi, projet abandonné, suite à son action. En effet, le projet envisageait d'abattre des arbres sur plusieurs acres de terre. Elle continue à défendre les forêts kényanes et la démocratie au péril de sa vie ou de sa liberté. Elle prône l'utilisation constante de la non-violence et des manifestations populaires avec l'aide des organisations internationales. Elle participe à des groupes onusiens et connaît personnellement Kofi Annan, ancien secrétaire des Nations-Unies.
Militante écologiste, elle fonde le Parti vert Mazingira (en) en 2003. Ce parti est affilié à la fédération des Partis verts d'Afrique et aux Verts Mondiaux. Elle est élue au parlement kényan en décembre 2002, où elle remporte son siège face à son rival par cinquante voix contre une. C'est à peu près en même temps que Mwai Kibaki bat Arap lors de l'élection présidentielle au Kénya. Ce nouveau président la nomme, en janvier 2003, ministre-adjoint à l'Environnement, aux Ressources naturelles et à la faune sauvage.
En 2006, elle reçoit le titre de Docteur honoris causa de l'Universite Soka de Hachiouji-Tokyo. Le 9 octobre 2008, elle intervient à la conférence d'ouverture du World Forum Lille (Forum mondial de l'économie responsable), à l'occasion de l'avant-première mondiale du film Nous resterons sur Terre, dans lequel elle exprime son point de vue sur les défis environnementaux actuels.
Depuis le 29 juillet 2009, Wangari Muta Maathai est conseillère honoraire au Conseil pour l'avenir du monde.
Quelques organes de presse ont soutenu, en 2004, que Wangari Maathai aurait dit que le VIH (virus causant le SIDA) ne venait pas des singes, mais que c'était une arme biologique qui avait été introduite en Afrique par des scientifiques comme un outil destiné à maîtriser les Africains et le Peuple noir3. Wangari Maathai a depuis constamment déclaré que ce propos a été sorti de son contexte4 et qu'elle ne croyait évidemment pas que c'est une arme créée de toutes pièces. Les multiples reprises de cette information semblent faire partie des nombreuses attaques physiques et morales mentionnées dans son autobiographie qu'elle a subies de la part de ses adversaires politiques, en lien avec son action publique.
Elle est membre honoraire du Club de Rome.
Elle meurt le 25 septembre 2011 à l'hôpital de Nairobi, des suites d'un cancer.
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Les meilleures citations de Wangari Muta Maathai.
Plantons des arbres et les racines de notre avenir s'enfonceront dans le sol et une canopée de l'espoir s'élèvera vers le ciel.
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