Thomas Anthony Dooley III

Biographie

Thomas Anthony Dooley III (17 janvier 1927 – 18 janvier 1961) est un américain qui, alors qu'il servait en tant que médecin dans la marine américaine et par la suite, devint célèbre pour ses activités humanitaires et pour son activisme politique anti-communiste dans l'Asie du Sud-Est et aux États-Unis jusqu'à sa mort précoce suite à un cancer. Il est l'auteur de trois livres populaires qui décrivent ses activités au Viêt Nam et au Laos : « Deliver Us from Evil », « The Edge of Tomorrow » et « The Night They Burned the Mountain ». Dans leur version anglaise ces ouvrages furent plus tard réunis en un seul volume intitulés « Dr. Tom Dooley's Three Great Books ». La couverture de l'ouvrage « The Edge of Tomorrow » explique que Dooley voyagea à destination d'une partie retirée du monde en vue de combattre les deux malédictions qui l'affligeaient : la maladie et le communisme.

Thomas antony Dooley naît à Saint-Louis (Missouri) de parents catholiques d'origine irlandaise. Il suit les cours de l'église catholique St. Roch et de la St. Louis University High School où il est le condisciple de Michael Harrignton. En 1944 il s'inscrit à l'université Notre-Dame-du-Lac et s'engage dans le programme d'entraînement de l'US Navy, qui l'emploie dans un hôpital naval à New York. En 1946 il retourne à Notre-Dame qu'il quitte dans obenir de diplôme. En 1948 il entre à l'école de médecine de l'université de St. Louis. Lorsqu'il est diplômé en 1953, après avoir bissé sa dernière année de médecine, il se réengage dans la marine. Il complète sa résidence à Camp Pendleton en Californie et ensuite à Yokosuka au Japon. En 1954 il est enrôlé à bord de l'USS Montague qui voyage vers le Vietman pour évacuer des réfugiés et les transporter du Nord-Vietman contrôlé par les communistes vers le Sud-Vietnam non communiste.

À sa mort Dooley fut mentionné par un sondage Gallup comme la troisième personne la plus estimée des Américains, après l'ancien Président Dwight D. Eisenhower et le Pape. Il est depuis lors tombé de la « sainteté célèbre » à l'obscurité.

Certains ont prétendu qu'alors qu'il travaillait dans un camp de réfugiés de Hải Phòng en 1954 et 1955 il aurait attiré l'attention du Lieutenant Colonel Edward G. Lansdale, chef du bureau de la C.I.A. à Saïgon. Selon ces allégations Dooley aurait été choisi comme symbole de la coopération Vietnamo-américaine et aurait été encouragé à écrire au sujet de ses expériences dans les camps de réfugiés. Alors qu'il menait une enquête en vue d'une possible canonisation, le père Maynard Kegler reçu en vertu du Freedom of Information Act environ 500 documents de la CIA établissant que Dooley avait informé la CIA au sujet des sentiment des villageois et des mouvements de troupe autour de ses hôpitaux au Laos à la fin des années 1950. Kegler en conclu que Dooley était un informateur de la CIA mais pas un espion.

En 1956 le livre est publié le livre Deliver Us from Evil qui devient un best-seller, faisant de Dooley une icône des activités humanitaires américaines à l'étranger. Selon le journaliste Randy Shilts, Dooley était en tournée promotionnelle pour cet ouvrage lorsque fut instruite à sa charge une enquête pour activités homosexuelles qui le força à démissionner de la marine en 1956.

Après avoir quitté la marine Dooley part au Laos pour y établir des cliniques et des hôpitaux sous l'égide du International Rescue Committee. Il explique au Ministre laotien de la santé qu'il souhaitait travailler dans une région située près de la frontière chinoise parce que « on y trouve des personnes malades et aussi des personnes qui ont été inondées par de puissants flot de propagande anti-occidentale en provenance de la Chine rouge » . Dooley fonde la Medical International Cooperation Organization (MEDICO) sous les auspices de laquelle il construit des hôpitaux à Nam Tha, Muong Sing et Ban Houei Sa. Durant cette période il rédige deux livres, The Edge of Tomorrow et The Night They Burned the Mountain, qui relatent son expérience au Laos, y compris des descriptions des atrocités commises par les combattants communistes.

En 1959 Dooley rentre aux États-Unis en vue d'y subir un traitement anticancéreux ; il décède en 1961 des suites d'un mélanome que plusieurs opérations n'ont pu enrayer. Selon la biographie exhaustive de James Fisher il reste un catholique pratiquant jusqu'au jour de sa mort. Après son décès John F. Kennedy fit état de l'exemple donné par Dooley au moment de créer le Corps de la Paix. Dooley se vit aussi décerner à titre posthume la Médaille d'or du Congrès. Il est inhumé au Calavary Cemetery de St. Louis.

Tombe

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