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Paul Henry Corentin Féval, né le 29 septembre 1816 à Rennes, mort le 7 mars 1887 à Paris 7e, 19, rue Oudinot, est un écrivain français, dont l'oeuvre composée de romans populaires édités en feuilletons, eut un succès considérable de son vivant. Au XIXe siècle, sa notoriété égalait celle d'Honoré de Balzac et d'Alexandre Dumas.
Paul Henry Corentin Féval est né le 30 septembre 1816 dans l'Hôtel de Blossac, rue du Four du Chapitre à Rennes. Son père, royaliste et chrétien, originaire de Troyes appartient à la petite magistrature, il est conseiller à la Cour de la ville. Sa mère, Jeanne-Joséphine-Renée Le Baron, est bretonne de la région de Redon. La famille est nombreuse (cinq enfants) et les revenus insuffisants. Son père meurt en 1827. À l'âge de 10 ans, il est interne au collège royal. Durant ces années d'enfance, il séjourne à plusieurs reprises à Cournon en Redon, chez son oncle, le marquis de Careil.
Ayant obtenu son bac en 1833, il oriente ses études vers le droit, il passe sa licence de droit et devient avocat en 1836, mais abandonne rapidement cette profession, après une malheureuse plaidoirie. Au mois d'août 1837, il s'installe à Paris comme commis chez un oncle banquier, mais le monde de la banque et du commerce ne lui convient pas, car son oncle le chasse parce qu'il ne travaille pas. Il songe à la littérature, tout en exerçant de petits métiers qui assurent mal sa subsistance. Ses premiers écrits sont refusés par les éditeurs.
Des recommandations l'introduisent dans les milieux catholiques et royalistes, le Club des phoques est le premier texte publié en 1841 dans La Revue de Paris. Son talent est remarqué par des éditeurs de journaux tels La Législature et le Courrier français. Anténor Joly, directeur de L'Époque, lui passe commande d'un texte de même inspiration et de facture similaire aux Mystères de Paris d'Eugène Sue. Le projet original devait être une traduction des Mystères de Londres, mais le résultat n'étant pas publiable en l'état, Paul Féval doit procéder à une réécriture intégrale. La publication commence en 1843 sous le pseudonyme de Sir Francis Trolopp, le succès populaire est immédiat il y a vingt rééditions, la renommée de l'auteur est faite.
La carrière littéraire est engagée, suivent d'autres romans-feuilletons : Le Capitaine Spartacus, Les Chevaliers du Firmament, Le Loup Blanc. Féval qui est un conservateur ressent durement la Révolution française de 1848 : par ses écrits, n'a-t-il pas contribué à réveiller la conscience politique du peuple, et initié un mouvement qu'il réprouve. Il décide donc de réorienter sa production dans une direction plus neutre, et poursuit ses publications. 1857 est l'année où sort Le Bossu, roman auquel on l'associe encore de nos jours.
En 1854, il épouse la fille de son médecin, Marie Pénoyée, le couple aura huit enfants.
Un jour, alors qu'il se sentait accablé, il se rendit au cabinet médical d'un homéopathe, le docteur Pénoyée. Ce dernier le prit un peu à sa charge et s'évertua à le guérir de sa dépression nerveuse. Le médecin avait une fille de vingt ans, Marie Pénoyée. Si le premier garantissait les soins du corps, la seconde permit les soins du coeur. En 1854, Marie offrit sa main au futur père de ses huit enfants. L'un d'eux naquit en 1860 et porta le prénom et le nom de son écrivain de père : Paul Auguste Jean Nicolas Féval (1860-1933), dit Paul Féval fils.
En 1863, il rencontre son homologue britannique Charles Dickens, avec lequel il noue des liens d'amitié.
En 1870, au moment de la défaite et de la Commune de Paris, il quitte Paris pour revenir à Rennes, quelque temps.
En 1876, Il renoue ostensiblement avec la foi catholique, après un deuxième échec à l'Académie française et des problèmes financiers dus à une popularité émoussée.
Féval s'est essayé à la plupart des types de roman : le roman de cape et d'épée avec Le Bossu, Le cavalier Fortune, Le Capitaine fantôme, le mystère de la ville avec les Mystères de Londres , les récits bretons La Belle étoile, La Première aventure de Corentin Quimper , le fantastique avec La Vampire, Le Chevalier Ténèbre. Il s'est aussi essayé au théâtre et même à l'histoire politique et judiciaire.
Se revendiquant breton, il utilisa abondamment les thèmes de la Chouannerie et des luttes politiques précédant l'annexion de la Bretagne.
Il a été un écrivain très prolifique, car son oeuvre comprend plus de 200 volumes.
Au début des années 1880, il est sujet à des crises d'hémiplégie et il est recueilli par les frères Saint Jean de Dieu, à Paris. Quasi-oublié dans ces dernières années, il va les consacrer à remanier son oeuvre dans un sens plus conforme à la morale catholique. Il meurt le 8 mars 1887.
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