Directeur, Journaliste.
Burkinabé, né le 31 juillet 1949 et mort le 13 décembre 1998
Enterré (où exactement ?).
Cela fera 26 ans que Norbert Zongo est mort le vendredi 13 décembre 2024. Plus que 22 jours...
Pour lui rendre hommage, vous pouvez :
Norbert Zongo était un journaliste burkinabè, directeur de publication de l'hebdomadaire L'Indépendant.
Après avoir commencé une enquête sur la mort mystérieuse de David Ouedraogo, le chauffeur de François Compaoré, le frère du président burkinabè Blaise Compaoré, Norbert Zongo meurt assassiné le 13 décembre 1998, avec les trois personnes qui l'accompagnaient (Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Zongo), soulevant une très vive émotion à Ouagadougou, à travers tout le pays mais aussi dans les pays voisins. Suite à cet assassinat, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans tout le pays, les plus violentes ont été enregistrées à Koudougou (à l'ouest de Ouagadougou), où était né Norbert Zongo. Les partisans du pouvoir organisés en milice et armés de gourdins se sont livrés à une chasse aux manifestants dans plusieurs villes du pays.
Norbert Zongo et trois proches ont été retrouvés morts et calcinés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou, sur la route de Sapouy.
Cédant au mécontentement populaire, le président Blaise Compaoré laisse une enquête judiciaire s'ouvrir. En sept ans d'instruction, un seul suspect, un adjudant de la sécurité présidentielle, a été inculpé, mais le témoin l'accusant s'est rétracté au cours d'une confrontation judiciaire.
En août 2000, ce fut au tour de cinq membres de la garde présidentielle d'être inculpés du meurtre de Ouedraogo. Marcel Kafando, Edmond Koama et Ousseini Yaro, également suspectés dans l'affaire Zongo, furent reconnus coupables et condamnés à des peines de prison. Edmond Koama est décédé le 4 janvier 2001.
Le procès Zongo s'est conclu par un non-lieu le 19 juillet 2006 qui a provoqué un tollé international.
Des journalistes étrangers et une commission d'enquête internationale ont mené vers d'autres membres de la garde présidentielle burkinabè[1].
La commission indépendante a conclu que la mort de Norbert Zongo était due à des motifs purement politiques, en raison de ses investigations au sujet de la mort après torture de David Ouedraogo, chauffeur de François Compaoré. Ce dernier fut inculpé du meurtre de David Ouedraogo en janvier 1999. Le tribunal militaire abandonna ensuite les charges retenues contre lui.
Reporters sans frontières (RSF) a affirmé[2] le 20 octobre 2006 que le rapport d'enquête de la Commission d'enquête indépendante (CEI) sur l'assassinat de Norbert Zongo avait été expurgé d'éléments mettant en cause François Compaoré, le frère du président Blaise Compaoré, et un homme d'affaires proche du pouvoir, Oumarou Kanazoé. Plusieurs fois cités dans cette affaire, Compaoré et Kanazoé ont toujours nié toute implication.
Le journal L'Événement a repris l'enquête de RSF et François Compaoré a porté plainte pour diffamation contre le journal. Le 8 janvier 2007, l'affaire est passée devant le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, mais faute de l'original du journal, l'audience a été renvoyée au 22 janvier.[3]
Le chanteur reggae ivoirien Alpha Blondy a écrit une chanson « Journalistes en danger » qui dénonce l'assassinat de Norbert Zongo et le pouvoir burkinabè qui essaie d'étouffer cette affaire. Norbert Zongo est également cité dans la chanson « Les martyres » d'un autre reggaeman ivoirien, Tiken Jah Fakoly (album Cours d'histoire), dénonçant ainsi les nombreux assassinats politiques ayant eu lieu sur le continent africain. Plus récemment, un collectif de rappeurs burkinabé s'est créé, "Artistes Unis pour Norbert Zongo"(Studio Abazon), afin de dénoncer le meurtre du journaliste ainsi que la culpabilité de l'Etat burkinabé dans cette affaire.
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Les meilleures citations de Norbert Zongo.
Notre bonheur ne peut pas venir de ceux qui ont profité de notre esclavage, de ceux qui ont profité de notre état de dépendance.
Si tu as le courade de dire tuez-le ; Il faut aussi avoir le courage de dire, je l'ai tué !
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