Tunisien, né le 16 septembre 1921 et mort le 1er mai 2017
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Mohamed Talbi, né le 16 septembre 1921 à Tunis, et décédé le 1er Mai 2017, est un historien, penseur et islamologue tunisien. Il a publié environ 30 ouvrages et 100 articles consacrés à l'histoire, la théologie et la spiritualité. Il a également rédigé des ouvrages d'intérêt plus général pour un public plus large, présentant les origines de la religion musulmane et ses principaux courants anciens et actuels. Mais son apport principal aura été d'inviter à réfléchir sur les bases mêmes du discours sur les religions.
Il a consacré une grande partie de sa vie au dialogue entre les religions et les cultures.
Professeur émérite à l'Université de Tunis, où il a enseigné l'histoire du Moyen Âge pendant de nombreuses années, il a également fréquenté les cercles universitaires européens et nord-américains. Marqué par cette double influence, il prône une mutuelle reconnaissance entre les traditions de l'Occident et de l'Orient. Il a participé activement aux travaux du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux et a été un co-fondateur du Groupe de recherches islamo-chrétien.
Mohamed Talbi a publié une trentaine d'ouvrages et une centaine d'articles consacrés à l'histoire, la théologie et la spiritualité. Il a également rédigé des ouvrages d'intérêt plus général pour un public plus large, présentant les origines de la religion musulmane et ses principaux courants anciens et actuels. Mais son apport principal aura été d'inviter à réfléchir sur les bases mêmes du discours sur les religions.
Il a consacré une grande partie de sa vie au dialogue entre les religions et les cultures.
Agrégé d'arabe en 1952 puis docteur ès lettres (histoire) de la Sorbonne en 1968, avec une thèse portant sur les Aghlabides, il se spécialise en histoire médiévale et en islamologie et devient professeur honoraire à la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis. Premier doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de Tunis de 1966 à 1970, il devient par la suite recteur de l'université de Tunis. Directeur (1969-1989) puis président d'honneur (depuis 1989) des Cahiers de Tunisie, il est par ailleurs directeur du département d'histoire au Centre d'études et de recherches économiques et sociales (1973-1977), président du Comité culturel national (1983-1987) et de l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (2011-2012).
Il est membre de l'Académie royale d'histoire (1970) et de I'Académie universelle des cultures (1994), membre associé d'Islamochristiana (1975) et du comité de direction de l'Encyclopédie de l'Islam (1978), membre fondateur de IAcadémie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (1982), membre du bureau de la Maghreb Review (Londres) et membre du comité d'honneur de Conscience et liberté.
Il oeuvre pour la rénovation de la pensée musulmane et la lutte contre les intégrismes dont le salafisme fait partie. Après des années de lutte contre la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali au sein du Conseil national pour les libertés en Tunisie (ONG non reconnue à l'époque) dès 1995 et d'autres organisations de défense des droits de l'homme, il entre en opposition à Ennahdha qu'il estime être un cancer et dont il craint une volonté voilée de vouloir instaurer en Tunisie une dictature théocratique qui serait pire que les anciennes dictatures connues.
Il fonde en 2013 l'Association internationale des musulmans coraniques que, selon lui, le gouvernement a refusé d'autoriser dans un premier temps. Il est également membre du comité d'honneur de l'Association internationale pour la défense de la liberté religieuse, membre de l'International Freedom of Expression Exchange et président de l'Observatoire pour la liberté de presse, d'édition et de création.
En 2015, il déclare dans une émission de télévision que l'alcool et la prostitution ne sont pas interdits par le Coran.
Selon Talbi, le réformisme consiste à lire le Coran avec les yeux des vivants et non avec ceux des morts. Il réinterprète les chapitres de la morale en vue d'une réforme (islah) de celle-ci. Pour lui, le djihad n'est plus la traditionnelle guerre sainte des manuels de la charia, mais redevient le grand combat contre soi-même.
Mohamed Talbi est mort le lundi 1er mai 2017 à l'âge de 95 ans.
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