Historien, Scientifique (Histoire).
Francais, né le 20 décembre 1926 et mort le 28 mai 2014
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Maurice Agulhon aurait fêté ses 98 ans le vendredi 20 décembre 2024. Plus que 29 jours...
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Maurice Agulhon, né le 20 décembre 1926 à Uzès (Gard) et mort le 28 mai 2014, est un historien français, spécialiste de l'histoire contemporaine de la France des XIXe et XXe siècles et professeur au Collège de France de 1986 à 1997. Bien que ses premiers travaux portent sur la Révolution de 1848 en Provence, Maurice Agulhon devient au fil du temps l'un des plus grands spécialiste des institutions de la République et de la symbolique du pouvoir républicain. Il fut aussi un citoyen politiquement engagé à gauche, notamment dans un premier temps auprès du Parti communiste français.
Né de parents exerçant tous deux la profession d'instituteur dans le petit village de Pujaut, le jeune Maurice Agulhon passe ses dix premières années dans la campagne gardoise. Ses parents, de confession protestante, son père de naissance et sa mère par conversion, sont également partisans de la laïcité républicaine et orientés politiquement à gauche. Ils jouent donc à la fois leur rôle de parents, mais servent aussi de maîtres d'école à leur fils. Le jeune Maurice est un enfant studieux. Ses parents, surtout son père, attachent une grande importance à son éducation. L'enfant, timide de nature, est peu enclin à participer aux jeux des autres enfants et vit quasiment replié sur sa famille qui le pousse vers les études. Son père y voit un moyen d'ascension sociale, car celui-ci refuse que son fils devienne un simple instituteur comme lui. Précurseurs pour l'époque, ses parents sont très attachés à l'égalité entre homme et femme, c'est pourquoi ils s'efforceront d'élever Maurice et sa jeune soeur de façon identique , sans favoriser l'éducation de leur garçon, comme cela se faisait à l'époque surtout dans le milieu rural.
Adolescent, le jeune homme quitte son village natal pour le lycée Aragon, puis il fréquenta également, en 1936, le lycée Frédéric Mistral de Nîmes. Ensuite Maurice Agulhon poursuit ses études de 1943-1946 au lycée du Parc à Lyon, où il rencontre Joseph Hours, professeur d'histoire du courant des Annales. Ce professeur l'a profondément influencé dans sa jeunesse. En 1946, ayant terminé ses études à Lyon, le jeune diplômé monte poursuivre ses études supérieures dans la capitale à la prestigieuse École normale supérieure de Paris . Au sein de cet établissement d'élite, le futur historien avouera avoir effectué son éducation sociale grâce à la fréquentation de ses camarades issus pour la plupart de la bourgeoisie parisienne. Cependant bien que tout désigné à rentrer dans le rang d'une classe élitaire, Maurice Agulhon décide de s'engager sur un tout autre chemin, un courant beaucoup plus révolutionnaire, celui du mouvement communiste.
À côté de son engagement politique, Maurice Agulhon, poursuit de brillantes études et obtiendra le premier rang au concours pour sa thèse sur « Les origines de la tradition républicaine ». Cette première thèse dirigée par le professeur Labrousse, lui permet d'être nommé dans un premier temps à Toulon, puis à Marseille, où il prépare sa seconde thèse, portant elle sur les antécédents et les causes de l'insurrection de décembre 1851 dans le Var. Puis, de 1954 à 1957, il effectue une carrière d'attaché de recherche au CNRS. Ayant achevé sa thèse en 1967, il ne put la soutenir devant Labrousse et Bourdel qu'en 1969.
Maurice Agulhon a encore à son palmarès une thèse intermédiaire, faite en 1966, intitulée La Sociabilité méridionale dans l'édition d'Aix-en-Provence et rebaptisée Pénitents et francs-maçons pour la réédition parisienne. En 1969, après avoir soutenu sa thèse finale avec succès, le jeune historien dut se résoudre à diviser sa thèse en trois parties (tome 1, la République au village ; tome 2, la vie sociale en Provence intérieure ; tome 3, Toulon, une ville ouvrière au temps du socialisme utopique), car trop volumineuse, aucun éditeur n'avait voulu la publier intégralement.
Les années cinquante-soixante sont, en France, les années phares de la propagande communiste, ce qui explique aisément que Maurice Agulhon, tout comme une foule d'intellectuels français de l'époque, ait été attiré par le projet marxiste. L'historien en herbe y voit deux raisons. En premier lieu, il cite l'époque, le milieu familial de gauche, puis en deuxième lieu, il impute son entrée dans le parti à la propagande du PC, qui mettait surtout l'accent sur le rôle des communistes dans la Résistance pendant la guerre .
Son adhésion s'effectue par l'intermédiaire d'une cellule du parti à l'ENS. L'historien confessa y avoir trouvé une famille de substitution, compensant ainsi l'éloignement géographique de la sienne.
Il prit part à la contestation étudiante en mai 1968 . Durant ce mouvement étudiant protestataire, Maurice Agulhon s'engage comme membre actif à la FFN.
Élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, il enseigne dans les lycées de Toulon et de Marseille. Il obtient un détachement au CNRS en 1954. À partir de 1957, il enseigne à la Faculté des lettres d'Aix (puis université de Provence, Aix-Marseille I), avec le titre de professeur à partir de 1969.
Après la soutenance de sa thèse, l'historien décide de quitter Aix-en-Provence pour la capitale. Il enseigne à l'université de Paris I, à la chaire devenue vacante en raison du départ du professeur Louis Girard. Souvent associé a l'École des Annales, le jeune professeur se met à écrire quelques livres sur commande, tel que le Cercle ou bien la Révolution des XIXe et XXe siècles.
De 1972 et jusqu'à 1986, il est professeur à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris I). En 1986, il est élu professeur au Collège de France, jusqu'à 1997.
Maurice Agulhon a présidé la Société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle de 1975 à 1981. Il en est toujours président d'honneur. De même, il a participé activement aux activités de la société d'études jaurésiennes dont il a été vice-président de 1976 à 2011 et dont il est maintenant Président d'honneur. Maurice Agulhon a légué sa bibliothèque personnelle au service commun de la documentation de l'université d'Avignon.
Il signa la pétition Liberté pour l'histoire.
1946-1950 : Élève de l'École Normale Supérieure (rue d'Ulm) lettres
1950-1952 : Professeur agrégé au Lycée de Toulon dont un an de congé pour service militaire.
1952-1954 : Professeur agrégé au Lycée de Marseille (Thiers)
1954-1957 : détaché au CNRS
1957-1969 : Faculté des lettres d'Aix (tous grades successifs)
1969 : Docteur ès lettres (Sorbonne)
1969-1972 : Professeur à l'Université de Provence (Aix-Marseille I)
1972-1986 : Professeur à l'Université Panthéon-Sorbonne (Paris I)
1986-1997 : Professeur au Collège de France
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