Psychanalyste, Scientifique (Science).
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Jean Laplanche, né le 21 juin 1924 à Paris et mort le 6 mai 2012 à Beaune des suites d'une fibrose pulmonaire, est un psychanalyste « de la troisième génération » et philosophe de formation.
Les travaux de Jean Laplanche commencent par une confrontation avec le Lacan « structuraliste » de la Métaphore du Nom du Père et de « l'inconscient structuré comme un langage », vis-à-vis duquel il adopte une position critique dès 1960 au colloque de Bonneval sur « L'inconscient ».
Le pas que cet auteur fait franchir à la psychanalyse depuis Freud, se formule catégoriquement en 1987 (Nouveaux fondements pour la psychanalyse) dans la théorie de la séduction généralisée, dont le corrélat est une théorie de la traduction.
Jean Laplanche, ancien élève de l'ENS Ulm, agrégé de philosophie, et ancien interne des hôpitaux psychiatriques, s'est beaucoup consacré à l'enseignement de la psychanalyse à l'université, en l'amenant, en tant que Professeur à la Sorbonne (Université Paris VII), au niveau de la recherche. Ses cours sont rassemblés dans les sept ouvrages à présent tous publiés des Problématiques où le texte de Freud est remis au « travail », selon les critères d'« exigence » de la pensée laplanchienne.
Outre ses activités éditoriales aux Presses universitaires de France et son engagement dans l'institution psychanalytique française et internationale, Jean Laplanche est également traducteur au long cours de nombreux textes de Freud, ainsi que directeur scientifique de la traduction française des OEuvres complètes de Freud / Psychanalyse (OCF.P), édition historique et critique, aux PUF, depuis 1988.
Jean Laplanche, né le 21 juin 1924, est d'ascendance vigneronne (la Bourgogne du côté paternel, et la Champagne du côté maternel). Après ses études primaires et secondaires accomplies au collège Monge à Beaune (Côte-d'Or) et une formation scientifique, il s'oriente vers la philosophie et prépare son admission à l'École normale supérieure au Lycée Henri IV à Paris. Engagé dès l'adolescence dans l'Action catholique, il participe activement à la Résistance à Paris et en Bourgogne (1943-1944).
Admis à l'ENS en 1944-1945, il y est formé par Jean Hyppolite, Gaston Bachelard ou encore Maurice Merleau-Ponty. Pendant l'année 1946-1947, il étudie à l'université Harvard, période pendant laquelle il rencontre Rudolph Loewenstein. En 1950, il obtient l'agrégation de philosophie et se marie avec Nadine Guillot. Il sera Docteur d'État ès lettres et sciences humaines en 1970. Depuis la Libération, il est actif dans le mouvement d'extrême-gauche antistalinien et est un des fondateurs, avec Cornelius Castoriadis et Claude Lefort du groupe et de la revue Socialisme ou barbarie (1948).
Il a commencé en 1947 une cure psychanalytique avec Jacques Lacan. Sur le conseil de ce dernier, il entreprend alors une formation médicale comme préalable à la formation analytique. Il est interne des Hôpitaux psychiatriques et soutient sa thèse de médecine en 1959, thèse qui sera publiée en 1961 sous le titre devenu un quasi-paradigme: Hölderlin et la question du père. À l'automne 1960 a lieu le Colloque de Bonneval où il présente avec Serge Leclaire le rapport : L'Inconscient, une étude psychanalytique. À partir de 1962, Laplanche enseigne à la Sorbonne à l'invitation de Daniel Lagache. Il va rompre avec Lacan, et devient en 1964 l'un des membres fondateurs de l'Association psychanalytique de France.
En 1966, Jean-Louis Laplanche prend la direction avec sa femme Nadine du domaine familial du château de Pommard. Il partage son existence entre la Bourgogne et Paris.
En 1967, il publie avec Jean-Bertrand Pontalis, sous la direction de Daniel Lagache, le Vocabulaire de la psychanalyse, ouvrage de référence, dont la diffusion est internationale (traduit dans une quinzaine de langues).
Il est professeur titulaire à l'université Paris VII de 1970 à 1993, où il introduit un enseignement de la psychanalyse au niveau de la recherche (DEA et doctorat de psychanalyse créés en 1976 et 1980). Aux Presses universitaires de France, Laplanche dirige la Bibliothèque de psychanalyse (1973), la collection Voix nouvelles en psychanalyse (1979) qui rassemble des premiers travaux de chercheurs d'origine universitaire, et la revue Psychanalyse à l'université (1975-1994).
À partir de 1988, il entreprend avec André Bourguignon et Pierre Cotet de publier dans une nouvelle traduction française (traduction collective), les OEuvres complètes de Freud / Psychanalyse (OCF.P). Il en est le directeur scientifique et il publie en 1989 le volume collectif Traduire Freud qui explicite les orientations scientifiques et techniques de cette traduction.
Jean Laplanche, professeur émérite à la Sorbonne Université Paris VII, est également docteur honoris causa des universités de Lausanne, Buenos-Aires et Athènes. Il est chevalier des Arts et des Lettres (1990), ainsi que lauréat du Mary S. Sigourney Award (1995).
Au seuil de l'année 2010, la Fondation Jean Laplanche qui porte le nom des Nouveaux fondements pour la psychanalyse a entre autres pour but de traduire en anglais les oeuvres de Jean Laplanche, et celui-ci supervisait les traductions de ses propres oeuvres à côté de celles de Freud:
« Un château datant de 1802 dans le petit village de Pommard, en Bourgogne, près d'un autre qu'il a vendu, il y a six ans, renonçant du même coup à la viticulture. À 85 ans, Jean Laplanche, continuait à y superviser la traduction des OEuvres complètes de Freud aux Presses universitaires de France, initiées dans les années 1960 [...] »
« Jean Laplanche, les mots pour le traduire », Journal Libération, N° 8908, 2 et 3 janvier 2010, p. 5, de son envoyée spéciale à Pommard (Côte-d'Or), Frédérique Roussel.
Au printemps 2010, il est fait part dans Le Carnet du Monde du décès à 85 ans, survenu le 12 avril 2010, de Nadine Laplanche, l'épouse du psychanalyste et sa compagne de toute une vie, partagée entre Paris et la Bourgogne au château de Pommard, au service d'un grand cru du Vignoble français. Pommard où Jean Laplanche s'était retiré, pour diriger l'achèvement de la traduction des oeuvres complètes de Freud et travailler à sa propre oeuvre d'écriture de la psychanalyse.
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