Homme d'état, Homme politique, Maréchal, Militaire, Ministre (Guerre, Histoire, Politique).
Francais, né le 29 mars 1769 et mort le 26 novembre 1851
Enterré (où exactement ?).
Jean-de-Dieu Soult, né le 29 mars 1769 à Saint-Amans-la-Bastide, à proximité de Mazamet dans le Tarn et mort le 26 novembre 1851 à Saint-Amans-la-Bastide, est un militaire et homme politique français, duc de Dalmatie et maréchal d'Empire. Il descend d'une lignée de notaires royaux par son père et de la famille de Grenier par sa mère. Il est, avec Davout, Lannes, Masséna et Suchet, l'un des rares maréchaux de Napoléon à être capable de diriger une armée loin de l'Empereur, qui le considère à l'époque de la bataille d'Austerlitz comme « le premier manoeuvrier d'Europe » pour sa contribution à cette victoire française. Il a une carrière militaire et politique importante, qui s'étale des guerres de la Révolution française à la monarchie de Juillet. Il est le dernier maréchal général des camps et armées du roi.
Fils d'un notaire, Jean Soult (17261779), Jean-de-Dieu est promis à une carrière de juriste mais s'engage néanmoins, le 16 avril 1785, comme simple soldat dans le régiment Royal Infanterie, où il monte rapidement dans les grades supérieurs.
Après six années de service, il est nommé sergent. À la demande de son colonel, il est nommé le 17 janvier 1792 instructeur au 1er bataillon de volontaires du Haut-Rhin avec le grade de sous-lieutenant. Il a alors 22 ans. Les grandes guerres qui vont suivre lui offrent de nombreuses occasions de se signaler. Adjudant-major le 16 juillet 1792, capitaine au mois d'août de l'année suivante, adjudant provisoire à l'état-major de l'armée de la Moselle le 19 novembre 1793, chef de bataillon adjudant-général provisoire le 17 février 1794, puis en titre le 3 avril.
Maison où naquit en 1769 le maréchal et duc de Dalmatie Jean Soult.
Après la bataille de Fleurus où il se distingue par son sang-froid il est promu général de brigade le 11 octobre par les représentants de la nation. Pendant les cinq années suivantes, il est constamment employé en Allemagne sous les ordres de Jourdan, Moreau, Kléber et Lefebvre.
Attaché à l'armée de Sambre-et-Meuse, il prend une part brillante aux affaires d'Altenkirchen, de Friedberg et de Lieptingen, où il se distingue, à Stokach et au combat livré dans la forêt de ce nom contre l'armée du prince Charles. Le grade de général de division lui est attribué le 21 avril 1799.
Il passe à l'armée d'Helvétie sous les ordres de Masséna. C'est à cette époque qu'il bâtit les bases de sa réputation militaire, en particulier à la bataille de Zurich : il soumet les cantons insurgés, chasse les rebelles sur la Reuss et les refoule jusque dans la vallée d'Urseren, livre les combats de Frauenfeld, d'Altikon, d'Audelfinden, et enfin contribue puissamment à la bataille de Zurich. Il obtient une citation à l'ordre du jour du 2 juin 1799. Le 10 du même mois, il chasse, à la tête de la 110e demi-brigade, les Autrichiens maîtres du mont Albis, passe la Linth le 22 septembre, fait éprouver à l'ennemi une perte de 4 000 hommes, puis court aux Russes qui s'avancent sur Kaltbrunn, fait poser les armes à un corps de 2 000 hommes, s'empare de Wesen et repousse l'ennemi jusqu'au lac de Constance. Lorsqu'en 1800 le premier Consul charge Masséna de réorganiser l'armée d'Italie, celui-ci insiste pour que Soult lui soit adjoint, et il lui confie le commandement de l'aile droite.Il se distingue par son activité dans la défense du pays de Gênes. Le 6 avril, dans une première sortie, à la tête de plusieurs bataillons, il traverse l'armée autrichienne et délivre le général Gardanne, livre plusieurs combats à l'ennemi, le rejette au-delà de la Piotta, s'empare de Sassello, remporte de nouveaux succès à Ponte-Junera, à l'attaque de l'Hermette, et rentre dans Gênes avec de nombreux prisonniers, des canons et des drapeaux. Dans une nouvelle sortie, le général traverse de nouveau l'armée autrichienne, enlève une division à Monte-Facio. Enfin, il livre un dernier combat à Montecreto, où un coup de feu lui fracasse la jambe. Il est fait prisonnier.
La victoire de Marengo lui rend la liberté. Nommé commandant militaire du Piémont, alors en pleine rébellion, il parvient à mater l'insurrection dite des Barbets. Il réussit même à discipliner ces hordes turbulentes et les utilise pour le service. Peu de temps après, il reçoit le commandement de la partie sud du royaume de Naples. Après le traité d'Amiens, le général Soult rentre à Paris où le premier Consul l'accueille avec la plus haute distinction. Il est le 5 mars 1802, un des quatre généraux appelés au commandement de la Garde consulaire bien qu'ayant servi sous Moreau. Il fait alors allégeance au pouvoir. Il reçoit peu après en août 1803 le commandement en chef du camp de Saint-Omer.
Le 19 mai 1804 il est promu, l'un des premiers, au grade de maréchal d'Empire que Napoléon vient de créer. En récompense de ses premiers exploits, il est fait le 2 février 1805 grand cordon et chef de la 4e cohorte de la Légion. Il reçoit en outre le titre de colonel-général des chasseurs à pied de la Garde impériale et de commandant en chef du camp de Boulogne. Au mois de septembre 1805, le maréchal reçoit le commandement du 4e corps de l'armée d'Allemagne. Il force le passage du Rhin à Spire, en octobre 1805, du Danube à Donauworth, s'empare d'Augsbourg, se porte sur Biberach et Memmingen, et se rapproche de Napoléon aux portes d'Ulm. Il commande un corps à Austerlitz où il mène l'attaque décisive sur le centre allié.
Dans la campagne de Prusse, en 1806, le maréchal Soult, commande encore l'aile droite de l'armée. Il joue un grand rôle dans presque toutes les grandes batailles de la Grande Armée. Dans la campagne de Pologne, il contient le général russe von Bennigsen pendant que l'Empereur affronte les Russes à la bataille d'Eylau. Par son attaque énergique sur le centre de l'armée ennemie, il contribue grandement à la victoire. Il joint à Greussen le maréchal Kalkreuth qu'il bat complètement, poursuit, avec hargne, le roi de Prusse, bloque Magdebourg, et force à Ruthnau cinq escadrons des armées de Saxe à mettre bas les armes. Il se rend ensuite maître de Lubeck et force Blücher à capituler à Schwartau, remporte de nouveaux succès à Wolfersdorf, à Heilsberg et entra dans Königsberg. Lorsque la paix de Tilsit est conclue, il retourne en France. En 1808, il est fait duc de Dalmatie.
La guerre vient de se rallumer avec fureur en Espagne. L'Empereur confie à Soult le commandement du centre gauche de l'armée. À peine arrivé, le maréchal remporte, le 10 novembre 1808, une victoire à la bataille de Gamonal, prend Burgos, Santander, culbute l'armée espagnole près de Reynosa, atteint enfin l'armée anglaise devant la Corogne, pour lui livrer une sanglante bataille dans laquelle le général en chef, Moore, est tué. Il force les débris de l'armée anglaise à embarquer en abandonnant 6 000 prisonniers, s'empare de la Corogne et du Ferrol ainsi que d'un immense matériel renfermé dans ces deux places. Les quatre années suivantes, Soult reste en Espagne et son histoire se confond avec celle de la guerre dans la péninsule.
Entré au Portugal le 4 mars 1809 après la défaite de Moore, sur ordre de l'Empereur, le duc de Dalmatie passe le Minho, prend Chaves et remporte le 29 mars la bataille de Porto, c'est-à-dire la ville de Porto, où il se comporte en despote. Préférant consolider le pouvoir politique de ses conquêtes dans l'intérêt de la France et espérant être candidat au trône, il néglige d'avancer sur Lisbonne. Les Portugais et Wellington le délogent de Porto. En moins de six jours, il reconduit en Galice les faibles débris de son armée dont il dispose encore. Il parvient malgré tout à battre l'armée anglo-espagnole qu'il trouve sur son passage à Arzobispo, mais il est contraint à une retraite pénible et désastreuse par les montagnes. Cette retraite est regardée par les tacticiens comme une bonne opération du maréchal[réf. nécessaire]. Après la Bataille de Talavera (1809), un décret de l'Empereur nomme le maréchal Soult major-général des armées françaises en Espagne, avec des pouvoirs étendus. Les 18 et 19 novembre, il obtint une grande victoire à la bataille d'Ocaña. Avec 30 000 soldats, il vainc 60 000 Espagnols et s'empare de 50 canons, 30 drapeaux et 20 000 prisonniers. Après s'être emparé de Séville, à la fin de janvier 1810, il passe dans l'Estrémadure et envahit l'Andalousie qu'il occupe entièrement à l'exception de Cadix.
En 1811, il marche au nord en Estrémadure. Il prend Olivenza le 22 janvier 1811, gagne la bataille de Gebora le 11 février suivant, occupe Badajoz, et quand l'armée britanno-portugaise assiège la ville, il se porte à son secours, livrant la meurtrière et indécise bataille d'Albuera, le 16 mai avec des forces inférieures en nombre. En 1812 cependant, après une défaite décisive à la bataille de Salamanque, il est obligé d'évacuer l'Andalousie. À la demande de Joseph Bonaparte avec lequel, comme tous les autres maréchaux, il est toujours en désaccord, il quitte l'Espagne.
En mars 1813, Napoléon Ier l'appelle pour lui donner le commandement du 4e corps de la Grande armée, qu'il mène à la bataille de Bautzen. Presque immédiatement il reçoit l'ordre de se rendre à Bayonne pour y réorganiser l'armée du Midi que la bataille de Vitoria a complètement démoralisée. Bien que souvent battu par les vétérans de Wellington, lui qui ne dispose que de conscrits sans expérience, cette campagne est l'un des meilleurs exemples, disent certains de ses laudateurs, de son génie militaire. Il se retourne alors contre l'ennemi marchant vers les frontières françaises, livre bataille à Orthez, à Aire-sur-l'Adour, à Vic de Bigorre, à Tarbes, Enfin le 10 avril 1814, il livre la bataille de Toulouse. Il ne réussit pas à convaincre le maréchal Suchet de réunir ses forces aux siennes, et ne peut battre lord Wellington. Certains commentateurs de l'époque n'hésitent pas à fustiger son manque de bravoure et sa froideur technicienne. Soult ne s'est que très rarement illustré par les armes, préférant la tactique mathématicienne et les froids calculs aux faits d'armes.
Durant l'occupation de Séville de janvier 1810 à août 1812, l'armée française met en oeuvre une spoliation systématique des biens ecclésiastiques : le patrimoine artistique des églises et des monastères est particulièrement visé. Des tableaux de Herrera le vieux, de Zurbarán, de Roelas, de Pacheco et surtout de Murillo, peintre auquel Soult s'intéresse tout particulièrement, sont enlevés de leurs lieux d'origine et transportés à l'Alcazar de Séville. L'église de l'hôpital de la Charité, le couvent Saint-François ou la cathédrale sont privés entièrement de leurs oeuvres précieuses.
Une fois les oeuvres à l'Alcazar, Eusebio Herrera, fonctionnaire collaborant avec les troupes françaises, les redirige vers d'autres lieux. Au total, 999 tableaux auraient été saisis par les troupes françaises : une sélection est envoyée au musée royal de Madrid, 150 d'entre eux les plus beaux partent directement au Louvre. Soult et d'autres officiers ou fonctionnaires français se serviront aussi au passage. Parmi les oeuvres de Murillo présentes dans Séville, seules celles qui étaient conservées au couvent des capucins échapperont aux Français, les moines les ayant préventivement déplacées à Cadix jusqu'à la fin de la guerre.
Après la première abdication de Napoléon, il se déclare royaliste. Le gouvernement de la première Restauration nomme le duc de Dalmatie gouverneur de la 13e division militaire le 21 juin 1814.
Il reçoit l'ordre de Saint-Louis et est nommé ministre de la guerre du 3 décembre 1814 au 11 mars 1815, poste qu'il occupe lorsque Napoléon débarque de l'île d'Elbe.
Chef de l'armée, il adresse aux troupes une proclamation qui n'empêche pas l'Empereur de l'appeler aux Tuileries le 25 mars. Il fait allégeance, et est fait pair de France. Napoléon lui confie le 9 mai 1815, les fonctions de major-général de l'armée. À la bataille de Waterloo, lorsque Napoléon, à la vue du désastre, veut se précipiter au milieu des baïonnettes, Soult, resté à ses côtés jusqu'au dernier moment, parvient, en saisissant la bride de son cheval, à l'entraîner sur la route de Charleroi.
Ici finit la carrière militaire du maréchal. Son rôle à la bataille de Waterloo est certainement sa plus mauvaise page militaire. Il est responsable de la non-venue de Grouchy en n'ayant envoyé à ce général qu'un seul courrier, contrairement à ce qu'eût fait en pareil cas, aux dires de Napoléon, le maréchal Berthier. Pour autant, Napoléon a commis l'erreur de ne pas l'écouter, quand Soult le mettait en garde quant à la qualité de l'infanterie britannique que Napoléon n'a jamais affrontée.
À la Seconde Restauration, il est compris dans l'ordonnance d'exil du 24 juillet. Figurant en tête du deuxième article, il se retire sur sa propriété de Saint-Amans jusqu'à la loi d'amnistie qui le contraint à l'exil. Il est rayé de la liste des maréchaux le 27 décembre 1815. Il reste en exil à Barmen jusqu'en 1819. Louis XVIII le réintègre en 1820 dans la dignité de maréchal. De nouveau royaliste fervent, le roi Charles X l'élève à la Pairie en 1827.
En 1825 Soult & al. créé la Société civile d'exploration et d'exploitation des mines et houillères d'Alais (SCEM), qui contribue grandement à l'exploitation des mines de charbon des Cévennes.
Après la Révolution de juillet 1830, pendant laquelle Soult rend de nouveaux services à son pays, il se rallie à Louis-Philippe, qui le prend comme ministre de la Guerre le 17 novembre 1830.
Louis-Philippe, inquiet de ne pouvoir s'appuyer que sur la garde nationale pour maintenir l'ordre public, le charge de réorganiser sans tarder l'armée de ligne. Soult rédige un rapport au roi, présenté à la Chambre des députés le 20 février 1831, dans lequel il fait la critique de la loi Gouvion-Saint-Cyr de 1818 sur le recrutement : il démontre que le système de volontariat combiné au tirage au sort et à la possibilité de se faire remplacer n'a pas permis d'augmenter suffisamment les effectifs, et montre que les procédures d'avancement contribuent à maintenir le surencadrement. Il propose les grands axes d'une politique militaire visant à accroître les effectifs de l'armée, à résorber le surencadrement et à assurer l'approvisionnement en armes et en munitions.
Les lignes directrices sont arrêtées en février 1831 et les moyens sont précisés : il s'agit de doubler l'effectif de l'armée de la Restauration, qui ne comptait qu'un peu plus de 200 000 hommes. Les réformes nécessaires seront réalisées durant les années 1831 et 1832. La première loi de cet important train de réformes militaires est celle du 9 mars 1831 créant la Légion étrangère, qui ne pourra être employée qu'en dehors du territoire de la France métropolitaine. Suivent les lois du 11 avril 1831 sur les pensions militaires, des 21 mars et 14 avril 1832 sur le recrutement de l'armée et sur l'avancement, et du 19 mai 1834 sur l'état des officiers. Soult fait également conduire les travaux des fortifications de Paris.
En 1831, il est envoyé par Louis-Philippe à Lyon avec 20 000 hommes pour écraser la première insurrection des Canuts. L'ordre est rétabli, mais Soult devient très impopulaire parmi le camp républicain. Dans sa pièce Napoléon Bonaparte ou Trente ans de l'histoire de France, Dumas Père le représente sous des dehors épouvantables pendant les Cent-Jours.
En 1834, lorsqu'une nouvelle insurrection éclate au mois d'avril à Lyon, le maréchal Soult reçoit du lieutenant-général Aymar, commandant des troupes dans la cité rhodanienne, une dépêche télégraphique désespérée. La ferme réponse du duc de Dalmatie ne se fait attendre que le temps strictement nécessaire pour l'écrire sous sa dictée et pour l'emporter par le télégraphe. La lettre qu'il écrit ensuite au général commandant la ville de Lyon, à propos de ce même épisode, est tout aussi significative
En 1838, le roi le choisit pour le représenter au couronnement de la reine d'Angleterre.
Président du Conseil pendant 7 ans, de 1840 à 1847, il est néanmoins dominé par son ministre des Affaires étrangères, François Guizot, lequel lui succède fort logiquement quand le maréchal quitte le gouvernement.
Il participe aux cérémonies de retour des cendres de l'empereur Napoléon Ier en 1840.
Le 26 décembre 1847, Louis-Philippe rétablit pour lui le titre honorifique de maréchal général de France.
En 1848 il devient républicain mais meurt peu après dans son château de Soultberg, près Saint-Amans-la-Bastide où il est né. En son hommage, la commune fut renommée Saint-Amans-Soult en 1851.
Soult a laissé des Mémoires 1854.
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