Jacques Chevalier (philosophe)

 
Jacques Chevalier
1882 - 1962
 

Descendant de célébrité, Philosophe (Philosophie).

Nationalité française Francais, né le 13 mars 1882 et mort le 19 avril 1962

80 ans Mort à l'âge de 80 ans (de quoi ?).

Enterré (où exactement ?).




Où se trouve la tombe
de Jacques Chevalier ?


Contribuez !

Biographie

Jacques Chevalier, né à Cérilly (Allier) le 13 mars 1882, décédé le 19 avril 1962 à Cérilly, est un philosophe français. Fils du général Georges Chevalier (1854-1938) directeur du génie pendant la guerre. Il a été secrétaire d'État à l'instruction publique, puis à la famille en 1940-1941, dans les gouvernements Flandin et Darlan.

Son père, le général Chevalier, est directeur du génie au ministère de la guerre, de 1910 à 1917. Il se lie alors au futur maréchal Pétain.

Après des études en province d'abord, puis aux Lycée Hoche et Lycée Henri-IV, il est reçu à l'École normale supérieure en 1900. En 1903, il est reçu second à l'agrégation de philosophie , dans la promotion de Pierre-Maurice Masson, de Paul Hazard et de Maurice Legendre. Il passa deux années à Oxford après ses études auprès du professeur de cristallographie Henry Alexander Miers, où il se lia avec Lord Halifax futur secrétaire d'État au Foreign Office. De 1905 à 1908, il est pensionnaire de la Fondation Thiers. Cette institution, qui dépend de l'Institut de France, est destinée, selon le voeu testamentaire d'Adolphe Thiers, aux jeunes chercheurs brillants pour mener leurs travaux à bien.

Friedrich von Hügel visita Chevalier a la Fondation et l introduisit au directeur Emile Boutroux, puis s échangèrent une longue correspondance soit 23 lettres en 1907, plus qu'aucun autre moderniste français excepter Alfred Loisy qui diras de lui dans ses mémoire ""Des catholiques tels que Jacques Chevalier avaient mieux compris que Sabatier et même que von Hûgel la position que j'avais prise dans mes derniers livres". Jacques Chevalier commence alors une thèse sur les réveils religieux au Pays de Galles, d'après des documents inconnus avec lesquels il eut contact lors de son séjour à Oxford. Pour l'année scolaire 1908-1909, il prend une année sabbatique pour achever le travail de thèse. Il en retire une connaissance plus approfondie et plus intérieure de la Forêt de Tronçais.

Il rencontre le père George Tyrrell, jésuite irlandais, qui sera excommunié pour des soupçons de modernisme. Il fut ensuite nommé professeur de philosophie au lycée de Châteauroux en septembre 1909, Il y restera trois ans. André Bridoux (futur inspecteur général de philosophie) fut son élève et participa aux groupes de travail avec le père Pouget. Il enseigne la philosophie à Lyon, au lycée Ampère et au fameux Lycée du Parc (l'un des grands lycées de France). Il eut à ce moment-là pour élève Henri Gouhier.

La thèse galloise sur les réveils religieux en Pays de Galles, terminée en 1913, est refusée par Ferdinand Lot, historien du Moyen Âge, archiviste paléographe à la Sorbonne, très renommé et influent. Cette thèse sera publiée dans les Annales de l'université de Lyon (Lyon-Paris, 1923).

En 1914, il fut reçu docteur es lettres ; sa thèse principale portait sur La notion du nécessaire chez Aristote et chez ses prédécesseurs, particulièrement chez Platon ; sa thèse complémentaire était intitulée : Étude critique du dialogue pseudo-platonicien l'"Axiochos", sur la mort et l'immortalité de l'âme. Il soutient ses thèses à Lyon, avec Edmond Goblot. Le 25 mars 1915, il reçoit un ordre d'appel dans le service auxiliaire ; il sera interprète auprès de l'armée anglaise.

En 1919, il fut nommé professeur de philosophie à la Faculté des Lettres de l'Université de Grenoble. Le 24 juin 1931, il est élu doyen de la faculté des lettres de Grenoble à 49 ans, où il fit fonction de recteur durant l'année 1936-1937.

Henri Bordeaux, romancier catholique, membre de l'Académie française, écrit que Jacques Chevalier « a réussi à faire de sa petite chaire de faculté locale une chaire mondiale » .

Par l'intermédiaire de Antoine Sévat natif d'Isle-et-Bardais (Allier), lazariste qui deviendra missionnaire de Madagascar, il rencontre le Père Pouget en 1901, ce sera le début d'une longue amitié. Il y amènera de nombreux intellectuels chrétiens de sa génération ou d'une autre génération (Jean Guitton, Emmanuel Mounier, Gabriel Marcel...), mais aussi Ernesto Buonaiuti, professeur d'histoire au séminaire romain destitué en 1906 pour modernisme correspondait secrètement avec Pouget par l'intermédiaire de Chevalier.

Il visita, parfois quotidiennement, la célèbre cellule 104 du Père Pouget (Guillaume Pouget), à la maison-mère des lazaristes, 95 rue de Sèvres, à Paris. Il est beaucoup question aussi du Père Pouget dans le livre de Jacques Chevalier, Cadences - mouvement d'idées, disciplines d'action, aspects de la vie morale : l'ordre, l'amour, l'apparence. Gonzague Truc décrit l'influence de ce religieux sur Jacques Chevalier à qui celui-ci doit l'approfondissement d'une foi « où l'on voit l'intelligence féconder les dogmes, »

Il fut le disciple l'ami de Henri Bergson et l'un de ses exécuteur testamentaires. Lors de la condamnation du modernisme, la plupart des catholiques se détournent du bergsonisme, « à l'exception de certains d'entre eux proches de Maurice Blondel » note Hervé Serry. Parmi ceux-ci, Jacques Chevalier, qui restera fidèle à Bergson jusqu'au-delà de la mort. Par ailleurs, il fut un proche de Maurice Blondel comme l'atteste sa correspondance

Le rayonnement de Jacques Chevalier lui vaut des disciples de qualité : Guitton, Mounier, Husson, Garrone, etc. Les derniers seront les plus fidèles. En 1921, il rencontre Jean Guitton, âgé de vingt ans, qu'il incite à faire de la philosophie. C'est Guitton qui est introduit par Chevalier auprès du père Pouget.

Il anime l'Union nationale des membres de l'enseignement public. L'association avait été très active pour défendre les intérêts des catholiques qui s'estimaient brimés dans leur carrière dans l'Éducation nationale à cause de leur appartenance religieuse.

En 1931, Marcel Mauss a été nommé au Collège de France, contre Chevalier, à une voix de majorité. Six mois plus tôt, Mauss et Chevalier avaient eu le même nombre de voix. Gison qui avait voulu se présenter, s'était retiré après le premier tour.

Par ailleurs, il est l'auteur d'une monumentale Histoire de la pensée : « La meilleure histoire de la philosophie de langue française » (Étienne Gilson).

Dans son édition des oeuvres de Pascal (L'OEuvre de Pascal, La Pléiade, 1939), il propose une présentation des Pensées selon une reconstitution du plan projeté par l'auteur.

Il a été dès sa jeunesse l'ami de Joseph Malègue et il rédigera la préface de son roman inachevé réédité en 1958, Pierres noires. Les classes moyennes du Salut.

Louis Lavelle a souligné le fait qu'il est un « bergsonien catholique, et qui s'accorde avec Maurice Blondel pour penser que la philosophie, au lieu de rendre la révélation inutile, en prépare les voies ». C'est à propos de l'ouvrage de réflexions personnelles Cadences (tome I, Paris, Plon, 1939 ; tome II, Paris, Plon, 1951) que Lavelle s'exprime ainsi.

Jacques Chevalier présentait la philosophie comme l'alliance d'une sagesse et d'un « effort pour parvenir à la représentation vraie des choses ».

La fondation du Groupe est décidée après un peu plus d'un an de gestation par circulaire du 5 décembre 1921, établi entre Grenoble et à Lyon autour du philosophe Jacques Chevalier ; mais son titre délibérément neutre - Groupe de travail en commun - n'apparaît qu'en novembre 1922 dans une deuxième circulaire. Sur ces fondements succincts se développe une activité soutenue dont l'essentiel consiste en l'envoi aux membres du Groupe de documents polycopiés qui se veulent de simples instruments de réflexion non destinés à publication. Ils y échangent notes et entretiens.

Le groupe connaîtra plusieurs secrétaire poste occupé successivement par Belmont, par Husson et surtout par Jean Guitton, et enfin Carlhian en 1931. Il repose tout entier sur cette « croyance rationnelle en la Vérité » qui unit étroitement la raison humaine à la foi chrétienne, en désaccord d'un point de vue intellectuel, avec le thomisme « antimoderne » de Jacques Maritain ; sur une « métaphysique positive » qui s'oppose frontalement au rationalisme laïque d'un Léon Brunschvicg, alors hégémonique en Sorbonne. Le Groupe est complètement étranger à l'Action française de Charles Maurras. Il compte même dans ses rangs, en la personne de Joseph Vialatoux, l'un de ses plus rudes adversaires. Pour Véronique Auzépy-Chavagnac, dans son livre sur Jean de Fabrègues, préfacé par René Rémond, Jacques Chevalier constitue, dans le monde catholique, un groupe situé entre Jacques Maritain et Blondel.

Son unité n'est pas d'ordre confessionnel, bien que ses membres soient des catholiques déclarés. Tous entendent résolument se placer sur le seul terrain de l'intelligence en quête de vérité, au moyen d'une démarche inductive à partir des questions humaines, et non d'une démarche déductive à partir du dogme. Malgré la forte présence d'historiens et de géographes (Pierre Deffontaines, André Fugier, André Latreille, Maurice Legendre, Henri Terrasse ou Jacques Zeiller), et celle de quelques juristes et économistes (André Rouast, professeur à l'Université de Grenoble, ou Henri Guitton, amené par son frère Jean), les philosophes et la philosophie dominent largement au sein du Groupe. Les plus âgés sont ses camarades de la rue d'Ulm, Émile Genty ou Maurice Legendre. André Bridoux a été son élève à Châteauroux ; André Fugier, André Latreille, Henri Gouhier et Léon Husson ses élèves à Lyon ; Jean Anglès d'Auriac, Paul Belmont, Louis Bourgey, Louis Garrone, Jean Lacroix et bien sûr Emmanuel Mounier ses premiers étudiants à Grenoble.

Chevalier fait partager au Groupe ses connivences intellectuelles du moment, qui contribuent à en définir positivement l'esprit, par delà le double refus de Brunschvicg et de Maritain. Le vieux lazariste Guillaume Pouget reste jusqu'à sa mort en 1933 une référence théologique pour le Groupe.

Parallèlement, intervient la tentative d'Emmanuel Mounier pour faire endosser par le Groupe (devenu Groupement) la création de sa revue. On en veut pour preuve sa circulaire confidentielle du 11 mai 1931, à en-tête du Groupement. Sûrs y écrit-il, de l'appui de Chevalier et de Jacques Maritain, « nous pensons organiser une forte équipe de prospection qui ne laissera passer aucun événement, aucun livre important, sans nous en envoyer la substance. Le groupe est tout désigné, par sa diversité, par son esprit, à former le noyau résistant de cette équipe ». Et le manifeste imprimé de décembre 1931 ne fait pas figurer moins de 10 membres du Groupement parmi les futurs collaborateurs de la revue. Pourtant, cette tentative de rapprochement échoue. Jacques Chevalier se récuse, tout comme ses proches : Léon Husson se retranche ainsi derrière des raisons de forme pour décliner l'offre qui lui est faite. Seul Jean Lacroix suit Mounier, au point de devenir le pilier du groupe Esprit de Lyon. Le départ de Mounier pour Paris avait distendu ses liens avec Chevalier.

Le Groupe, puis Groupement, de travail en commun est mort des inconvénients qui constituaient l'envers de ses avantages. Réseau souple fédérant autour de Chevalier de jeunes intellectuels catholiques des années 1920, hors de tout dogmatisme et dans une perspective spiritualiste, il ne résiste pas aux tempêtes socio-politiques des années 1930. Malgré cela le Groupe a permis à de jeunes universitaires catholiques de concilier leur engagement professionnel et leur engagement spirituel.

Secrétaire général à l'Instruction publique du 11 septembre au 13 décembre 1940, il dénonce auprès de Pétain la naïveté de son ministre de l'Éducation nationale, Georges Ripert et contribue à son renvoi, le 13 décembre 1940. Il obtient alors le poste de secrétaire d'État à l'instruction publique et à la jeunesse, suite au départ de Georges Ripert qu'il conserve du 14 décembre 1940 au 23 février 1941. Contre sa propre administration, restée fidèle au principe de laïcité, il mène une action visant à réintroduire Dieu à l'école, dans les horaires scolaires de l'enseignement secondaire, à raison d'une heure et demi par semaine. Cette enseignement est considéré comme une option. Ceux-ci avaient été inclus dans le plan d'études des écoles primaires élémentaires publié le 18 janvier 1887, supprimés le 23 janvier 1923 et rétablis, discrètement dans de nouvelles institutions signées de Léon Bérard ministre de l'instruction publique et datées du 20 juin 1923.

La confiance de Pétain en Chevalier ne tient pas à la religion. Elle vient des activités secrètes de Chevalier, le Maréchal à le soucie de ne pas aller jusqu'à la rupture avec la Grande-Bretagne, Chevalier trouva un intermédiaire auprès de Halifax et de Churchill, Pierre Dupuy chargé d'affaires du Canada le quel transmit à Chevalier le 4 décembre 1940 ce message oral de Lord Halifax "Dites bien à nos amis que nous sommes dans une situation extrêmement délicate. Nous ne pouvons pas nous sautez au cou. Il faut maintenir entre eux et nous un état de tension artificielle [...] mais derrière une façade de mésentente, il faut nous entendre." . En fait, Flandin était un sincère partisan de la politique de Montoire et d'une collaboration loyale avec les Allemands. C'est ainsi que le 6 janvier 1941, il informe la Commission d'armistice que des conversations sont en cours à Madrid avec les Anglais en vue d'une éventuelle levée du blocus, afin de laisser entrer en zone non-occupée des produits de consommation courante. Comme il était prévisible, les Anglais rompent les négociations dès qu'ils sont prévenus que le secret n'est plus assuré. Ces missions de politique étrangère contribuent à la mise a l'écart de Chevalier.

La contestation violente vient de La presse collaborationniste de Paris (L'OEuvre de Marcel Déat, Les Nouveaux Temps de Jean Luchaire) pour son attitude au moment de la mort d'Henri Bergson, pour avoir rendu hommage à son maître, à la radio de Vichy et pour sa politique cléricale. Son successeur, Jérôme Carcopino, a rapidement fait disparaître ces initiatives et les références à Dieu ont été remplacées par des références à d'autres notions universelles. Il devient alors secrétaire d'État à la Famille et à la santé, poste qu'il occupe du 23 février 1941 au 12 août 1941, qui est marqué par quelques réformes concernant la mise en place d'allocations de retraite aux vieux travailleurs et une loi facilitant l'adoption. Une extrême fatigue, la déception devant les difficultés de l'action, une tension nerveuse insupportable chez cet intellectuel activiste contraigne Chevalier à se retirer en août 1941. Profondément hostile aux tendances hégémoniques de l'Allemagne, il eut le courage, pendant son passage au pouvoir, de ne jamais transiger sur ce point de sa doctrine. Il reprend alors sa charge de doyen et devient notamment Directeur du Service du Travail Obligatoire à Grenoble.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

Aidez-nous à localiser la tombe de Jacques Chevalier en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Jacques Chevalier.

Vous savez où se trouve la tombe de Jacques Chevalier ?

Citations

Nous n'avons pas de citations de Jacques Chevalier pour le moment...

Si vous connaissez des citations de Jacques Chevalier, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.

Forum

Soyez le premier à poser une question sur Jacques Chevalier.

Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Jacques Chevalier
  • Nom complet : --
  • Prénom : Jacques
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Jacques Chevalier
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : 13 mars 1882
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 80 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

Que recherchez-vous sur Jacques Chevalier ?

Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Jacques Chevalier, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.

Demandez-nous

Notez !

Aucune note pour le moment...
  ?
0 note
5 étoiles
0
4 étoiles
0
3 étoiles
0
2 étoiles
0
1 étoile
0
0 étoile
0
--

Commentaires

Vous avez des questions sur Jacques Chevalier ? Des remarques ? Des infos à partager ?

Image

Liens

Liens externes

Si vous connaissez un site qui parle de Jacques Chevalier et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.

Autres points communs avec Jacques Chevalier