Historien, Historien de l'art, Scientifique (Histoire, Science).
Francais, né le 7 septembre 1881 et mort le 3 mars 1943
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Henri Focillon, né le 7 septembre 1881 à Dijon et mort le 3 mars 1943 à New Haven (Connecticut), est un historien de l'art français, spécialiste de la gravure et de l'art du Moyen Âge.
Fils du graveur Victor-Louis Focillon et de son épouse Anne (née Mongeot), Henri Focillon fait ses études secondaires au lycée Charlemagne de 1893 à 1898 et poursuit en classes préparatoires de rhétorique au lycée Henri-IV de 1898 à 1901, avant entrer à l'École normale supérieure. Il suit les cours d'histoire de l'art d'Henry Lemonnier à la Sorbonne. Après deux échecs, en 1904 et 1905, il est reçu troisième sur vingt-quatre à l'agrégation de lettres en 1906. Docteur ès-Lettres en 1918, il épouse trois ans plus tard Marguerite Castell.
Il devient en 1913 le directeur du musée des beaux-arts de Lyon, poste qu'il occupera jusqu'en 1924. Professeur d'histoire de l'art à l'université de Lyon, à l'école des beaux-arts de Lyon, suppléant d'Émile Mâle à la Sorbonne (1924), il devient professeur d'esthétique à la Sorbonne (1933), puis est élu professeur au Collège de France (1937). Il est également représentant de la France, aux côtés de Paul Valéry, à la commission des Lettres et des arts de la Société des Nations (1925), au Comité permanent des Lettres et des Arts de la SDN (1930), à l'Institut international de coopération intellectuel et à l'Office international des musées. Il est vice-président de la Commission des arts plastiques et membre de la Commission du cinématographe du ministère de l'Instruction publique (1932).
À partir de 1932, il enseigne régulièrement aux États-Unis (d'abord à l'université Yale, puis à l'université de New York, à Dumbarton Oaks, et dans le réseau de l'Alliance française), en collaboration étroite avec Marcel Aubert. Il se lie avec l'élite des universitaires (Henri Peyre, Walter W. S. Cook, Charles Seymour, etc.) et des collectionneurs de la côte Est (Duncan Phillips, Robert Woods Bliss et Mildred Barnes Bliss, etc.), et s'y exile, contraint par la guerre, à partir de septembre 1939. Son départ est aussi motivé par la mission confidentielle qui lui est confiée par les pouvoirs publics français, d'évaluer le poids des influences françaises et allemandes dans l'opinion américaine. Il fait ainsi le tour des universités et collèges américains (Rochester, Chicago, Madison, Salt Lake City, Berkeley, San Francisco, Santa Barbara, Los Angeles, Pasadena, Kansas City, Saint-Louis, Urbana, Oberlin College, New Haven, Baltimore, Washington) et descend jusqu'en Amérique du Sud où il donne une série de conférences.
Il apporte son soutien au général de Gaulle, dès juin 1940, et s'engage fortement aux côtés des Forces françaises libres, en intervenant régulièrement dans des conférences et à la radio américaine. Il est président d'honneur de l'École libre des hautes études, fondée à New York par les intellectuels français en exil (avec Gustave Cohen, Jacques Maritain, Alexandre Koyré, Roman Jakobson, Claude Lévi-Strauss, etc.). Sommé de rentrer en France par le gouvernement de Vichy, alors même que son ministre de tutelle est l'un de ses amis proches et anciens condisciples de l'École normale supérieure, Jérôme Carcopino, il est déchu de son poste au Collège de France en 1942.
Souvent plébiscité en tant que médiéviste, Henri Focillon fut un théoricien de grande envergure (voir Vie des formes et Éloge de la main) et un commentateur sagace de l'art de son temps, étudiant des longitudes éloignées et examinant avec pénétration ses contemporains. Ses principaux ouvrages, en tant que médiéviste sont L'Art des sculpteurs romans : recherche sur l'histoire des formes (Paris : E. Leroux, 1931), Vie des formes (Paris : E. Leroux, 1934) et Art d'Occident : le Moyen Âge roman et gothique (Paris : A. Colin, 1938). Il a consacré sa thèse de doctorat (thèse principale et thèse complémentaire) à Piranèse (Giovanni-Battista Piranesi (1720-1778), Paris : H. Laurens, 1918). Son ouvrage sur Piero della Francesca a été édité par ses élèves après sa mort, à partir de ses notes de cours (Piero della Francesca, Paris : A. Colin, collection Henri Focillon, 1952). Une bibliographie de ses écrits a été dressée après sa mort par son ancien assistant en Sorbonne, Louis Grodecki (Bibliographie Henri Focillon, New Haven : Yale University Press, 1963).
Deux sociétés jumelles portant son nom, la Henri Focillon Society à Yale et la Société Henri Focillon à Paris, ont été fondées après sa mort par ses élèves pour maintenir vivant son enseignement, recenser ses travaux (L. Grodecki, Bibliographie Henri Focillon, New Haven : Yale University Press, 1963) et assurer la publication de ses ouvrages qui n'étaient pas encore parus (Témoignage pour la France, New York : Brentano's, 1945 ; L'An Mil, Paris : A. Colin, 1952 ; Piero della Francesca, Paris : A. Colin, 1952) et celle des travaux de ses élèves (J. Baltrusaitis, Le Moyen Âge fantastique : antiquités et exotismes dans l'art gothique, Paris : A. Colin, 1955 ; L. Grodecki, Au seuil de l'art roman : l'architecture ottonienne, Paris : A. Colin, 1958).
Une bourse porte son nom. Elle a été instituée en 1947 pour permettre aux historiens de l'art français de voyager aux États-Unis pendant un trimestre. Elle est attribuée tous les ans alternativement à un enseignant-chercheur et à un conservateur. On compte parmi les lauréats Louis Grodecki (1948), André Chastel (1949), Jean Bony (1949), Jacques Thuillier (1955 (non effectué) et 1970), Michel Laclotte (1957), Jacques Guillerme (1959), Pierre Rosenberg (1961), Yves Bottineau (1964), Antoine Schnapper, Jacques de Caso, Françoise Cachin, Jean-Patrice Marandel (1968), Roland Recht (1972), Pierre Georgel (1973), Jacques Foucart (1974), Barthélemy Jobert (2000).
La bibliothèque de l'Institut français de Buenos Aires porte son nom.
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