Artiste, Écrivain, Journaliste, Romancier (Art, Journalisme, Littérature).
Francais, né le 21 septembre 1885 et mort le 24 octobre 1958
Enterré (où exactement ?).
Henri Béraud, né à Lyon le 21 septembre 1885 et mort à Saint-Clément-des-Baleines sur l'île de Ré le 24 octobre 1958, est un romancier et journaliste français.
En tant que polémiste, il signait également du pseudonyme de Tristan Audebert. Il fut condamné pour intelligence avec l'ennemi en 1944 après la libération de la France.
Né d'un père boulanger, ardent dreyfusard, élevé par les Frères, il emploie sa juvénile énergie à de nombreuses activités : poète débutant, fondateur de revues éphémères (dont "La Houle" et L'Ours, à Lyon), représentant en vins et spiritueux, collecteur de beurre, négociant en charbon, antiquaire. Il est lieutenant d'artillerie pendant la Première Guerre mondiale.
Il rejoint Le Canard enchaîné en février 1917, recommandé par Paul Vaillant-Couturier, avec qui il se lie d'amitié, ainsi qu'avec Roland Dorgelès. Son amitié ancienne avec Albert Londres, dont le talent avait été révélé au début de la guerre, a pu lui servir aussi de carte de visite. Il collabore également à la fin de la guerre au Crapouillot de Jean Galtier-Boissière.
Au Canard Enchaîné, il publie des contes, un court feuilleton (L'angoisse du mercanti ou le compte du tonneau en 1918), une étude sur l'humour lyonnais, et surtout des articles polémiques contre le Parlement, l'Académie française, le gouvernement, les officiers antirépublicains et l'Action française. C'est lui qui introduit au Canard Enchaîné la référence au juliénas, qui passa pour le vin du Canard Enchaîné par excellence jusqu'aux années 1960.
Il est également reporter international au Petit Parisien et à Paris-Soir.
Béraud publie Le Martyre de l'obèse pour lequel il reçoit le prix Goncourt en 1922, qui récompense aussi son roman Le Vitriol de Lune, publié l'année précédente. Une adaptation cinématographique de ce roman a été réalisée en 1933 par Pierre Chenal, intitulée également Le Martyre de l'obèse.
Positionné très à gauche, il écrit Mon ami Robespierre et 14 juillet (1929). Il fait la connaissance lors d'un voyage en Irlande de Joseph Kessel avec qui il se lie d'amitié.
En 1925, il visite l'U.R.S.S. Loin de la révolution romantique qu'il espérait, il découvre les réalités d'une dictature, vision qu'il présente dans son livre Ce que j'ai vu à Moscou (1925). Ce livre lui vaudra l'inimitié durable des intellectuels communistes. En 1926 paraît Ce que j'ai vu à Berlin, puis en 1929 Ce que j'ai vu à Rome, deux autres reportages politiques qui sont également lucides sur les régimes au pouvoir.
Béraud rejoint, en 1928, Kessel au journal Gringoire, dont l'orientation est alors plutôt de droite et anticommuniste.
Le Canard rompt avec Henri Béraud lorsqu'il prend parti pour les manifestants du 6 février 1934. Dans Les Raisons d'un silence (1944) l'écrivain explique les raisons de son engagement de 1934 pour lequel il dut « renoncer à bien des joies, rompre de chères amitiés » ; pour l'essentiel, il s'agissait d'en finir au plus vite avec un « régime en pleine crevaison qui annonçait la guerre et le désastre ». Pour Jean Galtier-Boissière, ami de Béraud, celui-ci évolua de l'extrême gauche à l'extrême droite sans nettement s'en rendre compte, en suivant la pente de ses intérêts : il en vint à s'identifier au grand monde dont son talent avait su forcer les portes.
Il participe aussi à la revue Le Merle blanc, d'Eugène Merle, à L'OEuvre et il est grand reporter et observateur politique au Journal. Il est le directeur politique officieux et éditorialiste de Gringoire de 1928 à 1943. Il écrit des articles violemment anglophobes, sans éprouver de sympathie particulière pour l'Allemagne nazie. Il signe par contre en 1935 le Manifeste des intellectuels français pour la défense de l'Occident et la paix en Europe rédigé par Henri Massis et justifiant l'agression italienne en Éthiopie.
Dans Gringoire, il fait profession d'antisémitisme : « Sommes-nous pour ou contre les Juifs ? Resterons-nous indifférents ? Nous défendrons-nous ? D'un mot, est-il bon, est-il juste, est-il raisonnable de se dire antisémite ? M'étant posé la question, je réponds : en conscience, oui, il faut être antisémite. [...] Il faut l'être parce que le salut de la France est à ce prix. Le juif est l'ennemi-né des traditions nationales, il n'est ni soldat, ni ouvrier ni paysan. Comment serait-il digne d'être un chef ? »
Il est arrêté en septembre 1944 et jugé en deux jours. On lui reproche notamment son rôle dans le suicide avant-guerre de Roger Salengro. L'amiral Muselier, que Béraud avait traité d'« amiral de bateau-lavoir », demande sa tête1. Il est condamné à mort le 29 décembre 1944 pour intelligence avec l'ennemi. Plusieurs écrivains, dont François Mauriac interviennent en sa faveur. Il est finalement gracié par le général de Gaulle. Il avait, avant la guerre, écrit un livre violemment orienté contre la Grande-Bretagne (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage?, 1935) et avait, durant l'occupation allemande, continué de faire de l'anglophobie l'un de ses thèmes de prédilection ; une rumeur prétend que le gouvernement britannique serait intervenu pour demander à de Gaulle la grâce de Béraud : aucun élément de première main ne vient cependant étayer cette thèse.
Frappé d'hémiplégie, Béraud est libéré en 1950 et meurt en 1958 dans sa propriété de l'île de Ré. Son épouse est décédée en 1989.
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