Homme politique, Humaniste, Militant, Militant des droits de l'homme, Victime (Justice, Politique).
Enterré (où exactement ?).
Harry Wu (de son nom chinois Wu Hongda), né le 8 février 1937 à Shanghai et mort le 26 avril 2016 au Honduras, est un dissident et ancien prisonnier chinois ayant passé dix-neuf ans dans le laogaï de 1960 à 1979. Il fut un important militant chinois des droits de l'homme.
Il gagne les États-Unis en 1985 et y fonde en 1992 la Laogai Research Foundation dont il est le directeur. Auteur de plusieurs livres, il crée aussi le musée du laogaï à Washington et dénonce les violations des droits de l'Homme en Chine comme le prélèvement forcé d'organes.
Alors qu'il est encore étudiant, Harry Wu est incarcéré le 27 avril 1960 dans un camp du laogaï, à cause de ses « origines bourgeoises » et pour avoir critiqué l'invasion de la Hongrie lors de l'insurrection de Budapest par l'Union soviétique, alors alliée de la Chine. Les membres de sa famille et ses amis sont contraints à le dénoncer comme « contre-révolutionnaire ». Sa mère, qui a refusé de le faire, se suicide.
À la suite des bouleversements politiques consécutifs à la mort de Mao Zedong en 1976, il est libéré en 1979, au bout de dix-neuf ans enfermé dans 12 camps différents. Il obtient ensuite un poste d'enseignant à l'université de géoscience à Pékin. Ayant reçu de l'université de Berkeley en Californie une proposition à y travailler comme chercheur invité, il quitte la Chine pour les États-Unis en 1985. Pour gagner sa vie, il travaille la nuit dans un magasin de beignets à San Francisco.
Cependant, les camps le hantent, et en 1991 il décide de retourner en Chine afin de filmer clandestinement la réalité des camps de travaux forcés du régime communiste chinois.
En 1992, il fonde, avec le Français Jean Pasqualini, la Laogai Research Foundation à Washington DC, avec le soutien de la NED. Wu a rencontré à Paris celui qui fut Prisonnier de Mao entre 1957 et 1964 : « nous nous sommes questionnés, auscultés, abordant des points de détails si infimes que seul un ancien prisonnier de camp pouvait vraiment être au courant ». Harry Wu compare le laogaï au goulag soviétique et aux camps de concentration nazis, il estime que le système contrentionnaire chinois a conduit au décès de millions de prisonniers politiques et d'intellectuels. Il a même, avec succès, fait campagne pour présenter le terme laogaï dans l'Oxford English Dictionary.
Harry Wu est naturalisé américain en 1994. Il prend à nouveau le risque de retourner en Chine en 1995, mais cette fois-ci il est arrêté à la frontière chinoise, gardé en détention pendant soixante-six jours, condamné pour espionnage à quinze ans de camp, pour être finalement expulsé à la suite des pressions américaines, les autorités américaines menaçant du boycott d'une conférence de l'ONU à Pékin par Hillary Clinton.
En novembre 2008, il inaugure, à Washington, le musée du laogaï, « afin de commémorer la mémoire des milliers de victimes de ces camps et d'éduquer le public sur les atrocités commises par le régime communiste chinois ». Le musée présente l'histoire et la structure du système pénitentiaire chinois au moyen de photographies, de documents officiels et d'uniformes de détenus provenant des archives personnelles de Harry Wu ou de dons d'anciens détenus.
En 2012, avec la Fondation pour la recherche sur le laogaï, il organise une conférence sur les laogaï au Tibet, à laquelle Ghang Lhamo et d'autres anciens prisonniers tibétains participent.
Il a aussi défendu d'autres prisonniers et dissidents politiques dénoncés par Pékin, dont le 14 dalaï-lama et le lauréat du prix Nobel de la paix de 2010 Liu Xiaobo, purgeant une peine de prison en Chine pour avoir préconisé des réformes politiques (selon la justice chinoise, pour incitation à la subversion de l'État).
Harry Wu est mort le mardi 26 avril 2016, à l'âge de 79 ans, alors qu'il passait ses vacances au Honduras.
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