Allemand, né le 7 juillet 1935 et mort le 10 janvier 2023
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Hans Belting, né le 7 juillet 1935 à Andernach et mort à Berlin le 10 janvier 2023, est un historien de l'art du Moyen Âge, de la Renaissance, un contemporanéiste et anthropologue allemand. Épistémologue des sciences de l'art, il est aussi critique d'art, historien du regard (Geschichte des Blicks), théoricien de l'image (Bildwissenschaft (de)) et des médias, spécialiste de l'anthropologie de l'art, des relations entre modernité et art, entre autres en référence au peintre Max Beckmann ou dans la continuité de l'historien Jean-Pierre Vernant. Historien de l’art spécialiste du statut des images, Hans Belting avait occupé, en 2002, la chaire annuelle européenne au Collège de France, où il a lancé un projet qui interroge « images, corps et médiums ».
Hans Belting fait des études byzantines à Mayence où il présente son doctorat en 1959. À cette époque, il séjourne à Rome et est Visiting Fellow à Dumbarton Oaks (Washington, DC), sous la direction d'Ernst Kitzinger.
Assistant à l'université de Hambourg en 1966 (habilitation), il est nommé professeur d'histoire de l'art en 1970 à l'université de Heidelberg, puis en 1980 à l'université de Munich, où il occupe la chaire de Heinrich Wölfflin et de Hans Sedlmayr. En 1992, il quitte Munich pour diriger l'école doctorale Science de l'art et théorie des médias (Fach Kunstwissenschaft und Medientheorie) au sein de la récente École nationale supérieure pour la conception formelle (de) (Staatliche Hochschule für Gestaltung Karlsruhe), un institut spécialisée dans l'art et les nouveaux médias de Karlsruhe, dont il est aussi le cofondateur. Il occupe ce poste jusqu’en 2002, puis y anime comme professeur honoraire The Project Global Art and the Museum au titre de Project Curator (voir plus bas). Il a aussi été professeur invité à Harvard (1984), à l'université Columbia (1989-1990), par le Getty Institute à Buenos Aires et à l'EHESS au cours de sa carrière.
À la retraite depuis 2002, il intervient dans plusieurs universités (comme à l'université Northwestern) et a reçu de multiples titres honorifiques (professeur honoraire et membre d'académies). Francophone, il a notamment occupé la chaire dite européenne au Collège de France de 2002 à 2003, portant sur L'histoire du regard. Représentation et vision en Occident. Il a ensuite été directeur du Internationales Forschungszentrum Kulturwissenschaften (de) de Vienne (Autriche) entre 2004 et 2007.
C'est particulièrement son essai intitulé Das Ende der Kunstgeschichte ? (trad. par L'histoire de l'art est-elle finie ?), publié en 1983 et poursuivi en 1995 (eine Revision nach zehn Jahren), qui l'a fait connaître au-delà de sa discipline et par le grand public. En 1985, il synthétise ses propositions dans un article en français de la Revue de l'art (voir bibliogr.). Bilan épistémologique fondamental, ses propos sont très discutés. Mais, compris comme une remise en cause dangereuse de leur savoir par certains, un clivage à son égard a persisté chez des historiens de l'art « de la tradition académique ».
Belting participe à une introduction à l'histoire de l'art Kunstgeschichte : eine Einführung en 1986 (revu et augmentée sept fois, depuis), avec Heinrich Dilly, Wolfgang Kemp, Willibald Sauerländer et Martin Warnke, présentant les différentes approches de la discipline. Ce volume est salué entre autres par The Burlington Magazine qui conclut avec « an English translation would be most desirable » (p. 644, « une traduction anglaise serait plus que souhaitable »). En dépit de l'éloge qu'en a fait aussi Roland Recht en 1999 (« une remarquable présentation des procédures selon lesquelles l'histoire de l'art est amenée, aujourd'hui, à renouveler ses méthodes et son savoir », p. 8-9), ce recueil n'est toujours pas traduit.
Plusieurs thèmes se dégagent de ses travaux : l'anthropologie comparée du regard ou des relations des hommes aux images (comme dans Florenz und Bagdad) ; l'histoire de l'art comme structure de représentation et mise en forme d'un discours spécialisé ; et celui mené avec Peter Weibel et Andrea Buddensieg sur les enjeux de la globalisation du marché de l'art dans le prisme des rivalités politiques ou économiques.
Hans Belting est mort le mardi 10 janvier 2023, à l'âge de 87 ans, à Berlin (Allemagne).
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