Artiste, Compositeur (Art, Musique).
Autrichien, né le 28 mai 1923 et mort le 12 juin 2006
Enterré (où exactement ?).
György Ligeti est un compositeur de citoyenneté roumaine et hongroise, naturalisé autrichien, né en Roumanie à Diciosânmartin (aujourd'hui Târnăveni) le 28 mai 1923 et mort le 12 juin 2006 à Vienne.
Issu d'une famille de langue et culture hongroises, il est initialement formé au conservatoire de Cluj en Transylvanie. Le jeune Ligeti dut interrompre ses études en 1943, à la suite des mesures antisémites prises successivement par le régent Horthy (dont l'armée avait réoccupé la majeure partie de l'ex-territoire austro-hongrois dévolu à la Roumanie par le Traité de Trianon) et le régime des Croix fléchées. Toute sa famille disparut en déportation (sauf sa mère).
Après la Seconde Guerre mondiale, il part étudier la musique et la composition à l'Académie Franz Liszt à Budapest, avant de se réfugier à Vienne. Après l'écoute du Gesang der Jünglinge de Karlheinz Stockhausen, il contacte ce dernier qui accepte de l'intégrer à son studio de Cologne, où il rencontre Pierre Boulez, Luciano Berio et Mauricio Kagel, avec qui il travailla.
Il s'installe à Vienne en 1959, où il obtient la nationalité autrichienne en 1967. Par la suite, il enseigne à Darmstadt ainsi qu'à Stockholm; il devient titulaire d'une chaire de composition au conservatoire de Hambourg en 1973.
En 2003, il reçoit le Prix Kossuth.
Il décède le 12 juin 2006 à Vienne. Il est enterré au cimetière central de Vienne, dans le secteur des tombes d'honneur des musiciens (33G), près de Joe Zawinul.
Membre de l'Académie roumaine, il est membre du jury du « prix de composition Tōru Takemitsu » en 1998.
L'oeuvre de Ligeti est des plus diverses, puisqu'elle va de la pièce pour piano seul à l'opéra, en passant par la musique de chambre, l'orchestre, la musique électronique et des formations plus anecdotiques (Poème symphonique pour 100 métronomes), sans oublier l'orgue et le clavecin qui apparaissent assez peu dans la musique contemporaine.
Les oeuvres de la période hongroise de Ligeti, notamment le Premier quatuor à cordes, ont une inspiration nettement bartókienne, mais possèdent déjà le côté iconoclaste qui s'affirmera plus tard. Ainsi, les onze pièces de Musica ricercata sont écrites en utilisant seulement deux notes pour la première pièce (la deuxième note n'apparaissant d'ailleurs qu'à la dernière mesure), puis trois, et ainsi de suite jusqu'à la dernière pièce qui est dodécaphonique. Malgré cette pièce, Ligeti restera plus tard à distance du dodécaphonisme ou de la musique sérielle. Six de ces pièces furent arrangées pour quintette à vent. Dans le premier quatuor on trouve aussi cette progression mathématique, puisque les intervalles utilisés augmentent progressivement à chaque mouvement en commençant par le demi-ton.
Dans le Poème symphonique pour 100 métronomes de 1962, le cliquetis de ces derniers est organisé pendant près de vingt minutes par un interprète qui règle précisément les tempos et les départs. Cette pièce était un canular[réf. nécessaire], un pied de nez à l'intelligentsia avant-gardiste (dont il faisait partie), inspiré notamment par les jeux de l'Américain John Cage. Il créa un véritable scandale lors de sa première représentation.
Ligeti affina cette technique où la répétition d'un même son dans plusieurs voix à des vitesses presque identiques crée des déphasages évoluant lentement dans le temps dans diverses oeuvres, notamment dans les scherzos du Deuxième quatuor à cordes (1968) et du Concerto de chambre (1970), ainsi que dans les Trois pièces pour deux pianos (1976). En plus de cette technique purement rythmique, Ramifications (1969) pour double orchestre à cordes brouille les lignes en accordant un des deux orchestres à un diapason légèrement différent de celui de l'autre.
Aventures et Nouvelles aventures constituent une forme de théâtre musical utilisant des techniques vocales inhabituelles (cri, grognement, rire...). Loin des préoccupations des oeuvres micropolyphoniques ou polyrythmiques de Ligeti, ces deux pièces renvoient plutôt à une approche qui remonte à Artikulation.
Les oeuvres de la dernière période (concertos pour piano, pour violon, ainsi que les Études pour piano), suivant en cela une tendance générale de la musique contemporaine, renouent plus ou moins avec la tradition en utilisant diatonisme, voire tonalité, et mélodie,
Aidez-nous à localiser la tombe de György Ligeti en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de György Ligeti.
Nous n'avons pas de citations de György Ligeti pour le moment...
Si vous connaissez des citations de György Ligeti, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.
Soyez le premier à poser une question sur György Ligeti.
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur György Ligeti, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nous5 étoiles | 0 | |
---|---|---|
4 étoiles | 0 | |
3 étoiles | 0 | |
2 étoiles | 0 | |
1 étoile | 0 | |
0 étoile | 0 |
Vous avez des questions sur György Ligeti ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle de György Ligeti et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.