Empereur, Homme d'état (Histoire).
Enterré (où exactement ?).
Gengis Khan (en mongol : « souverain universel »), d'abord nommé Temüdjin, né vers 1155/1162 dans l'actuelle province de Hentiy (Mongolie), mort en août 1227 dans l'actuel Xian de Qingshui (Chine), est le fondateur de l'Empire mongol, le plus vaste empire contigu de tous les temps.
Issu d'un chef de clan de la tribu Bordjigin, il utilise son génie politique et militaire pour rassembler plusieurs tribus nomades de l'Asie de l'Est et de l'Asie centrale sous l'identité commune de « mongoles » ; il en devient le khan (dirigeant), puis le Tchingis Khagan (empereur ou chef suprême), avant même de se lancer à la conquête de la Chine. À la fin de son règne, il contrôle une grande partie de l'Asie, avec, outre la Mongolie, la Chine du nord et la Sogdiane.
Après sa mort, l'empire est considérablement agrandi par ses successeurs, qui le dirigent encore pendant plus de 150 ans. Son petit-fils, Kubilaï Khan, est le premier empereur de la dynastie Yuan en Chine.
Pour les Mongols, qui le considèrent comme le père de leur nation, Gengis Khan est une figure légendaire entourée d'un grand respect. Mais, dans nombre de régions d'Asie ravagées par ses guerres ou celles de ses successeurs, il est considéré comme un conquérant impitoyable et sanguinaire.
Au même titre que Davout, Souvorov, Sylla ou Khaled ibn al-Walid, il est l'un des seuls généraux militaires de l'Histoire à n'avoir jamais perdu de bataille. Gengis Khan aurait même affirmé que seul le temps lui avait manqué pour conquérir le monde.
Il a établi des lois en faveur des femmes, pour éviter les conflits entre tribus. Ainsi, l'interdiction de kidnapper des femmes, de les vendre à des époux, et l'interdiction de l'adultère sont les principes de son empire.
Il y a très peu d'informations vérifiables sur Gengis Khan avant qu'il ne commence ses conquêtes. Les quelques sources sur cette période ne sont pas toujours en accord.
Gengis Khan naît dans une tribu mongole nomade, à proximité du mont Burkhan Khaldun, non loin de l'actuelle capitale de la Mongolie, Oulan-Bator. À ce moment, les quarante clans mongols sont déchirés par des guerres intestines et divisés face à leurs rivaux, Turcs et Tatars.
Il est issu d'une famille noble, étant en effet le fils (aîné) de Yesügei, chef du clan des Qiyat de la tribu Bordjigin (mongol : Боржигин). Yesügei, petit-fils de Khabul Khan, est le vassal de Toghril, chef des Kéraït. La mère de Gengis Khan, Hö'elün, épouse principale de Yesügei, est issue de la tribu Merkit, où elle a été enlevée. Outre Gengis Khan, elle donne naissance à trois fils et une fille.
Il reçoit d'abord le nom de Temüdjin, « le plus fin acier » (du turco-mongol temür, tömör : fer). Selon l'Histoire secrète des Mongols, ce nom de Temüdjin vient d'un chef de clan tatar capturé peu avant par son père. Il peut également suggérer que sa famille ait pu être des descendants d'une famille de forgerons.
Le même ouvrage indique qu'il est né en tenant un caillot de sang dans son poing, ce qui, dans la tradition mongole, indique que l'enfant est destiné à devenir un grand guerrier.
La légende lui attribuera aussi des ancêtres mythiques : Un loup bleu, une biche blanche et une femme fécondée par un rayon de Soleil, nommée « Alan Qo'a ».
À neuf ans, donc entre 1164 et 1171, il est fiancé à Börte « la Céruléenne », du puissant clan des Onggirats et vit désormais dans sa belle famille, selon la coutume, afin de gagner par son travail le prix de sa fiancée. Vers cette époque, il aurait tué un ours à mains nues.
Son père meurt peu après, empoisonné dans la steppe lors d'un festin partagé avec les Tatars. Temüdjin est alors trop jeune pour obtenir la soumission du clan et c'est le clan des Tayitchiout (Taïdjioutes) qui s'empare du pouvoir. Ils excluent la veuve de Yesügei et ses quatre enfants (les trois frères et la soeur de Temüdjin).
Il passe les années suivantes avec sa famille selon le mode de vie des nomades. Capturé un jour par la tribu rivale des Tayitchiouts et par leur chef Targutaï, il réussit à s'échapper peu de temps après avec l'aide d'un de ses ravisseurs. Pendant ces années de misère, se battant pour manger, Temüdjin et son frère Qasar tuent leur demi-frère Bekter. Petit à petit, il reconstitue un patrimoine.
Le fort caractère de Temüdjin lui permet d'avoir des amis, dont Bo'ortchu et Djamuqa, chef des Jadaran, mais lui vaut aussi des ennemis.
Vers 1181, il épouse Börte, obtenant un statut social grâce à sa belle-famille. Celle-ci est enlevée par des membres de la tribu des Merkit. Temüdjin, avec l'appui de Toghril et de Djamuqa, écrase les Merkit sur les bords de la Buura, et délivre sa famille. Son premier fils Djötchi naît en 1182, quelques mois après la libération de sa femme, ce qui suscite des doutes quant à sa paternité. Plusieurs fils naissent ensuite : Djaghataï en 1184, Ögödeï (1186), Tolui en 1193.
Temüdjin, que les historiens dépeignent comme grand, sec et musclé, est un puissant guerrier mais aussi un habile politicien, ce qui va lui servir dans sa tentative d'unification des tribus mongoles. Sa renommée grandit et de nombreux jeunes gens avides d'aventures le rejoignent. Parmi eux, Qubilai, Djelmé, Djebé la Flèche, Subötai resteront toujours ses quatre chiens féroces.
À cette époque, les peuples nomades d'Asie centrale, divisés, sont facilement manipulés par les peuples sédentaires dirigés par de puissants monarques, tels ceux de la dynastie Jin au nord de la Chine.
Se forgeant de solides amitiés parmi les chefs des clans mongols, Temüdjin réussit vers 1195-1197, après une série de guerres et d'alliances mouvantes, à se faire nommer Khan par le qüriltaï (assemblée plénière). Son élection le brouille avec Djamukh.
Il met en place des lois qui deviendront par la suite le Yasaq, un code politique et moral teinté de traditions ancestrales, qui servira de référence à ses successeurs.
En 1202, Temüdjin est vainqueur des Tatars avant de dominer la Mongolie orientale puis centrale.
En 1206, un nouveau qüriltaï le proclame « Empereur » : il reçoit en effet le titre de Tchingis Khagan (« Souverain océanique », c'est-à-dire « Souverain universel ». C'est à partir de cette date que Temüdjin est connu sous la dénomination de « Gengis Khan », qui est en fait un titre (comme Augustus, « Auguste » pour Octavien à Rome à partir de 27 avant J.-C.).
Entre 1203 et 1209, Gengis Khan lance ses 3 premières campagnes contre la Dynastie des Xia occidentaux, après avoir envoyé son fils Djötchi soumettre une tribu du nord. Ces campagnes aboutissent à un accord de paix par lequel l'empereur vaincu se soumet aux Mongols et promet d'associer ses troupes à celles de Gengis Khan en cas de besoin.
Diverses tribus se rallient alors à Gengis Khan : les Qarluq, les Ouïghours dont l'alphabet, encore en usage de nos jours en Mongolie, est intégré, les Khitans du nord et les Kara Khitaï.
Cependant, la cible principale de Gengis Khan est la dynastie Jin, tant pour des raisons de revanche que pour s'emparer des richesses de la Chine du nord. La guerre est déclarée en mars 1211. Les Mongols restent bloqués deux années près de la Grande Muraille, mais en profitent pour prendre la Mandchourie. Victorieux en campagne, les Mongols voient leurs assauts repoussés dans la conquête des grandes villes jusqu'au développement d'armes de siège.
Ils avancent ensuite avec trois armées au coeur du territoire chinois, entre la Grande Muraille et le Fleuve jaune. Après avoir dévasté le nord de la Chine et pris de nombreuses villes, il prend Pékin en 1215, mais refuse d'entrer personnellement dans la ville.
Entre-temps, certains de ses adversaires se réfugient à l'ouest dans le royaume des Kara-Khitans, pourtant allié occidental de Gengis Khan. Celui-ci envoie Djebe, un de ses principaux généraux, à leur poursuite par la conquête du territoire, qui, selon lui, conspirait contre-lui. De population majoritairement musulmane mais sous la coupe des bouddhistes, les Mongols sont accueillis comme des libérateurs.
En 1217, Gengis Khan quitte la Chine, laissant un autre de ses généraux, Muqali, avec la charge des régions conquises.
En 1218, il envahit le royaume de Khwarezm ; dès 1220, le Khwarezm est vaincu, la Sogdiane est occupée, en particulier Boukhara et Samarcande.
Un récit plus ou moins fiable affirme que Gengis Khan avait envoyé des émissaires au gouverneur d'une province orientale du Khwarezm, qui les aurait fait exécuter. Gengis aurait pris ce prétexte pour envoyer une force de 100 000 à 200 000 hommes. Des travaux historiques récents mettent en doute la réalité de l'exécution des émissaires de Gengis Khan :
« En effet, la structure de l'empire Khwarezm Chahian était basée sur le commerce. Même, Mohammad Kharazm Chah encourageait vivement le commerce et le troc, et invitait souvent à son palais les grands commerçants aussi bien nationaux qu'étrangers. Deux à trois fois par semaine, il organisait en leur honneur des fêtes royales. Donc, il est improbable qu'un tel acte soit commis. Ce n'est qu'une légende et peu crédible au point de vue historique »
Hossein Oreizi, L'invasion de l'Iran par Gengis Khan et la conquête de Bagdad : Deux événements inséparables, Ispahan, EFE, 1972, p. 76.
En 1221, il occupe Balkh (Bactres) et arrive jusqu'à l'Indus où, près de quinze siècles auparavant, un autre conquérant, Alexandre le Grand, s'était arrêté en provenance de Grèce. Un de ses petit-fils, Mütügen, meurt à Bâmiyân.
Alors que Gengis Khan est en Iran, les Xia Occidentaux et les Jin s'allient contre les Mongols.
Avec le temps, Gengis prend l'avenir avec plus de considération et s'assure une sélection de successeurs parmi ses descendants. Il choisit son troisième fils Ögödei comme héritier et établit une méthode de sélection de ses sous-chefs spécifiant qu'ils doivent provenir de sa descendance directe.
Dans le même temps, il étudie les rapports de ses espions sur les Xia et les Jin et prépare une force de 180 000 hommes pour sa nouvelle campagne.
En 1226, il attaque les Tangoutes sous le prétexte qu'ils hébergent des ennemis des Mongols. En février, il s'empare des villes de Heishui, Ganzhou et Suzhou; durant l'automne, il prend Xiliangfu.
Un général xia attaque alors les Mongols dans une bataille près de la montagne Helanshan mais son armée est vaincue. En novembre, Gengis Khan mène le siège contre la ville tangoute de Lingzhou puis traverse le Fleuve Jaune et anéantit le reste de l'armée tangoute. Un alignement de cinq étoiles est observé le soir de cette bataille.
En 1227, il attaque la capitale tangoute et s'empare de Lintiaofu) en février. En mars, il prend les préfectures de Tiaozhou, Hezhou, puis la préfecture de Xiningzhou en avril, la préfecture de Deshun. À Deshun, le général xia Ma Jianlong résiste aux Mongols pendant plusieurs jours et mène personnellement les attaques pour les maintenir en dehors de la ville. Ma Jianlong meurt peu après sous les assauts des archers mongols. Après avoir conquis Deshun, Gengis Khan se dirige vers la montagne Liupanshan pour passer l'été. Sur la montagne, il décrète que les Mongols ne doivent plus tuer aveuglément, conformément à la parole qu'il avait eue un an auparavant, lors de l'alignement des cinq étoiles. Il ne reste plus que la capitale Zhongxingfu,encerclée par l'armée mongole. Après six mois de siège, le dernier empereur de xia capitule, il est tué, ainsi que toute sa famille.
Gengis meurt des suites d'une chute à cheval lors d'une partie de chasse(d'après l'histoire secrète. Il aurait eu le temps d'exposer à son plus jeune fils, Tolui, les plans utilisés plus tard pour achever la destruction de l'empire des Jin.
Son corps est ramené en Mongolie. Sur le chemin du retour, son escorte tue tout témoin du cortège afin que le lieu de sa dernière demeure reste secret. Ce lieu n'ayant pas été découvert, le mausolée de Gengis Khan n'est en fait qu'un cénotaphe.
Le nouvel empereur xia se rend aux Mongols. Les Tangoutes capitulent probablement le 12 août 1227, après 190 ans d'existence. L'empereur tangoute et la famille royale sont exécutés.
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Les meilleures citations de Gengis Khan.
Si vous n'aviez pas commis de grands péchés, Dieu n'aurait pas envoyé une punition comme moi sur vous.
Avec l'aide du Ciel, j'ai conquis pour vous un immense empire. Mais ma vie a été trop courte pour réaliser la conquête du monde. Cette tâche vous est laissée.
Venez siroter la coupe de la destruction.
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Très puissant chefs de guerres Gengis Khan tu as réussi a marquer l'histoire pour toujours aujourd'hui encore tu es toujours le chefs de guerres le plus puissants