Fidel Castro

 
Fidel Castro
1926 - 2016
 

Révolutionnaire et homme d'État cubain ayant gouverné la République de Cuba comme Premier ministre de 1959 à 1976 et comme président de 1976 à 2008. Il fut l'un des principaux dirigeants de la Révolution cubaine qui renversa le régime dictatorial du général Fulgencio Batista. Lui et son frère le lieutenant Raúl Castro et le docteur Ernesto Guevara (dit « le Che ») ont donné à la révolution, officiellement nationaliste au départ, une orientation marxiste-léniniste au début des années 1960, au moment de son affrontement avec les administrations américaines de l'époque. Le pays se rapprocha alors de l'URSS. À la suite de la révolution, le gouvernement cubain, sous l'impulsion de Castro, de son frère et de Che Guevara, instaura progressivement une république socialiste à parti unique. Il est également député de Santiago depuis 1976, et Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba depuis sa refondation en 1965. Réélu tous les 5 ans, Fidel Castro a été au pouvoir face à dix présidents des États-Unis (Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, George H. W. Bush, Clinton, et G.W. Bush). Son gouvernement est régulièrement dénoncé comme une dictature par différentes personnalités et plusieurs observateurs, think-tank et ONG comme Amnesty International ont critiqué ses dérives autoritaires. Le journaliste cubain en exil Jacobo Machover parle quant à lui de « pouvoir absolu ».

Nationalité cubaine Cubain, né Cuba le 13 août 1926 et mort le 26 novembre 2016.

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Biographie

Fidel Alejandro Castro Ruz (né le 13 août 1926 et mort le 26 novembre 2016) était le dirigeant de l'île de Cuba, suite à la révolution cubaine de 1958-1959 qui a renversé le gouvernement et le régime antérieur pro-américain dominé par le général Fulgencio Batista. Il fut un héros pour les Cubains et les tiers-mondistes du monde entier.

Fidel Castro, le Dr[réf. nécessaire] Ernesto Guevara (dit le "Che") et son frère le lieutenant Raúl ont donné à la révolution une orientation formellement marxiste-léniniste, nationaliste et pro-soviétique au début des années 1960 au moment de son affrontement avec les administrations étatsuniennes successives de l'époque. Suite à la révolution, Castro instaura un régime, qu'il qualifia de « socialiste », fortement étatique et dirigé par un parti unique, avec une liberté de la presse pratiquement inexistante.

Il a d'abord occupé la charge de premier ministre de la République de Cuba de 1959 à 1976 puis assume, depuis le 2 décembre 1976, celle de président du Conseil d'État (chef de l'État) et de président du Conseil des ministres (chef du gouvernement) de cet État. Il est également le premier secrétaire du Parti communiste cubain depuis sa refondation en 1965. Président à vie, Castro aura connu dix présidents des États-Unis : Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, G.H. Bush, Clinton et G. W. Bush.

Le 31 juillet 2006, suite à une crise intestinale aigüe, Castro cède temporairement ses pouvoirs à son frère Raúl. Il est récemment apparu à la télévision cubaine, visiblement fragilisé, affirmant que sa récupération de l'intervention chirurgicale qu'il avait subie se passait bien. Des doutes persistent néanmoins quant au véritable état de santé du leader cubain. Selon des rapports des services de renseignement américains, Castro serait atteint d'un cancer en phase terminale . Cependant, le 30 janvier 2007, la télévision vénézuélienne diffuse une vidéo en contradiction avec les déclarations américaines, vidéo qui aurait été tournée trois jours auparavant. On y voit Castro debout, s'entretenant avec Hugo Chavez. Sur cette vidéo, il semble en regain de forme et parait avoir repris du poids par rapport à la dernière vidéo d'octobre 2006 .

Né à Birán, près de Mayarí, dans la province de Holguín (anciennement appelée Provincia de Oriente), le 13 août 1926, Fidel Castro a passé ses toutes premières années dans la ferme d'une famille aisée mais fort compliquée. Fils de Ángel Castro y Argiz, immigrant espagnol analphabète, devenu riche propriétaire terrien, et de sa cuisinière mûlatresse, Lina Ruz González, alors que Don Angel est encore marié et le divorce impossible avec son épouse délaissée. Quatre enfants naissent hors mariage, Fidel est le 3ème et Raul le 4ème. Fidel, enfant illégitime, est placé à l'âge de 5 ans à Santiago de Cuba, et ne sera baptisé, de père inconnu, qu'en janvier 1935. Il ne sera reconnu officiellement par son père, et prendra le nom de Castro, qu'en décembre 1943. Raul, de 4 ans plus jeune, est en fait lui-même un demi-frère, la mère de Fidel l'ayant eu d'un sergent, métissé chinois et mulâtre, qu'Angel Castro Ruz a reconnu néanmoins, après la prononciation du divorce d'avec sa première femme. Fidel suit ses études chez les jésuites et notamment au collège Belén de La Havane. Il entre en 1945 à l'université de La Havane et en sort diplômé en droit en 1950. Des archives du KGB ouvertes depuis la Chute du Mur de Berlin confirment qu'il était devenu durant sa période estudiantine un agent rémunéré par le KGB. Il participe à des bandes d'étudiants armés dont les opinions politiques sont non communistes et se trouve à plusieurs reprises mêlé à des meurtres, lors de règlements de comptes entre bandes ou personnalités rivales. En avril 1948 il participe au Bogotazo, émeutes de Bogota qui firent 3000 morts, orchestrées par des mouvances d'extrême gauche contre la création de l'OEA, l'Organisation des États américains dont le congrès fondateur se tenait dans cette ville. L'étendue du rôle de Fidel Castro dans ces événements est sujette à débat.

En octobre 1948, il épouse sa première femme, Mirta Diaz Balart, de famille bourgeoise de l'Oriente, comme Batista et Castro, et dont le frère sera... ministre de l'intérieur de Batista. Le mariage ne durera que quelques années. De 1950 à 1952, il se consacre au droit, puis se présente au Parlement pour le « Parti orthodoxe ». Mais le coup d'État du général Fulgencio Batista, qui renverse le gouvernement de Carlos Prío Socarrás annule ces élections. Castro attaque Batista en justice, l'accusant d'avoir violé la constitution, mais sa demande est jugée irrecevable. Castro organise alors une réaction armée à la caserne Moncada le 26 juillet 1953, mais celle-ci est un désastre. Quatre-vingt des assaillants sont tués, et Castro est arrêté et condamné à 15 ans de prison. C'est à cette occasion qu'il rédige « L'Histoire m'acquittera » discours passionné défendant son action et explicitant ses thèses politiques. Libéré lors d'une vague d'amnistie en mai 1955, il s'exile au Mexique puis aux États-Unis avec son frère Raúl, d'où il réorganise la résistance à Batista. On les appelle le Mouvement du 26 juillet. À cette époque, Castro se définit comme un adepte de la philosophie jeffersonienne et adhère à la formule Lincoln de coopération entre le capital et le travail. En 1959, il affirme au U.S. News and World Report qu'il n'a l'intention de nationaliser aucune industrie.

Le 2 décembre 1956, il rentre clandestinement à Cuba, avec 82 autres exilés dont Che Guevara, sur le navire de plaisance Granma dans la Province Orientale (au sud-est de Cuba). Au moment où Castro et ses hommes débarquent, l'armée de Batista les attendait. Après quelques jours de combats, seuls 12 des 82 hommes engagés ont survécu. Ils se réfugient dans la Sierra Maestra d'où ils mènent une guérilla contre l'armée de Batista. Ils sont alors soutenus par le gouvernement américain qui leur fournit de l'argent et des armes. Ce dernier commet une erreur stratégique en ne les repoussant pas à la mer : il déclare que personne ne survit dans la Sierra Maestra, mais Castro et ses hommes le démentent dans les faits. Parmi les survivants se trouvent Che Guevara, Raul Castro et Camilo Cienfuegos.

Gagnant le soutien populaire, le mouvement regroupe bientôt 800 hommes. Le mouvement révolutionnaire est d'ailleurs très populaire aux États-Unis, Le New York Times et CBS envoient leurs reporters, Castro apparaît alors comme un héros de la démocratie. Le Gouvernement des États-Unis, gêné par la brutalité du régime de Batista, retire l'aide militaire américaine qu'il lui apportait et commence à voir en Castro une alternative à Batista. Le 24 mai 1958, Batista envoie dix-sept bataillons (plus de 10 000 hommes) contre Castro lors de l'Opération Verano. Bien qu'en infériorité numérique, Castro remporte des victoires, aidé en cela par des désertions massives dans l'armée de Batista. Au cours de la contre-offensive de l'automne 1958, les forces révolutionnaires prennent Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, et Santa Clara. Le 31 décembre 1958, alors que la situation est très incertaine, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars vers la République Dominicaine, puis l'Espagne de Franco. Au 1er janvier 1959, Castro et le président élu Carlos Rivero Agüero survolent le pays et les forces castristes prennent La Havane le 8 janvier 1959. Le crédit de Castro auprès de la population cubaine est énorme; à cette époque il passe encore pour un modéré et un démocrate. Un premier gouvernement temporaire est mis en place, associant toutes les forces d'opposition à Batista. Ce gouvernement a pour mission de préparer des élections dans les 18 mois. Mais Castro va progressivement prendre goût au pouvoir, et la démocratie idéale qu'il souhaitait fonder au début de la révolution va en quelques années devenir une dictature. Les élections prévues n'ont pas lieu.

Castro est avant tout un homme de pouvoir, très vite, il comprend que la seule force organisée à Cuba, qui survit dans le chaos de la Révolution, est le Parti Communiste. Il passe aussitôt une alliance avec lui, qui accepte d'autant plus vite que celui-ci avait fait preuve de beaucoup de passivité pendant que Castro menait sa guérilla. Castro donne immédiatement des gages sérieux au PC : nationalisation des secteurs-clés de l'économie, l'énergie et l'industrie sucrière tout en organisant des procès rapides suivis d'exécutions sommaires d'anciens agents des forces armées ou de police ainsi que de l'oligarchie, pour terroriser les opposants.

Les États-Unis reconnaissent très rapidement le nouveau régime, et Fidel Castro devient premier ministre en février. Mais une tension se développe alors qu'il commence à exproprier des industries américaines telles que United Fruit, proposant une compensation uniquement fondée sur la taxe foncière que ces dernières s'étaient arrangées pour maintenir artificiellement basse. En avril 1959, Castro rencontre le vice-président Richard Nixon à la Maison Blanche. On raconte qu'Eisenhower évita Castro, prétextant une partie de golf, pour laisser Nixon discuter avec lui et déterminer s'il était communiste. La politique économique de Castro avait inquiété Washington, qui pensait qu'il avait fait allégeance à l'Union Soviétique. Suite à cette rencontre, Nixon expliqua que Castro était naïf mais pas forcément communiste. Il n'est alors qu'un réformateur humaniste et explique : « Le capitalisme sacrifie l'homme... Le communisme sacrifie les droits de l'Homme. »

Ce n'est qu'en 1960 qu'il se lie à Che Guevara et Mikoyan et entame un net virage à gauche. En février 1960, Castro signe un accord avec l'URSS pour l'achat de pétrole suite au refus des raffineries américaines expropriées implantées à Cuba de le lui fournir. Les États-Unis suspendent peu après les relations diplomatiques avec l'île. À la grande inquiétude de l'administration Eisenhower, Cuba resserre progressivement les liens avec l'Union Soviétique. Nombre de conventions sont signées entre Fidel Castro et Nikita Khrouchtchev concernant une aide substantielle en matière économique et militaire.

En décembre 1961, Castro s'est baptisé "Lider maximo de la revolucion cubana"[réf. nécessaire] ; par la suite, seuls ses détracteurs (et la presse française) ont continué à utiliser cette expression. Le surnom de Fidel Castro utilisé par ses partisans à Cuba et dans toute l'Amérique Latine est "El Commandante".

Les États-Unis soutiennent en matériel et en entraînement les exilés cubains anti-castristes qui préparent un débarquement à Cuba.

Une guerre du renseignement menée avec le KGB, les services cubains et des agents doubles au sein des exilés permet aux autorités cubaines d'être informées longtemps à l'avance de la préparation de ce débarquement. Alors que le débarquement est imminent, Fidel Castro déclare le 17 avril 1961 la nature « socialiste » de sa révolution.

Le débarquement de la Brigade 2506, composée de 1 400 exilés cubains financés et entraînés par la CIA, sous la direction des agents Grayston Lynch et William Robertson a lieu sur la côte sud de Cuba, à la plage Girón appelée la Baie des Cochons.

La CIA pense que le débarquement va provoquer un soulèvement populaire contre Castro. Or, il n'en est rien, et les forces débarquées sont capturées, alors que le Président Kennedy retire au dernier moment son soutien à l'opération. Deux navires de la marine américaine, venus en support, sont coulés par l'aviation cubaine et neuf personnes sont exécutées suite à cet échec.

Castro, présent personnellement sur le champ de bataille, y gagne une popularité supplémentaire auprès des Cubains.

Le 2 décembre de cette même année, lors d'une intervention télévisée, Castro se définit comme un « marxiste-léniniste » et annonce que Cuba adopte le communisme. Pendant les années soixante, plusieurs autres tentatives de moindre ampleur sont menées. Les exilés cubains, financés et équipés par la CIA, tentent d'imiter la révolution castriste, formant des guérillas qui opèrent en particulier dans la Sierra de Escambray une région proche de Trinidad. Mais le régime cubain est désormais doté en armes lourdes venues du bloc de l'est, la guérilla est quadrillée par les forces révolutionnaires castristes et bien qu'une petite partie de la population de la région ait apporté un soutien à cette "guerre de bandits", ils furent finalement arrêtés.

Dans ses mémoires, Khrouchtchev raconte qu'il était en vacances en Crimée le 17 avril 1961 lorsqu'il eut l'idée de placer des missiles à Cuba afin de dissuader les États-Unis d'agresser l'île ou directement l'URSS. Ayant consulté l'État-major soviétique, il rencontra en juillet une délégation cubaine conduite par Raul Castro afin d'en préciser les modalités. Des missiles balistique à moyenne portée R-12 devaient être déployés sur le sol cubain, mais les États-Unis découvrirent la construction des installations lance-missile le 15 octobre 1962, avant le déploiement des armes. Le gouvernement américain, considérant l'installation d'armes nucléaires soviétiques à 90 miles de Miami comme une agression et une menace directe contre la sécurité des États-Unis, annoncèrent publiquement leur découverte et mirent en place un embargo autour de Cuba, susceptible d'arrêter tout navire à destination de l'île. Dans une lettre que Castro adressa à Khrouchtchev le 27 octobre 1962, il lui demanda de réagir par la force nucléaire si Cuba venait à être envahie. Mais le premier secrétaire rejeta l'idée. Les militaires soviétiques présents à Cuba furent cependant autorisés à utiliser des armes tactiques nucléaires en cas d'attaque américaine.

Khrouchtchev accepta finalement de retirer les lance-missiles en échange d'une promesse américaine de ne pas envahir Cuba et du retrait secret de leurs missiles Jupiter de Turquie. À la suite de cet évènement, les États-Unis ne tentèrent plus d'invasion de Cuba, mais leurs relations restèrent tendues, notamment via l'embargo, et la CIA aurait continué de soutenir nombre de projets d'assassinat (638 selon le général Fabian Escalante, ancien chef des services secrets cubain) pendant les années qui suivirent.

Lors d'une conférence à La Havane en janvier 1992, Robert McNamara, l'ancien secrétaire à la Défense américaine, « a demandé à Castro s'il savait qu'il y avait des armes nucléaires soviétiques à Cuba, si, dans ces circonstances, il aurait quand même déclenché une attaque en cas d'invasion américaine, et s'il était conscient de ce qui se passerait alors pour La Havane. Castro a répondu "oui" aux deux premières questions en ajoutant qu'il avait compris que Cuba aurait dans ce cas disparu de la carte ».

Dès les années 1960, Cuba soutient de façon plus ou moins discrète des mouvements de guérillas communistes en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique mais à partir de 1975, l'armée cubaine intervint de façon directe dans des conflits sur ce dernier continent.

Cuba envoya en été 1975 des conseillers militaires au MPLA (Mouvement populaire de libération de l'Angola) qui avait pris le pouvoir en Angola lors de son indépendance.

En novembre, en réponse à l'intervention militaire sud-africaine sur le sol angolais, des unités régulières sont déployées : il y aura jusqu'à 50 000 hommes en permanence, et 300 000 soldats cubains auront été présents en 13 années de conflit. Cette aide militaire de Cuba à l'Angola est connue comme l'« Operación Carlota ».

L'armée cubaine disposait de son propre état-major et constituait en fait la principale force militaire du MPLA avec des régiments d'artillerie et des blindés engagés, tandis que les forces du MPLA constituaient l'infanterie chargée des ratissages, etc. L'URSS s'était chargée du pont aérien, et a également fourni des avions MiG-21 avec des pilotes à l'armée cubaine.

La présence cubaine en Angola a eu en fait deux temps, le premier fut immédiatement après l'indépendance de l'Angola (en fait les premiers hommes, habillés en touristes, arrivèrent un peu avant) et fut décisive pour battre les milices soutenues par le Zaïre, les États-Unis et l'Afrique du Sud qui tentèrent de chasser le MPLA dès l'indépendance du pays. La colonne qui attaquait par le nord fut vite battue et le Zaïre préféra se retirer du conflit. Au sud la progression fut plus lente, mais l'armée angolaise et les cubains finirent par récupérer le terrain envahi. Des pourparlers de paix eurent alors lieu, où Cuba ne fut pas présente, qui reconnaissaient l'indépendance de l'Angola, l'Afrique du Sud promettait de ne plus soutenir de mouvements subversifs en Angola, et les cubains se retiraient progressivement.

Le deuxième temps a lieu lorsque les forces cubaines se sont presque entièrement retirées[réf. nécessaire], l'armée sud-africaine pense pouvoir profiter de l'occasion et lance une offensive de grande ampleur à partir de la Namibie. En janvier 1988, la bataille de Cuito Cuanavale oppose 20 000 soldats angolais et 5 000 soldats cubains à 7 000 soldats de l'armée sud-africaine et 10 000 combattants de l'UNITA. Cette bataille, qui constitue la plus importante engagée sur le continent africain depuis la Seconde Guerre mondiale, se solde par un échec relatif de toutes les forces engagées, en dépit des proclamations de victoire des uns et des autres, et marque les limites de la solution militaire. Au nombre impressionnant de soldats angolais et cubains tués répond l'absence de conquête territoriale de l'UNITA qui échoue à prendre la ville aux Cubains.

Le 20 juillet 1988, un accord en 14 points est trouvé entre l'Afrique du Sud, l'Angola et Cuba. Parmi ceux-ci, la mise en oeuvre de la résolution 435 prévoyant des élections en Namibie sous le contrôle des Nations unies en contre-partie du repli du contingent cubain. Le protocole de Genève est signé le 5 août et le 22 août, l'accord de paix est signé entre l'Angola et l'Afrique du Sud à Ruacana. Le 22 décembre, par l'accord de Brazzaville, un calendrier sur la mise en oeuvre de la résolution 435 et celui du retrait cubain d'Angola est ratifié par tous les participants au conflit .

Le soutien de Cuba contre la politique d'Apartheid sera reconnu par Nelson Mandela dès 1990 lors de sa libération puis plus tard quand, premier président noir d'Afrique du Sud, Cuba sera le premier pays où il se rendra en visite officielle ( à vérifier ).

Cuba a également envoyé des troupes en Éthiopie en 1977, à partir du moment où la junte militaire dirigée par Mengistu Haile Mariam avait décidé de s'allier à l'URSS.

Dans les années 1980, plusieurs milliers de conseillers militaires furent envoyés pour soutenir le gouvernement sandiniste du Nicaragua.

En 1976, Pierre Elliott Trudeau, alors premier ministre du Canada fit à Cuba l'une des premières visites d'État d'un leader occidental pendant l'embargo imposé par les États-Unis. Ce qui est étrange en raison des différends idéologiques des deux hommes. Il apporta 4 millions de dollars d'aide canadienne et offrit un prêt de 10 millions supplémentaires. Dans son discours, Trudeau déclara : « Longue vie au commandant en chef Fidel Castro. Longue vie à l'amitié cubano-canadienne. » L'amitié entre les deux hommes se poursuivit après le retrait du premier ministre de ses fonctions et Trudeau se rendit à de nombreuses reprises sur l'île dans les années 1980 et 1990. Castro fit le déplacement au Canada en 2000 à Montréal (Québec) pour assister à ses funérailles. Ce fut d'ailleurs l'une des très rares fois où Castro n'a pas revêtu son traditionnel uniforme militaire vert pour une fonction officielle.

Le 28 mars 1980, un bus de demandeurs d'asile s'écrasa contre les portes de l'ambassade péruvienne à La Havane. Plus de 10 000 Cubains entrèrent dans l'ambassade en 48 heures. Le 20 avril, Castro annonça que tous ceux qui le souhaitaient pouvaient quitter le pays via le port de Mariel à La Havane. Les exilés cubains se mirent à naviguer vers Mariel formant ce qui fut appelé la « flottille de la liberté ». Selon les gardes-côtes américains, 124 776 Cubains avaient quitté le pays lorsque Castro ferma les vannes le 26 septembre .

Bien que la plupart des Cubains qui quittèrent l'île pendant cette période aient été des demandeurs d'asile réels, Castro en profita pour expulser 20 000 citoyens criminels.

Fidel Castro se livre à de virulentes critiques contre la politique américaine d'embargo et les tentatives fréquentes de renversement de son gouvernement. Il condamne aussi la mainmise des entreprises américaines sur les pays en voie de développement et même la politique de santé publique des États-Unis. Il a sévèrement critiqué la politique migratoire de son voisin qui empêche les émigrés cubains de rendre visite à leur famille dans l'île, et qui pousse les migrants à tenter la traversée mortelle.

Il s'oppose aussi à l'attitude des pays développés vis-à-vis des pays en voie de développement, regrettant le poids croissant du service de la dette extérieure. Il accuse les États-Unis d'avoir eux-mêmes organisé les attentats du 11 septembre et affirme que le Pentagone a été touché avec un missile et non avec un avion détourné.

Nombreuses sont les accusations dont les États-Unis font l'objet. Pendant la Guerre froide, ils ont provoqué selon le gouvernement cubain de nombreuses attaques secrètes et mortelles contre Cuba afin d'affaiblir le pays et par là même faire tomber le gouvernement Castro. En 1971, une épidémie de peste porcine africaine aurait été importée par des organisations anti-castristes soutenues par la CIA, ce qui fut révélé par la presse américaine en 1977. Les Cubains durent abattre la moitié de leurs porcs pour enrayer la maladie. En 1981, une épidémie de dengue tua 188 personnes, ce qu'une enquête internationale des pays du bloc de l'est, conduite peu après, attribua aux Américains.

En 1988, le procès du leader d'Omega 7, Eduardo Arocena, pour le meurtre du diplomate cubain Félix García en apporta de nouvelles preuves. D'autres pathologies telles que la mycète du tabac ou le smut de la canne à sucre leur furent attribuées, tout comme les tentatives répétées d'assassinat de leaders cubains, qui seraient au nombre de 638 d'après le livre de Fabian Escalante, ancien des services cubains.

En 1989, Castro prend ouvertement parti contre l'évolution des pays « socialistes » vers l'économie de marché et la démocratie représentative. Cette année là a également lieu le procès du général Ochoa, héros de la Guerre d'Angola accusé de trafic de drogue. Selon certains[Qui ?], ce procès a été truqué : ils affirment que les accusations ne tiennent que si Castro était lui-même au courant et fermait les yeux sur une source importante de devises ; d'autre part, la DEA américaine aurait projeté d'enlever le général Abrantès, ministre de l'Intérieur pour le traduire en justice, parce qu'il était accusé également de trafic de drogue. Le premier a été exécuté à la fin du procès tandis que l'autre est mort en prison une année après qu'il eut commencé à purger sa peine, dans des circonstances mal élucidées[réf. nécessaire]. Les détracteurs du procès ajoutent que le vrai problème serait politique, car le général Ochoa était favorable aux réformes de Gorbatchev et était en position de tenter un coup d'État militaire.

En 1998, Jean-Paul II fait une visite officielle à Cuba.

Hugo Chávez, président du Venezuela, et Fidel Castro, ont entamé, en avril 2005, la mise en oeuvre de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), renforçant la coopération entre les deux pays.

Le 31 juillet 2006, suite à une crise intestinale aiguë, Fidel Castro cède temporairement ses pouvoirs au premier vice-président du Conseil d'État, son frère Raúl Castro. Il apparait à la télévision cubaine, visiblement fragilisé, affirmant que sa récupération de l'intervention chirurgicale qu'il avait subie se passait bien. Des doutes persistent néanmoins quant au véritable état de santé du leader cubain. Selon des rapports des services de renseignement américains, Castro serait atteint d'un cancer en phase terminale. Cependant, le 30 janvier 2007, la télévision vénézuélienne diffuse une vidéo en contradiction avec les déclarations américaines, vidéo qui aurait été tournée trois jours auparavant. On y voit Castro debout, s'entretenant avec Hugo Chavez. Sur cette vidéo, il semble en regain de forme et parait avoir repris du poids par rapport à la dernière vidéo d'octobre 2006.

Le 20 avril 2007, après plusieurs mois d'éloignement de ses fonctions, Fidel Castro reçoit à La Havane une délégation officielle chinoise de haut niveau. La durée de la rencontre (une heure) ainsi que les photos parues dans la presse locale semblent confirmer l'évolution positive de l'état de santé du leader cubain.

Le 6 juin 2007, Fidel Castro fait sa grande réapparition, après plus d'un an d'absence, lors d'une interview de 52 minutes à la télévision nationale cubaine. « Tout ce que je puis dire à mes compatriotes, c'est que je fais maintenant ce que je dois faire et rien de plus, il n'y a aucun secret », a déclaré le leader cubain qui avait fait lui-même de sa santé un « secret d'État » dans son communiqué au lendemain de l'annonce de sa première opération. « Il n'y a aucun secret d'État », a-t-il répété, avant de viser « l'espionnage » américain en assurant qu'« avec leurs satellites, ils vérifient n'importe quelle personne qui se présente à l'entrée de (ma) porte ». Alors que les responsables cubains répètent depuis plusieurs mois qu'il reviendra prochainement aux affaires, le chef de l'État cubain n'a fait aucune allusion à la question, consacrant l'essentiel de l'entretien à rendre hommage au Viêt-nam, un « pays-frère » allié de Cuba.

Depuis le 29 mars 2007, Fidel Castro signe des articles politiques publiés dans la presse officielle cubaine. Son allié le président vénézuélien Hugo Chávez affirme régulièrement que l'état de santé du leader cubain est bon et dément des spéculations sur sa mort. Enfin, le 21 septembre 2007, plus de trois mois après sa dernière prestation télévisée, Fidel Castro réapparait sur le petit écran pour démentir ces rumeurs. « Eh bien, je suis là. Il est moribond, il est mort, il va mourir après-demain. Eh bien, personne ne sait quel jour il va mourir » a plaisanté le leader cubain au terme de l'entretien d'une heure.

Le 2 décembre 2007, le leader cubain est choisi comme candidat à l'Assemblée nationale en vue des élections du 20 janvier 2008 ce qui lui permet théoriquement de se présenter au scrutin présidentiel.

Puis, le 18 décembre 2007, Castro laisse entendre qu'il est prêt à abandonner formellement le pouvoir. « Mon devoir élémentaire consiste à ne pas m'accrocher à des fonctions et à ne pas non plus faire obstacle à l'émergence de personnes plus jeunes » écrit-il dans une lettre adressée au peuple cubain .

Dans un texte publié le 24 janvier 2008 à la première page des quotidiens cubains, l'ancien révolutionnaire a dévoilé pour la première fois quelques détails sur cet épisode douloureux de sa vie. « Quand je suis tombé gravement malade la nuit du 26 et à l'aube du 27 juillet, j'ai pensé que ce serait la fin », écrit-il. « Tandis que les médecins luttaient pour ma vie, le conseiller en chef du Conseil d'État a lu sur mon insistance le texte et j'ai dicté les changements à apporter », poursuit-il, faisant référence à ses mémoires.

Enfin le 19 février 2008, Fidel Castro annonce son retrait de la tête de l'état cubain,. Les analystes politiques s'accordent à penser qu'il jouera un rôle de « patriarche » vigilant. Son frère Raúl Castro lui succède le 24 février 2008.

Le 23 janvier 2009, de nouvelles photos de Fidel Castro, les premières depuis novembre 2008, sont diffusées par la présidence argentine prises deux jours plus tôt lors de la rencontre entre Cristina Fernández de Kirchner et l'ancien dirigeant cubain. Dans une brève "réflexion" publiée dans la presse cubaine, Fidel Castro évoque l'éventualité de sa mort peut-être prochaine.

Depuis son départ, Fidel Castro doit combattre une santé qui se dégrade. Il ne fait plus de voyages à l'étranger et ses apparitions en public se raréfient. Les médias de l'île révèlent qu'il se consacre essentiellement à l'écriture. Il reçoit également des visiteurs, en particulier des chefs d'État sud-américains comme le président vénézuélien Nicolás Maduro, les présidentes brésilienne Dilma Rousseff ou argentine Cristina Kirchner, mais également des dignitaires de pays alliés tel que le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung, le président russe Vladimir Poutine ou encore le ministre des affaires étrangères chinois Wang Yi. Il a aussi rencontré le pape Benoît XVI. En avril 2013, il apparait à l'inauguration d'une école de son quartier et rend hommage à l'occasion à son ami récemment disparu Hugo Chávez. Toutefois, le premier vice-président cubain Miguel Diaz-Canel affirme en avril 2014 que Fidel Castro "va bien".

Sa dernière apparition publique s'est tenue le 8 janvier 2014 lors d'une exposition d'art du peintre Kcho. Elle a lieu 55 ans jour pour jour après sa prise de pouvoir. L'ancien dirigeant cubain, âgé de 87 ans, y est apparu affaibli et vieillissant, voûté, avec des difficultés évidentes aux gestes les plus simples, en s'appuyant sur une canne pour progresser ou bien nécessitant une aide.

Fidel Castro est mort le samedi 26 nombre 2016 à l'âge de 90 ans d'un cancer.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations de Fidel Castro.

Il ne reste que deux communistes au monde, moi et Oscar
Le modèle cubain ne marche même plus pour nous

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Cubaine Drapeau cubain
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Fidel Castro
  • Nom complet : --
  • Prénom : Fidel
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Castro
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : fidelcastro, Fidèle Castro, Fidel Alejandro Castro Ruz

Naissance

  • Date de naissance : 13 août 1926
  • Lieu de naissance : Birán, Holguín, Cuba Drapeau cubain
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 90 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Un exemple pour l'indépendance
Un exemple pour l'indépendance pour le continent sud-américain et l'Amérique centrale
Commentez - 1 - il y a 6 ans
 Il s'est battu contre l'impérialisme Américain toute sa vie.
Il s'est battu contre l'impérialisme Américain toute sa vie.
Commentez - il y a 5 ans
 A mener une révolution, pour la liberté de son pays, entravé par l'impérialisme américain.
A mener une révolution, pour la liberté de son pays, entravé par l'impérialisme américain
Commentez - il y a 6 ans
17 notes ►

Commentaires

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Donias tombe de Fidel Castro
Répondre - il y a 6 ans
Donias https://www.dailymotion.com/video/x5bdrpk

Cuba : la tombe de Fidel Castro devient un lieu de pèlerinage
Répondre - il y a 6 ans
Donias Le 26 novembre 2016, son frère et successeur Raúl Castro annonce, lors d'une allocution télévisée, la mort à l'âge de 90 ans du « commandant en chef de la Révolution cubaine » survenue la veille au soir à 22 h 29 (heure locale). Il précise que selon les dernières volontés du défunt sa dépouille sera incinérée dès le lendemain aux premières heures de la matinée. Par ailleurs, neuf jours de deuil national sont décrétés par les autorités
Répondre - il y a 6 ans
Donias Au cours des neuf jours de deuil national, les cendres de Fidel Castro ont parcouru 13 des 15 provinces cubaines, avant qu'il ne soit inhumé dans la plus stricte intimité au cimetière Santa Ifigenia à Santiago de Cuba, le berceau de la révolution castriste situé dans l’est du pays. Sa sépulture, située à quelques mètres de celle de José Martí, le père de l’indépendance cubaine, se présente sous la forme d'un simple bloc de granit de 2,5 mètres de haut, sur lequel fut apposé une plaque de marbre portant l'inscription « Fidel ». Par ailleurs, Raul Castro a annoncé qu'aucun monument ni statue ne sera édifiée à la mémoire de son frère, expliquant que « le leader de la révolution rejetait toute manifestation du culte de la personnalité […] jusque dans ses dernières heures »
Répondre - il y a 6 ans
Donias En 2003, le magazine américain Forbes estime la fortune de Fidel Castro à « au moins 110 millions de dollars ». En 2004 à 150 millions; puis, en 2005, à 550 millions de USD. Et enfin en 2006, à 900 millions de dollars américains selon d'ex-fonctionnaires cubains. Jusqu'en 2003, le magazine se contentait d’attribuer, de manière arbitraire, une partie du PIB cubain, environ 10 %, à Fidel Castro. Pour l'année 2006, la valeur des entreprises d'État a été comptabilisée comme relevant de sa fortune personnelle.

Celui-ci a démenti ces affirmations et annonce qu'il ne gagne que 900 pesos (l'équivalent de 40 $US) par mois, il s'est par ailleurs engagé à quitter ses fonctions si la preuve est apportée qu'il possède une telle fortune. En mai 2006, il déclare « Je ne suis pas né totalement pauvre. Mon père possédait des milliers d'hectares de terre. À la victoire de la révolution, toutes ces terres ont été remises aux paysans. […] Toute ma fortune, M. Bush, tient dans la poche de votre chemise ! »

En 2014, l'un de ses anciens gardes du corps, Juan Reinaldo Sánchez, décrit après sa défection et son passage aux États-Unis dans son livre La Vie cachée de Fidel Castro le « sanctuaire » et le « paradis » que constitue la propriété de Fidel Castro à Cayo Piedra.
Ce que l'ancien chef d'État a toujours présenté comme une cabane de pêche serait en fait une propriété luxueuse s'étendant sur deux îles reliées par un pont, entourée d'un périmètre délimité ultra-protégé, avec piste d'hélicoptère, restaurant flottant, et zoo marin. Juan Reinaldo Sánchez affirme également que Castro participait pour des raisons stratégiques à des trafics de cocaïne aux États-Unis au passage desquels le régime cubain tirait profit.
Répondre - il y a 6 ans
Anonyme 70378 23 février 1958 : Enlèvement de Fangio à Cuba
Lors du deuxième Grand Prix de Formule 1 de Cuba, le coureur automobile argentin Juan Manuel Fangio est enlevé à son hôtel par des membres du commando révolutionnaire cubain M26. Le rapt est organisé par Faustino Pérez Hernandez sur les ordres de Fidel Castro. Le M26 veut faire prendre conscience au monde entier que la situation politique et sociale de l'île est catastrophique : Cuba, selon eux, ne peut pas se permettre d'organiser un tel évènement alors que les Cubains sont opprimés et affamés par la dictature de Fulgencio Batista. Fangio sera séquestré pendant 26 heures, puis libéré devant l'ambassade d'Argentine à la Havane. Durant sa détention, il nouera des liens amicaux avec ses ravisseurs qui le traiteront avec le plus grand respect.
Répondre - il y a 5 ans

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