Eugène Ionesco

 
Eugène Ionesco
1909 - 1994
 

Artiste, Dramaturge, Écrivain.

Nationalité française Francais, né le 26 novembre 1909 et mort le 28 mars 1994

84 ans Mort à l'âge de 84 ans (de quoi ?).

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Biographie

Eugène Ionesco (né Eugen Ionescu à Slatina, Roumanie le 26 novembre 1909 – et mort à Paris le 28 mars 1994) est un auteur dramatique et écrivain français d'origine roumaine. Coopté satrape au Collège de 'Pataphysique en 1957, élu à l'Académie française en 1970, il est un représentant du théâtre de l'absurde.

Lorsqu'on évoque aujourd'hui le nom d'Eugène Ionesco, on pense d'abord à son théâtre et à la vague d'innovation dramatique de l'après-guerre qui l'accompagne. On songe aussi, presque immédiatement, à La Cantatrice chauve et à La Leçon, que le Théâtre de la Huchette n'a cessé de jouer depuis 1957. Des termes génériques nous viennent ensuite à l'esprit, comme le « théâtre de l'absurde » (Martin Esslin, 1961) ou le « théâtre de dérision » (Emmanuel Jacquart, 1974). Enfin, un objet demeure, destiné à aider l'oeuvre à résister au temps : le Théâtre complet de Ionesco, publié par les Éditions Gallimard dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade. Ainsi consacré par l'édition de ses textes dramatiques dans une collection patrimoniale luxueuse et scientifique, Ionesco a pu jouir, pendant les dernières années de sa vie, du rare privilège de pouvoir se targuer d'appartenir au Panthéon des Lettres.

Mais qui eût pu dire en 1938 que le jeune critique roumain, auteur de Non, qui rejetait la mimésis théâtrale, deviendrait un jour l'un des piliers du Nouveau Théâtre ? Et qui eût osé penser en 1950 que le modeste auteur de la Cantatrice chauve serait un jour couronné d'un succès mondial incontesté ? Tout porte à croire que le dramaturge subversif a été emporté par le discours critique qui a entouré sa création originale, et est devenu à son tour partie intégrante de la tradition littéraire ou, pour reprendre sa propre formule, du « classicisme ».

On doit donc remarquer un paradoxe : en voulant immortaliser Ionesco, la République internationale des Lettres l'a presque enterré de son vivant. Déjà, en 1986, l'écrivain déclarait qu'il se sentait négligé, abandonné. Désormais, La Cantatrice chauve a perdu une partie de son pouvoir d'étonnement : les nouvelles générations assistent à la représentation de cette « anti-pièce » comme elles visiteraient un musée – pour y contempler un chef-d'oeuvre du passé. C'est au titre de curiosité, de digression pittoresque, qu'elle est mentionnée dans les guides touristiques. Plus que jamais se pose la question du vieillissement des avant-gardes, des « paradoxes de la modernité » (Antoine Compagnon).

Eugène Ionesco est le fils d'un juriste roumain travaillant dans l'administration royale, et de la fille d'un ingénieur français des chemins de fer qui a grandi en Roumanie. En 1913, la jeune famille émigre à Paris où le père veut passer un doctorat. Quand, en 1916, la Roumanie déclare la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche, le père revient au pays, coupant rapidement tous les liens avec sa famille ; il demande le divorce et se remarie.

Ionesco reste avec sa jeune soeur et sa mère qui fait vivre ses enfants comme elle peut à Paris, grâce à des travaux occasionnels et à l'aide de leur famille française. Il est placé dans un foyer d'enfants auquel il ne peut s'habituer. Aussi, de 1917 à 1919, sa soeur et lui sont confiés à une famille de paysans de La Chapelle-Anthenaise, un village proche de Laval (Mayenne). Cette période restera dans son souvenir comme un temps très heureux.

En 1925, le frère et la soeur retournent chez leur père à Bucarest où ils apprennent le roumain. Leur père a obtenu leur garde mais ils ne trouvent aucune sympathie chez leur belle-mère restée sans enfants. En 1926, Ionesco se fâche avec son père, apparemment très autoritaire, et qui du reste n'a que du mépris pour l'intérêt évident que son fils porte à la littérature : il aurait voulu en faire un ingénieur. Ionesco entretiendra une relation exécrable avec ce père opportuniste et tyrannique. Ce même père, magistrat, se rangera tout au long de sa vie du côté du pouvoir et de la corruption, et adhérera successivement au nazisme puis au communisme. Ionesco n'acceptera jamais le manque d'amour et le rejet infligés par son père.

Il retourne chez sa mère, qui est revenue elle aussi en Roumanie, et a trouvé un poste acceptable à la banque d'État roumaine. En 1928, il commence des études de français à Bucarest et il fait la connaissance d'Émile Michel Cioran et de Mircea Eliade, ainsi que de sa future femme,Rodica Burileanu, une étudiante en philosophie et en droit appartenant à une famille roumaine influente. Parallèlement, il lit et écrit beaucoup de poésie, de romans et de critiques littéraires (en roumain). Après avoir terminé ses études en 1934, il enseigne le français dans différentes écoles et dans d'autres lieux de formation, puis se marie en 1936. En 1938 il obtient une bourse du gouvernement roumain afin de préparer une thèse de doctorat sur les thèmes du péché et de la mort dans la poésie moderne. Au début de la guerre il vit à Marseille où il s'intéresse alors à Kafka, Proust et Dostoïevski. De retour à Paris en 1945 il exerce divers métiers avant de travailler comme correcteur dans une maison d'édition administrative.

En 1938, Ionesco reçoit de l'institut de Français à Bucarest une bourse pour se perfectionner en France, ce qui lui permet d'échapper à l'atmosphère étouffante d'une Roumanie nationaliste, qu'en tant qu'intellectuel plutôt à gauche, il supporte mal. De Paris, il fournit des informations aux revues roumaines sur les évènements littéraires de la capitale.

Après la défaite de la France lors de la Blitzkrieg de mai-juin 1940, lui et sa femme rentrent en Roumanie. En août 1940 le pays a dû céder le Nord de la Transylvanie à la Hongrie et la Bessarabie à l'Union soviétique, mais au moins il est en paix. Considéré comme roumain Ionesco doit passer le conseil de révision, mais n'est pas incorporé dans l'armée.

Tout change après l'alliance de la Roumanie avec l'Allemagne et son entrée en guerre contre l'Union Soviétique ; cette fois Ionesco préfère revenir en France, en 1942 ou en 1943. C'est à présent la France qui est plus calme et il y reste définitivement avec son épouse, d'abord à Marseille, puis à Paris. C'est là que naît leur unique enfant, Marie-France, en 1944. Le couple connaît alors une période de grande gêne financière ; Ionesco entre comme correcteur au service d'une maison parisienne d'édition juridique et il y reste jusqu'en 1955.

En 1947, inspiré par les phrases d'exercices de L'Anglais sans peine de la méthode Assimil, Ionesco conçoit sa première pièce La Cantatrice chauve, qui est jouée en 1950 et à défaut d'attirer immédiatement le public, retient l'attention de plusieurs critiques, du Collège de 'Pataphysique, et de plusieurs amateurs de littérature, comme son amie Monica Lovinescu. En 1950, il prend la nationalité française. Il continue d'écrire des pièces, comme La Leçon (représentée en 1951) et Jacques ou la Soumission qui font de lui un auteur de théâtre français à part entière et un des dramaturges les plus importants du théâtre de l'absurde.

En 1951 suivent Les Chaises, Le Maître et L'Avenir est dans les oeufs. En 1952 il a l'idée de Victimes du devoir. La même année voit la reprise de La Cantatrice chauve et de La Leçon. 1953 est l'année de la reconnaissance : Victimes du devoir est représentée pour la première fois, accompagnée d'une série de sept sketches, et reçoit un accueil favorable. Le premier recueil en un volume de ses pièces est imprimé. Ionesco rédige encore Amédée ou Comment s'en débarrasser et Le Nouveau Locataire.

A présent, Ionesco est reconnu comme un auteur jouant spirituellement avec l'absurde, et il parvient presque à vivre de ses pièces. En 1954, il écrit Le Tableau et le récit Oriflamme, et il fait à Heidelberg son premier voyage de conférences à l'étranger. En 1955 il rédige L'Impromptu de l'Alma et voit jouer pour la première fois une de ses pièces à l'étranger (Le Nouveau Locataire). En 1957, il devient Satrape du Collège de 'Pataphysique. La Cantatrice chauve et La Leçon reçoivent une nouvelle mise en scène au petit Théâtre de la Huchette à Paris ; elles figurent depuis lors sans interruption au programme de cette salle.

En automne 1957, paraît Rhinocéros, nouvelle pièce dans laquelle Ionesco manifeste son effroi devant l'éclatement contagieux du patriotisme chauvin et du racisme qui saisissait la France à l'occasion de la « Bataille d'Alger » (hiver 1956/1957) où l'armée française voulait voir le tournant décisif de la guerre d'Algérie (1954-1962)[réf. nécessaire]. À l'automne 1958, la pièce Rhinocéros reprend, avec de légères modifications, l'action et les personnages de la nouvelle et montre à nouveau l'inquiétude de l'auteur[réf. nécessaire] devant « la confiscation du pouvoir » par le général de Gaulle dont beaucoup de partisans espéraient qu'il établirait un régime autoritaire de droite. La pièce est adaptée par Jean-Louis Barrault : c'est pour Ionesco la consécration.

Comme la pièce touche en France des sujets trop délicats, c'est à Düsseldorf qu'elle est représentée pour la première fois en 1959, et le public allemand y voit pour sa part une critique du nazisme - interprétation qu'on se hâte de reprendre en France quand Rhinocéros est mis en scène en 1960, à Paris, qui a retrouvé son calme. Pendant l'hiver 1958-1959 Ionesco développe la pièce Tueur sans gages à partir du récit Oriflamme.

En 1961-1962 naît Le Roi se meurt, allusion voilée au déclin de la puissance coloniale française ; en 1962, c'est Délire à deux, une nouvelle, et Le Piéton de l'air, une pièce de théâtre.

En 1962 également, paraît sous le titre Notes et contre-notes une collection d'articles et de conférences de Ionesco sur son théâtre. En 1964, Düsseldorf est une fois de plus témoin d'une première de Ionesco : La Soif et la faim. Pour la première fois dans la même année, une de ses pièces, Rhinocéros est mise en scène dans son pays natal, la Roumanie.

Un peu malgré lui, Ionesco entrait maintenant dans le personnage de l'écrivain établi, invité à des conférences, comblé des prix et d'honneurs (« Au pluriel, au pluriel », disait Péguy) et accédait en 1970 à l'Académie française. Dans la dernière partie de sa vie, il s'essaya également au genre romanesque et termina en 1973 Le Solitaire, où un personnage à la fois marginal et insignifiant passe en revue son passé vide de sens et son présent.

Comme dramaturge, Ionesco transforme en pièce le roman Ce formidable bordel ! (1973). Dans cette pièce, il fait jouer au personnage principal un rôle tout à fait passif, presque muet et tout de même impressionnant. Comme la pièce ne se prive pas de jeter des sarcasmes sur les soixante-huitards, ceux-ci le traitent d'auteur fascisant, lui qui avait été longtemps considéré comme le porte-parole d'une critique radicale de la société moderne.

En 1975 il donne sa dernière pièce, L'Homme aux valises. Après quoi Ionesco campe sur sa position d'auteur de théâtre reconnu, jouissant d'une gloire incontestée, et se tourne davantage vers d'autres genres, en particulier l'autobiographie.

Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix, Ionesco, dont la santé est de plus en plus mauvaise, sombre dans la dépression. Il utilise alors la peinture comme thérapie.

Quand il meurt à Paris, à l'âge de 85 ans, pour être enterré au Cimetière du Montparnasse, il est non seulement roi sans couronne du théâtre de l'absurde, mais il est aussi considéré comme l'un des grands dramaturges français du vingtième siècle.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations d'Eugène Ionesco.

Le théâtre peut être le lieu où il semble que quelque chose se passe.
La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est de la folie.
L'isolement n'est pas la solitude absolue, qui est cosmique ; l'autre solitude, la petite solitude n'est que sociale.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Eugène Ionesco
  • Nom complet : --
  • Prénom : Eugène
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Ionesco
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Eugen Ionescu, Eugène Ionesco

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 84 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Précurseur et maitre du théâtre de l'absurde, les plus grands comédiens français ont joué ses pièces.
Précurseur et maitre du théâtre de l'absurde, les plus grands comédiens français ont joué ses pièces. ( Tsilla Chelton, pierre Dux, Michel Bouquet, etc.)
Commentez - il y a 3 ans

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