Emiliano Zapata

 
Emiliano Zapata
1879 - 1919
 

Général, Militaire (Histoire).

Nationalité mexicaine Mexicain, né le 8 août 1879 et mort le 10 avril 1919

39 ans Mort à l'âge de 39 ans (de quoi ?).

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Biographie

Emiliano Zapata Salazar dit El Caudillo del Sur (8 août 1879 – 10 avril 1919) fut l'un des principaux acteurs de la révolution mexicaine de 1910 contre le président Porfirio Díaz, puis de la guerre civile qui suivit le départ en exil de celui-ci en 1911.

Emiliano Zapata, est né à San Miguel Anenecuilco, un village de la municipalité d'Ayala au Morelos, petit État situé à 86 kilomètres au sud de la capitale et peuplé en 1910 de 180 000 habitants qui représentaient alors 1,2 % de la population du pays. Avant-dernier enfant de Gabriel Zapata et de Cleofas Salazar, il avait neuf frères et soeurs : Pedro, Celsa, Loreto, Eufemio, Romana, María de Jesús, María de la Luz, Jovita et Matilde. Il suivit des cours à l'école primaire d'Anenecuilco, où il acquit des rudiments de comptabilité. Son père mourut lorsqu'il avait 17 ans.

La famille de Zapata avait atteint un certain niveau d'aisance, elle possédait ses propres terres. Le capital personnel d'Emiliano Zapata en 1910 étant évalué à 3 000 pesos-or soit 7 745 francs-or, soit une somme considérable, le revenu d'un ouvrier agricole au Mexique étant en 1908 de 31,6 centavos par jour. Cette somme de 3 000 pesos représentait 2,25 kg d'or (Le peso mexicain à l'époque contenait exactement 0,75 g d'or pur). Zapata travaillait dans la petite entreprise de transport de matériaux de construction qu'il avait fondée et cultivait les terres lui appartenant. Il confia un jour que l'un des plus beaux jours de sa vie fut quand il vendit pour 5 ou 600 pesos sa récolte de pastèques.

Zapata a toujours été un homme bien habillé, vêtu comme l'exigeait la classe sociale à laquelle il appartenait, il s'agissait d'être respecté en apparaissant en public. Il ne porta jamais le costume traditionnel des villageois (calzón) ni l'habituel sombrero de paille. Il veilla toujours à ne jamais être vêtu qu'en charro ce qui coûtait très cher, il n'existe aucune photographie de lui habillé autrement. Son attrait pour les beaux vêtements le faisait plutôt ressembler aux hacendados bien que ceux-ci affectionnassent une mode plus européenne.

Apprécié et respecté des habitants d'Anenecuilco, Emiliano Zapata alors âgé de trente ans accéda à la tête du « comité de défense », un poste qui fit de lui un défenseur des intérêts de son village. Les générations précédentes avaient été « porfiristas » (partisanes de Díaz).

Emiliano Zapata se « maria » au moins 27 fois, son dernier mariage étant le seul qui prit des apparences de légalité. Les plus connues des femmes avec qui il se maria sont : Inés Alfaro Aguilar, Josefa Espejo Merino (Sánchez) , Margarita Sáenz Ugalde, Petra Portillo Torres (dont la fille qu'elle eut avec Zapata, Ana María, fut députée fédérale et reçut Charles de Gaulle lors de sa visite au Mexique , María de Jesús Pérez Caballero, Georgina Piñeiro, Gregoria Zuñiga, Luz Zuñiga, Agapita Sánchez, Matilde Vázquez. Il possédait en outre une espèce de harem, composé de femmes blanches, métisses et indigènes dont il eut au moins quinze enfants recensés officiellement et cela de neuf femmes différentes. Il avait l'habitude de porter deux gros revolvers et une machette, outil agricole qui lui servait aussi bien à corriger ses enfants, qu'à battre ses femmes ou faire sauter une tête.

À l'époque, le Mexique était gouverné par le général Porfirio Díaz qui accéda au pouvoir en 1876.

Après le départ de Santa Anna en 1855 une nouvelle constitution fut promulguée en 1857 par le congrès de prédominance juariste. Après une guerre de trois ans contre les conservateurs (1858-1860) dite Guerre de Réforme, les libéraux (juaristes) promulguèrent des lois de nationalisation des biens ecclésiastiques qui dépouillèrent l'Église catholique romaine de ses terres qui furent achetées à bas prix après la chute de l'Empire de Maximilien (qui protégeait personnellement le village d'Anenecuilco, une de ses maîtresses indigènes habitant non loin) en 1867, par des spéculateurs issus des milieux juaristes libéraux vainqueurs et des propriétaires terriens Maximilien fit publier un décret qui reconnaissait la personnalité juridique des villages pour défendre leurs intérêts et exiger la restitution de leurs terres. Le 16 septembre 1866 il fit publier une loi agraire qui parlait de restitution et de dotation de terres et qui en son essence est en avance de 50 ans sur la Constitution de 1917. Cette loi ne dura pas plus longtemps que le Second Empire mexicain.

De plus la nouvelle Constitution de 1857 ne garantissant plus la propriété collective des terres appartenant aux villages, les hacendados en profitèrent pour s'emparer peu à peu de la plupart d'entre elles, raflant au passage les petites et moyennes exploitations individuelles.

En juin 1874 déjà, José Zapata, « gouverneur » d'Anenecuilco et natif de Mapaztlán, écrivait à Porfirio Díaz : « Les plantations de canne à sucre sont comme une maladie maligne qui s'étend et détruit, et fait disparaître tout pour prendre possession de terres et encore de terres avec une soif insatiable. »

En 1910, le Mexique comptait officiellement 15 160 369 habitants dont 80 % vivaient à la campagne. Des élections devant avoir lieu en 1910, Díaz se représenta. Certains politiciens, vu le grand âge de celui-ci et la lassitude engendrée par une si longue période de pouvoir, tentèrent leur chance, à l'instar de Francisco I. Madero, le plus connu d'entre eux, en qui les politiciens américains voyaient un successeur plus docile que Díaz.

Le premier acte politique de Zapata consista à appuyer, en 1909, un candidat indépendant,Patricio Leyva, au poste de gouverneur du Morelos. En septembre de la même année, il fut élu président du comité de défense (junta de defensa en espagnol) du village d'Anenecuilco (une sorte de « calpuleque », chef de village dans la lignée de la tradition préhispanique), ce qui lui permettait de parler au nom de tous. Il avait pour fonction de répartir chaque année les terres du village, de répartir les récoltes, il devait être d'une intégrité absolue et jouissait ainsi de la confiance de tous. Il commença par établir grâce à des actes datant de la colonie espagnole les droits des paysans sur des terrains objets de disputes.

En janvier 1910, Zapata fut mis en prison trois jours sous prétexte d'ébriété publique, mais en réalité pour l'obliger à faire son service militaire. Il fut conscrit le 11 février 1910 au 9e régiment de cavalerie à Cuernavaca et placé sous les ordres du colonel Bouquet. Il fut démobilisé le 29 mars 1910, grâce à l'intervention d'un puissant hacendado qui l'avait employé et qui avait de l'estime pour lui, don Ignacio « Nachito » de la Torre y Mier, beau-fils de don Porfirio Diaz (il avait épousé Amada Díaz le 16 janvier 1888). Il avait le grade de soldat. Contrairement à une légende Zapata n'a pas servi en 1908 sous les ordres de Pablo Escandon.

Au printemps 1910, les habitants d'Anenecuilco, inquiets de ne pas pouvoir cultiver des terres dont la possession leur était contestée par la hacienda El Hospital s'adressèrent aux autorités, qui les éconduisirent. Après son retour au village, Zapata et quatre-vingt hommes finirent par occuper les parcelles contestées. À partir de ce moment, sa réputation commença à s'étendre.

Il s'impliqua dans la lutte des villageois spoliés par de puissants investisseurs mexicains et étrangers. Il supervisa alors la restitution pacifique des terres de certaines haciendas à leurs légitimes propriétaires. En mai 1910 il prit par la force des terres à Villa de Ayala. Il fut alors acteur de nombreux conflits opposant les villageois entre eux et aux propriétaires souvent absents et aux gérants des haciendas, des planteurs de canne à sucre, à propos de l'accaparement des terres des villages et fut témoin des brutalités commises par le Cuerpo de Policía Rural (es), police fondée par Benito Juárez pour assurer l'ordre dans les campagnes dont les membres étaient pour la plupart originaires de la région où ils opéraient.

Durant de nombreuses années, il milita avec persévérance pour les droits des villageois. Puis, il essaya de convaincre le gouverneur de l'État de faire rendre les terres à leurs propriétaires légitimes, mais irrité par l'inertie dont faisaient preuve les autorités et par celle des tribunaux de la République qui ne reconnaissaient pas les titres de propriété datant des rois d'Espagne, il s'arma pour prendre possession des terres disputées.

À cette époque, Porfirio Díaz était menacé par la candidature de Francisco I. Madero. Zapata s'allia alors à Madero (un démocrate libéral) qui passait pour celui qui permettrait un changement profond au Mexique.

Au niveau national, le 20 novembre 1910 marqua le début d'une insurrection lancée par Francisco I. Madero contre le président Porfirio Diaz. Dans le nord du pays, des groupes de guérilleros engagèrent la lutte contre les troupes gouvernementales. Les habitants du village d'Anenecuilco commencèrent à discuter du plan de San Luis Potosi, dont un point, même s'il était fort vague, évoquait la restitution de terres aux villageois spoliés.

Le Morelos se tint d'abord à l'écart du mouvement, se contentant d'envoyer à Madero un émissaire chargé de s'enquérir de ses intentions. En février 1911, un vétéran de la guerre contre l'intervention française au Mexique, Gabriel Tepepa lança une des premières attaques contre les forces gouvernementales au Morelos.

Le 10 mars, Pablo Torres Burgos de retour de San Antonio (où il avait rencontré Madero et fut nommé chef du mouvement maderiste pour le Morelos), un cousin de Zapata, Rafael Merino et Emiliano Zapata en personne se rassemblèrent avec quelques partisans sur la place de Villa de Ayala et passèrent ouvertement à l'action. Le plan de San Luis Potosi fut lu et le petit groupe s'empara de la localité de Jojutla. Le pillage de commerces tenus par des Espagnols entraîna la réprobation de Torres Burgos, qui se retira. Il fut tué le lendemain par les troupes fédérales. Après sa mort, Zapata, qui n'était encore qu'un chef révolutionnaire parmi d'autres, occupa la première place et fut désigné « chef suprême du mouvement révolutionnaire du Sud » (il faut entendre par là du sud de la ville de Mexico, où se situe le petit État de Morelos et non de l'ensemble du sud du pays).

En avril 1911, Zapata fut reconnu comme le chef du mouvement madériste au Morelos, avec le titre de général de l'Ejército Libertador del Sur (armée libératrice du Sud), au même titre qu'Ambrosio Figueroa, le chef des forces révolutionnaires dans l'État voisin du Guerrero, avec lequel il avait conclu un accord. En mai, Zapata attaqua la ville de Cuautla, qui occupait une position stratégique. Il fallut six jours de combats sanglants pour prendre la ville défendue par une unité d'élite, le « cinquième régiment d'or ». Entre-temps la situation avait évolué en faveur des révolutionnaires partisans de au Chihuahua et le 26 mai, après le départ de Diaz, León de la Barra devenait président intérimaire du Mexique, ouvrant une période de transition en attendant des élections, dont Francisco I. Madero serait sans doute le vainqueur.

En avril 1919, le colonel Jesús Guajardo (es) complota une embuscade contre Zapata avec son supérieur le général Pablo González Garza (en) (qui a connu aux États-Unis les frères Magón par l'intermédiaire de son cousin germain Antonio I. Villarreal), un proche de Carranza. Pour gagner la confiance de Zapata, il simula de la sympathie pour lui et fit attaquer une colonne de soldats fédéraux (ses propres hommes), en tuant 57. Il obtint ainsi de lui parler de son ralliement, lui promettant des hommes, des fusils et de l'artillerie. Ils prirent rendez-vous à l'hacienda de San Juan Chinameca, Zapata tomba dans le piège : des hommes armés l'y attendaient et il fut abattu à bout portant.

Guajardo, pour avoir mené à bien et de manière satisfaisante la difficile mission qui lui a été confiée, reçut une récompense de 50 000 pesos en monnaies d'or (soit 37,5 kilos d'or fin) et fut nommé général sur ordre personnel de Venustiano Carranza.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations d'Emiliano Zapata.

Je pardonne à ceux qui tuent et volent parce qu'ils l'ont fait par nécessité, mais jamais à un traître.
La terre appartient à ceux qui la travaillent de leurs mains.
Je veux mourir esclave des principes. Pas des hommes.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Mexicaine Drapeau mexicain
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

  • Activités principales : --
  • Autres activités : Général, Militaire
  • Domaines : Histoire

Noms

  • Nom usuel : Emiliano Zapata
  • Nom complet : --
  • Prénom : Emiliano
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Zapata
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Emiliano Zapata Salazar, El Caudillo del Sur

Naissance

  • Date de naissance : 8 août 1879
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 39 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Etait résolument et constamment aux côtés des humbles et n'hésitait pas à affronter courageusement les oppresseurs.
Etait résolument et constamment aux côtés des humbles et n'hésitait pas à affronter courageusement les oppresseurs et lâches et fourbes pour rétablir la justice.
Commentez - il y a 4 ans

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