Homme d'état, Homme politique, Président (Guerre, Politique).
Tchétchène, né le 13 avril 1964 et mort le 18 mars 2014
Enterré (où exactement ?).
Dokou Khamatovitch Oumarov ou Doku Umarov ou Dokka Umarov, également connu sous le nom d'émir Abou Ousman (né le 13 avril 1964 à Kharsenoi, Tchétchénie) et mort le 18 mars 2014 fut, à partir de mars 2005, le cinquième « président » de la République tchétchène d'Itchkérie, formation tchétchène opérant en exil ou en clandestinité. Il abolit cette dernière en 2007 pour la remplacer par un « Émirat du Caucase », dont il s'est autoproclamé émir.
Il est né le 13 avril 1964, dans le village de Kharsenoï (raion de Chatoï, sud de la Tchétchénie) et mort le 18 mars 2014. Il appartient au teïp Moulkoï, comme Arbi Baraïev et Ilias Akhmadov. Il sort diplômé de l'université de Grozny comme ingénieur en construction.
Il se bat contre les forces fédérales russes dès septembre 1999 comme commandant sur le terrain, aux côtés de Guelaïev à Grozny et Komsomolskoïe. À la mort de Gelaïev en février 2004, la plupart de ses hommes se mettent sous les ordres d'Oumarov. Il est sérieusement blessé au visage pendant l'hiver 2000, en quittant Grozny qui est encerclée, et est hospitalisé avec Zakaïev. Il gardera des séquelles à la mâchoire. Les autorités géorgiennes rapportent qu'il mène entre 130 et 150 hommes dans la Vallée du Pankissi, avant de revenir en Tchétchénie à l'été 2002. Il remplace alors Isa Mounaïev comme commandant du front sud-ouest (zone frontalière de la Géorgie et de l'Ingouchie) et, en 2003, il participe aux violents combats autour de Chatoï. Il semble avoir combattu aux côtés de Chamil Bassaïev, alors basé à Védéno, et avoir mené avec lui un raid en Ingouchie (raid de Nazran) à l'été 2004. Il semblerait que plusieurs clans ingouches aient juré de le tuer pour se venger . En janvier 2005, il est prétendument tué dans une fusillade avec des forces spéciales russes près de la frontière géorgienne. En mars, il est censé être gravement blessé dans une tentative d'assassinat par le Spetsnaz. En avril, les forces spéciales russes détruisent une unité de combattants tchétchènes à l'issue de combats de plusieurs heures, pensant qu'il est parmi eux, mais ils ne le trouvent pas parmi les morts. En mai, il est blessé par une mine anti-personnelle. On dira qu'il a perdu une jambe, mais finalement il n'est que légèrement blessé et participe à l'attaque sur Roschni-Tchou en août. En septembre, le ministre de l'intérieur russe annonce qu'on a trouvé la « tombe d'Oumarov » et, en octobre, il est une fois de plus annoncé mort à tort dans le raid de Nalchik. En mai 2006, les forces tchétchènes du gouvernement pro-fédéral découvrent son quartier général dans un bunker dans le village d'Assinovskaïa, mais il parvient à s'échapper .
Étant donné qu'il est nommé vice-président, il devient automatiquement chef des séparatistes à la mort de Abdoul-Khalim Saïdoullaïev en juin 2006. Il se proclame en plus chef du « Conseil de Défense de l'État », émir de la « Madzhlis Shura » du Caucase, « commandant suprême des forces armées de la république tchétchène d'Itchkérie », et enfin « Émir des Moudjahidines du Caucase ». Dans sa première intervention comme président, il rend hommage à son prédécesseur et dit vouloir étendre le conflit à de « nombreuses régions de Russie ». Il indique qu'une unité spéciale va être créée pour combattre les « plus odieux traîtres » de Tchétchénie, ce qui vise le gouvernement tchétchène pro-russe. Il insiste cependant sur le fait que les rebelles tchétchènes n'attaqueront que les militaires ou les policiers en Russie.
Le 27 juin 2006, il nomme Chamil Bassaïev comme vice-président et le relève de son poste de vice-premier ministre. Le ministre des Affaires Étrangères de l'Itchkérie Ousman Firzauli dira que cette nomination avait pour but de forcer les Russes à négocier : en effet, si Oumarov venait à mourir, c'est Bassaïev qui se retrouverait à la tête des séparatistes avec tous les pouvoirs. Cependant, ce dernier est tué peu de temps après (juillet 2006). Le 18 août 2006, il aurait organisé sa reddition à la résidence de Ramzan Kadyrov à Goudermes avec une amnistie délivrée après la mort de Bassaïev, les nouvelles autorités tchétchènes diront ensuite que c'était son « frère cadet », ancien chef de ses gardes du corps, qui s'est rendu. Ce à quoi Oumarov répondra qu'il n'a pas de frère plus jeune, à la suite de quoi les rapports parlent de son frère aîné Akhmad qui aurait été confondu avec lui. Les séparatistes tchétchènes affirmeront que celui-ci a disparu deux ans plus tôt et que sa pseudo-réapparition soudaine justement quand Oumarov devient leur chef n'est qu'une manipulation médiatique. Oumarov qualifie lui cette amnistie de « tentative sans espoir du régime russe pour entourer la situation réelle de mensonges ». Le 23 novembre 2006, des troupes du ministère de la défense et du FSB encerclent Oumarov et ses hommes dans une forêt près du village de Iandi-Katar dans le raion de Atchkhoï-Martanovski (proche de l'Ingouchie). Des hélicoptères et de l'artillerie pilonnent la forêt pendant plusieurs jours. D'après le quotidien russe Kommersant, Oumarov est blessé mais parvient une nouvelle fois à s'échapper. Il passe ensuite l'hiver dans les montagnes proches de la Kabardino-Balkarie et rencontre les jamaats qui se battent contre les Russes et consolide le Front du Caucase créé par Saïdoullaïev.
Le 19 mars 2007, le site internet séparatiste KavkazCenter annonce la nomination de Soupian Abdoullaïev (chef de la Brigade Jundullah et proche de Bassaïev) comme nouveau vice-président de l'Itchkérie. Le 4 août, Oumarov se rend à Grozny pour rencontrer le commandant des troupes rebelles du district et les habitants. Cette visite a lieu à un moment où les rumeurs d'un assaut rebelle sur la ville se multiplient, entraînant d'ailleurs la réaction de nombreux officiels du régime pro-fédéral qui envoient leur famille en Russie. En octobre 2007, il nomme Arbi Baraïev brigadier-général à titre posthume, ce qui entraînera une controverse étant donné que Baraïev faisait partie de la mouvance la plus radicale du mouvement séparatiste (il est notamment accusé de l'enlèvement et de la décapitation de quatre ingénieurs de Granger Telecom en 1998). La même année, il refuse d'être sous les ordres du commandement militaire tchétchène. La fracture entre eux s'accroît jusqu'à une fusillade entre lui et ses hommes et la Garde Nationale Tchétchène, à Goudermes. Le journaliste Andreï Babitski rapporte en novembre 2007 qu'Oumarov serait de nouveau en Kabardino-Balkarie pendant l'hiver et que sa santé décline suite à une blessure par shrapnel au visage (peut-être pendant l'encerclement de novembre 2006) et une blessure due à une mine à la jambe. Le président tchétchène Ramzan Kadyrov lui propose des soins médicaux s'il accepte d'« implorer le pardon au peuple tchétchène ».
Les attentats du 29 mars 2010 à Moscou qui ont fait 39 morts et 102 blessés, ont été revendiqués par Dokou Oumarov. Le 5 février 2011, il revendique également l'attentat du 24 janvier 2011 à l'aéroport Domodiedovo.
Le 28 mars 2011, une opération des forces russes en Ingouchie fait 17 morts parmi les rebelles caucasiens. Dokou Oumarov est cité comme l'une des potentielles victimes. Dokou Oumarov lui-même dément cette affirmation dans un appel téléphonique à Radio Free Europe.
Le 18 mars 2014, le site islamiste kavkazcenter.com annonce la mort de Dokou Oumarov. Le site web étant le canal habituel des rebelles islamistes, en citant « le commandement de l'Emirat du Caucase » et sans donner aucune précision.
Le mardi 8 avril 2014, les Services de sécurité russes (FSB) ont confirmé la mort de Dokou Oumarov au cours d'une opération militaire.
Aidez-nous à localiser la tombe de Dokou Oumarov en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Dokou Oumarov.
Nous n'avons pas de citations de Dokou Oumarov pour le moment...
Si vous connaissez des citations de Dokou Oumarov, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.
Soyez le premier à poser une question sur Dokou Oumarov.
Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Dokou Oumarov, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.
Demandez-nousDokou Oumarov est en Enfer ! Les membres du site ont décidé de porter Dokou Oumarov au plus bas niveau du site en lui attribuant une note moyenne de 0 sur 5 avec 1 note. Seules les célébrités ayant une note inférieure à 2 descendent directement en Enfer.
Vous avez des questions sur Dokou Oumarov ? Des remarques ? Des infos à partager ?
Si vous connaissez un site qui parle de Dokou Oumarov et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.
un islamiste. Il n'avait aucune pitié pour ses victimes. Je pense que sa place, c'est l'enfer