Présentateur et écrivain français, présentateur de l'émission littéraire « Apostrophes » (de 1975 à 1990, reste la référence en matière de culture à la télévision) et l'émission « Bouillon de culture » (de 1991 à 2001). Il crée des championnats d'orthographe et des dictées qui remportent un immense succès populaire.
Enterré (où exactement ?).
Bernard Pivot est un journaliste, écrivain, critique littéraire, animateur et producteur d'émissions culturelles télévisées français, né le 5 mai 1935 à Lyon et mort le 6 mai 2024 à Neuilly-sur-Seine. D'abord journaliste au Figaro littéraire, qu'il quitte en 1974 rédacteur en chef, il fonde le magazine Lire et lance à la télévision l'émission littéraire Apostrophes, qu'il présente de 1975 à 1990 et qui reste la référence en matière de culture à la télévision puis il anime l'émission Bouillon de culture de 1991 à 2001. Il crée des championnats d'orthographe et des dictées qui remportent un immense succès populaire. Bernard Pivot est élu en 2004 à l'académie Goncourt et il en est le président de 2014 à 2019.
Il naît le 5 mai 1935 à Lyon, de parents épiciers, Charles Pivot et Marie-Louise Dumas. Durant la Seconde Guerre mondiale, son père est fait prisonnier en Allemagne, et sa mère se replie dans la maison familiale, à Quincié-en-Beaujolais, où Bernard Pivot va à l'école de l'âge de 6 à 10 ans. En 1945, Charles Pivot revient et la famille retourne à Lyon, avenue du Maréchal-Foch dans le 6e arrondissement, reprendre leur commerce. À 10 ans, Bernard est placé en pension religieuse au pensionnat Saint-Louis. Il s'y découvre une passion pour le sport, ce qui fera « oublier » à ses maîtres sa médiocrité dans les autres matières, à l'exception du français et de l'histoire.
Lycéen puis étudiant en droit à Lyon, le jeune Bernard Pivot s'inscrit ensuite à Paris au Centre de formation des journalistes (CFJ) en 1955. Il y rencontre sa future épouse, Monique Dupuis, avec qui il aura deux filles, Agnès et Cécile, et en sort vice-major de sa promotion. Après un stage au Progrès, à Lyon, il se forme au journalisme économique pendant un an, puis entre au Figaro littéraire en 1958. En 1959, son seul roman, L'Amour en vogue, est édité par Michel Chrestien, chez Calmann-Lévy.
De 1970 à 1973, il tient une chronique quotidienne mi-sérieuse mi-comique à la radio (sur Europe 1), sans hésiter à aborder des sujets politiques, ce que n'apprécie que modérément le président de la République Georges Pompidou. En 1971, le Figaro littéraire disparaît et Bernard Pivot devient chef de service au Figaro. Il démissionne en 1974 après un désaccord avec Jean d'Ormesson. Jean-Louis Servan-Schreiber lui propose alors un projet de magazine qui débouche, un an plus tard, sur la création du magazine Lire.
Entre-temps, il anime, à partir d'avril 1973, Ouvrez les Guillemets, sur la première chaîne. En 1974, l'ORTF éclate et Bernard Pivot lance l'émission Apostrophes, dont le premier numéro est diffusé sur « Antenne 2 » le 10 janvier 1975 en remplacement de l'émission de Marc Gilbert, Italiques, dans laquelle il avait fait sa première apparition. Cette émission s'arrête en 1990, et Bernard Pivot crée Bouillon de culture, qui cherche à s'intéresser à un horizon plus large que les seuls livres (mélange de littérature, de cinéma et d'art). La dernière émission, en juin 2001, est un événement dans le monde de l'édition et des médias.
En 1987, il obtient le Prix Henri Desgrange de l'Académie des sports pour ses chroniques sportives.
Il a également tenu quelque temps dans Le Point une chronique souvent spirituelle, mais dont le titre pouvait agacer plus d'un lecteur : « Riez, nous ferons le reste ».
De janvier 2002 à décembre 2005, Bernard Pivot s'ouvre à la rencontre d'étrangers qui ont choisi d'ajouter la culture et la langue françaises à leur propre culture originelle. Cette émission, intitulée Double je, est diffusée une fois par mois sur France 2 le dimanche soir.
Il est également chroniqueur littéraire au Journal du dimanche.
Le 5 octobre 2004, il est le premier non-écrivain à être élu à l'Académie Goncourt. L'importance de sa place dans le monde de la critique littéraire explique cette exception.
En 2008, on le revoit sur TF1 pour une émission spéciale, Français, la Grande interro! avec Laurence Boccolini et Jean-Pierre Foucault, dans le rôle d'arbitre et de "maître" expliquant les règles de grammaire et tout ce qu'il faut savoir sur chacune des réponses.
Il obtient le prix Alphonse Allais en 2009.
En décembre 2009, Bernard Pivot crée le Comité de défense du beaujolais, avec son ami journaliste et chroniqueur gastronomique Périco Légasse, afin de protéger un « symbole de l'identité française ». Depuis le millésime 2009, la cave de Quincié-en-Beaujolais produit la cuvée Bernard-Pivot en AOP beaujolais-villages. Le journaliste, propriétaire d'un hectare de vignes, est adhérent de la cave.
En 2015, il est le « président d'honneur » du Salon international du livre de Québec.
Lorsqu'il quitte l'académie Goncourt en 2019, Bernard Pivot déclare : « Après avoir passé mes journées à lire, j'ai envie de faire autre chose, de voyager, de voir les miens ». Selon Jérôme Béglé du Point, il était alors déjà touché par la maladie.
Le 29 janvier 2022, Le Journal du dimanche (JDD), annonce que l'ancien animateur serait hospitalisé depuis plus d'un mois et qu'il serait très affaibli. Le 2 avril 2023, dans une interview qu'il donne au même journal, il annonce se retirer de la vie publique car il est atteint d'un mal au niveau du cerveau.
Bernard Pivot est mort le lundi 6 mai 2024, à l'âge de 89 ans, d'un cancer, à Neuilly-sur-Seine (France). Il décède donc le lendemain de son 89e anniversaire. Parmi les nombreuses personnalités qui lui rendent hommage, Philippe Labro salue « le plus grand prof de lettres qu'on ait jamais eu » et « l'une des figures les plus importantes de la vie culturelle française depuis trente à quarante ans ».
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Les meilleures citations de Bernard Pivot.
Un devoir criblé de fautes d'orthographe ou de syntaxe, c'est comme un visage abîmé par des verrues.
Tout travail de longue haleine, répétitif, suppose l'ambition d'être toujours meilleur.
Le e de femmes se prononçant a, il comprit, dès l'école, qu'avec les femmes ce serait compliqué.
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