Artiste, Écrivain, Navigateur (Art, Littérature).
Enterré (où exactement ?).
Bernard Moitessier aurait fêté ses 100 ans le jeudi 10 avril 2025. Plus que 140 jours...
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Bernard Georges Moitessier, né le 10 avril 1925 à Hanoï (Tonkin, Indochine française) et mort le 16 juin 1994 à Vanves (Hauts-de-Seine), est un navigateur et écrivain français, auteur de plusieurs livres relatant ses voyages.
En 1968, il participe à la première course autour du monde, en solitaire et sans escale, le Golden Globe Challenge. Alors qu'il est annoncé en vainqueur, il renonce à couper la ligne d'arrivée, abandonne la course, et continue, toujours sans escale, en direction de l'océan Indien. Après dix mois de navigation, son périple s'arrête en Polynésie. Il s'installera ensuite sur l'atoll d'Ahe, avec sa compagne Ileana et leur fils Stephan né en 1971.
Au cours de sa vie, ce « vagabond des mers du Sud » comme il se surnomme lui-même dans le titre de son premier livre a parcouru aussi bien l'Atlantique que le Pacifique. Il a fait escale aux Antilles, en Polynésie et en Nouvelle-Zélande, passé trois fois le cap de Bonne-Espérance et deux fois le cap Horn. Il a vécu une douzaine d'années entre Tahiti et les Tuamotu et a milité contre la nucléarisation du Pacifique sud, pour la désescalade nucléaire pendant la guerre froide et pour la plantation d'arbres fruitiers dans les villages français. Mort d'un cancer en 1994, il repose au cimetière du Bono situé dans le golfe du Morbihan, en Bretagne.
Bernard Moitessier naît le 10 avril 1925 à Hanoï mais passe son enfance à Saïgon. Il est le fils de Robert Moitessier, diplômé d'HEC, et de Marthe Gerber, artiste, ancienne élève des Beaux-Arts. Aîné de trois frères et une soeur, il est élevé par son père de la même façon que celui-ci dirige son entreprise d'import-export : d'une main de fer. Pendant les vacances scolaires, les membres de la famille rejoignent un village de pêcheurs vietnamiens, près de Rạch Giá. Ils participent à la vie du village, aident les pêcheurs à préparer les lignes de pêche et embarquent parfois avec eux, découvrant ainsi une civilisation millénaire dont Bernard Moitessier restera toujours imprégné. Il y connaît une existence proche de la population locale, connaissant parfaitement la langue et il sert même d'interprète à son père quand celui-ci part en tournée auprès de ses clients. Il apprend que la calligraphie chinoise permet aux Annamites et Cambodgiens de se comprendre malgré l'usage d'une langue différente.
À 15 ans, à la vue de ses résultats scolaires catastrophiques, son père décide de lui faire intégrer une école d'agriculture. À 18 ans, il est contremaître dans une plantation d'hévéas, où il apprend l'amour de la terre, et à 19 ans, il est embauché dans l'entreprise familiale à vérifier les factures et les stocks. Mais il retourne rapidement dans le village où il passait ses vacances et décide, avec un ami, d'ouvrir une coopérative. Il est de retour à Saigon lorsque la guerre s'y propage.
En 1940, les Japonais envahissent l'Indochine et Robert Moitessier, officier de réserve, est fait prisonnier. Bernard Moitessier arbore le drapeau français sur la façade de la maison familiale, et, arrêté avec sa mère et ses deux frères, manque d'être tué pour avoir esquivé la gifle d'un officier dans la prison où la famille reste retenue quelques semaines. En août 1945, le Japon capitule et toute la famille est relâchée mais la flambée de violence continue et une guerre civile débute entre ceux qui veulent chasser les colons, ceux qui veulent rester fidèles à la France et les Français qui veulent garder leur rôle d'avant-guerre. C'est ainsi que les affrontements se succèdent. Bernard Moitessier fait d'abord partie d'une patrouille, puis est engagé comme matelot-interprète. Il participe parfois aux affrontements, en prenant bien soin de détourner son arme quand il tire sur quelqu'un. Après un an sous les drapeaux, il revient à la vie civile. Exemple et symbole de cette guerre fratricide, son frère Françou tue un de leurs amis d'enfance puis se suicide. Bernard réintègre l'entreprise paternelle pour une courte période, puis monte une entreprise de cabotage à la voile. Mais six mois plus tard, soupçonné de trafic d'armes par la sûreté française, il est contraint d'arrêter son activité florissante.
Il visite pendant six mois l'Europe puis, rentrant de France, il rencontre Pierre Deshumeurs. Après avoir armé une vieille jonque et lui avoir donné le nom du bateau de Jack London, Le Snark, ils décident, en 1951 de partir en direction de l'Australie. Il leur faut pomper tous les jours pour évacuer l'eau qui s'infiltre par le calfatage et ils embarquent pour seul instrument de navigation, un sextant dont ils ne savent pas se servir. Même si l'entente n'est pas toujours excellente entre les deux marins, ils arrivent à Singapour après une escale dans les îles Anambas. Alors que les deux hommes devaient attendre l'autorisation des autorités de Jakarta, ils continuent en direction du détroit de Malacca, où ils se font arraisonner par les autorités indonésiennes. Soupçonnés d'espionnage, ils sont conduits jusqu'à Toboali (en). En y attendant l'autorisation de continuer, ils calfatent entièrement la coque pourrie du Snark, qui continue malgré tout à embarquer de grandes quantités d'eau. L'autorisation est finalement refusée et les autorités indonésiennes remorquent le voilier des deux aventuriers jusqu'à Singapour. De là, ils remontent jusqu'en Indochine où Bernard Moitessier récupère l'armement réutilisable du Snark devenu pourri de la quille jusqu'à la pomme du mât afin d'armer Marie-Thérèse, une jonque qu'il vient d'acheter.
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Le destin bat les cartes mais c'est nous qui les jouerons...
On continue quand même, peut-être parce qu'on sait qu'il faut continuer, même si on ne comprend plus pourquoi.
Cela fait des mois et des mois que je rêve ma vie, pourtant je la vis vraiment.
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