Général, Homme d'état, Homme politique, Militaire, Président (Politique).
Chilien, né le 25 novembre 1915 et mort le 10 décembre 2006
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Augusto José Ramón Pinochet Ugarte [pinoˈʧεt] plus couramment appelé Augusto Pinochet (né le 25 novembre 1915 à Valparaíso, Chili et mort le 10 décembre 2006 à l'hôpital militaire de Santiago), est un militaire chilien et un chef d'État, général en chef des armées chiliennes de 1973 à 1998, président de la junte militaire gouvernant le Chili de 1973 à 1981 et président de la république du Chili de 1981 à 1990.
Le général Pinochet a exercé les fonctions de chef d'État pendant 17 ans à la tête d'un gouvernement autoritaire.
Augusto Pinochet est né dans une famille de la classe moyenne, descendant d'une famille française arrivée au Chili au XVIIIe siècle, originaire de la ville de Lamballe, en Bretagne, où figurent encore un bon nombre de Pinochet dans l'annuaire téléphonique. Le premier Pinochet, marin, est arrivé à Concepcion avec un bateau chargé de marchandises, ne pouvant rien débarquer car seuls les royalistes espagnols avaient le droit de commercer, il se marie alors dans la noblesse locale pour pouvoir débarquer ses marchandises ; leur fils fut Capitaine dans l'armée chilienne.
La première femme d'Augusto Pinochet, Lucia Hiriart Rodriguez est quant à elle descendante d'immigrés basques français (famille Hiriart de nilo). Ils ont eu trois filles et deux garçons.[
Il fait ses études primaires et secondaires au Seminario San Rafael à Valparaíso, à l'Institut Rafael Ariztía Frères maristes à Quillota et à l'école des Pères Français à Valparaíso.
En 1933, à 18 ans et après 3 tentatives, il entre dans une école militaire. Quatre années plus tard, il obtient le grade d'Alférez (second lieutenant) dans l'infanterie.
Il commence dès lors son service militaire et en septembre 1937, rejoint le régiment « Chacabuco » à Concepción avant d'obtenir le grade de sous-lieutenant en 1939.
En 1953, il devient commandant et il finit ses études de droit à l'université.
En 1970, Eduardo Frei (président du Chili de 1964 à 1970) le nomme général de brigade et en 1973 il est nommé général de division.
Le 23 août 1973, alors que le Parlement vient de voter la destitution du Président de la République Salvador Allende et appelle la population à la désobéissance civile, le président contre-attaque et, pour rétablir l'ordre, nomme général en chef de l'armée chilienne son ami proche et frère en loge maçonniqueréf. nécessaire Augusto Pinochet.
Le pays est au bord de la guerre civile. Les milices ouvrières de l'Unité populaire soutiennent le président Allende, tandis que la majorité parlementaire rencontre l'adhésion d'une grande partie de la société chilienne mais aussi, de nombreux officiers et, secrètement, du gouvernement des États-Unis d'Amérique, inquiet de la tournure que prennent les événements et notamment, de la nationalisation par le nouveau régime des mines de cuivre appartenant au groupe ITT.
D'abord loyal à Allende, le général Pinochet se joint rapidement au complot qui débouche sur le Coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili, pendant lequel le palais présidentiel (Palacio de la Moneda) est bombardé avec des avions de fabrication britannique Hawker Hunter. Allende se serait donné la mort et la répression commence pour ses partisans ou suspectés tels : le stade national sert de prison à ciel ouvert pour 40 000 personnes, 27 500 personnes seront torturées et au moins 2 279 assassinées, exécutés sommairement ou portées disparues.
La junte militaire se choisit Pinochet comme chef. Celui-ci reçoit immédiatement le soutien des conservateurs et de la majorité des démocrates chrétiens, lesquels s'attendent à récupérer le pouvoir exécutif (ils détiennent déjà la majorité au parlement). Mais Pinochet ne relâche pas prise et il conservera le pouvoir jusqu'en 1990.
Il recourt à des économistes élèves de Milton Friedman pour redresser l'économie du pays. Pendant les huit premières années (puis de 1984 à 1989) le taux de croissance dépasse alors les 8% alors que la classe moyenne se développe et que l'analphabétisme recule. réf. nécessaire
En 1980, il fait approuver par 67% des électeurs une nouvelle constitution qui lui accorde un mandat de 8 ans en tant que président de la république.
En 1982 et 1983, l'économie stagne, l'inflation s'envole alors que la répression contre les opposants s'accentue.
En 1988, il demande un nouveau mandat par le biais d'un référendum. À cette occasion, tous les partis politiques peuvent s'exprimer. Soutenu par tout un nombre d'organisations internationales et de pays, le camp du non à Pinochet rassemble 53% des électeurs alors que le général n'en rassemble plus que 45 %.
Bon gré, mal gré, il organise alors la transition démocratique qui aboutit en mars 1990 à l'intronisation du démocrate chrétien Patricio Aylwin comme président de la République. Le général Pinochet reste alors encore pendant sept ans chef inamovible des armées et en profite, à ce titre, pour parcourir le monde de la Chine à la Russie.
En 1990, la commission vérité et réconciliation rapporte que le régime du général Pinochet a fait près de 2279 morts et disparus alors que 130 000 personnes ont été arrêtées pour des raisons politiques.réf. nécessaire
En 1998, désormais sénateur à vie en tant qu'ancien président de la république, le général Pinochet se rend à Londres pour être hospitalisé. Il est alors mis en résidence surveillée suite à un mandat d'arrêt international émis par le juge espagnol Baltasar Garzón.
Son assignation à Londres durera deux ans obligeant le gouvernement du Chili à réclamer sa libération.
De retour au pays, il est accueilli par des milliers de ses partisans à Santiago du Chili.
Cependant, des poursuites judiciaires sont engagées contre lui. Elles seront périodiquement annulées en fonction de l'état de santé du général Pinochet.
Accordée en sa qualité d'ancien président, le général Pinochet bénéficie d'une immunité qui a été l'objet depuis 1998 de 300 plaintes pour violation des droits de l'homme.réf. nécessaire
En 2002, la Cour suprême invoque ses conditions physiques dues à une "démence modérée" pour absoudre Pinochet dans l'affaire dite des "Caravanes de la mort".réf. nécessaire
Le 26 août 2004, la Cour suprême du Chili décide de lever l'immunité parlementaire de Pinochet dans le cadre de l'enquête sur le plan Condor. Ce plan concerté des dictatures sud-américaines avait été organisé en vue d'éliminer entre 1974 et 1980 les opposants politiques aux régimes militaires en place au Chili, en Argentine, en Bolivie, au Brésil, au Paraguay et en Uruguay. À cette occasion, la partie civile demande le rejet de l'argument de « démence » en déposant un rapport de trois psychiatres concluant à de bonnes conditions mentales après avoir décortiqué une interview accordée en novembre 2003 par l'ancien général à une télévision de Miami. En juin 2005, le général Pinochet est relaxé par la Cour d'appel de Santiago dans le cadre de la procédure judiciaire sur l'Opération Condor. Les recours déposés par les familles de victimes sont jugés «irrecevables». Cette relaxe est confirmée définitivement le 15 septembre 2005 par la Cour Suprême.
Dans une autre affaire, le 14 septembre 2005, la Cour suprême chilienne, par dix voix contre six, lève l'immunité du général Pinochet dans le cadre de l'enquête sur l'opération Colombo, pour laquelle il aurait couvert l'exécution de 119 membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR) chilien dont les cadavres avaient été retrouvés en Argentine et au Brésil en 1975. Cette levée d'immunité ne signifie pas l'inculpation du général car la Cour ordonne qu'il passe des examens médicaux avant son éventuel interrogatoire, dans le but de déterminer si sa condition physique lui permet d'affronter un procès. L'étape suivante le cas échéant, il restera à enregistrer la déclaration du général Pinochet et d'examiner l'existence de preuves le reliant aux crimes, afin d'envisager son éventuelle inculpation.réf. nécessaire
En fait, c'est un dossier de fraude fiscale concernant l'existence de comptes bancaires secrets de Pinochet et de sa famille aux États-Unis et dans les Caraïbes, pour un montant de 27 millions de dollars, qui met davantage en émoi l'opinion publique chilienne que les accusations relevant d'activités criminelles. Quatre vingt dix pour cent de ces fonds auraient été acquis entre 1990 et 1998 quand le général Pinochet était chef des armées et proviendraient essentiellement de trafic d'armes (lors de l'achat de Mirage belges en 1994, de tanks Léopard hollandais, de chars suisse Mowag ou encore lors de la vente illégale d'armements à la Croatie, en pleine guerre des Balkans). Le général Pinochet devrait alors au fisc 16,5 millions de dollars. C'est dans cette affaire que l'immunité de Pinochet a été également levée par la Cour d'appel de Santiago et confirmée par la Cour Suprême le 19 octobre 2005. La procédure judiciaire peut ainsi continuer et éventuellement aboutir à un jugement du général Pinochet, de son épouse Lucia Hiriart et de l'un de ses fils, Marco Antonio Pinochet, poursuivis pour complicité. Cependant, le juge Juan Guzman Tapia -- surnommé le "tombeur de Pinochet" -- afficha son scepticisme sur la probabilité d'un procès que ce soit pour des atteintes aux droits de l'homme ou pour fraude fiscale.réf. nécessaire
Toutefois, des examens médicaux conclurent que l'état de santé physique et mental de l'ancien dictateur lui permettait d'être jugé et le 23 novembre 2005, le juge Carlos Cerda l'inculpa pour fraude fiscale et ordonna son arrestation et son assignation à résidence. Mis en liberté sous caution ("sa liberté ne représentait pas un danger pour la sécurité de la société"), c'est néanmoins la quatrième fois en sept ans que Augusto Pinochet fait l'objet d'un mandat d'arrêt.réf. nécessaire
A l'occasion de ses 91 ans, Augusto Pinochet déclare dans un message lu par son épouse: « Aujourd'hui, proche de la fin de mes jours, j'assume la responsabilité politique de mes actions ». Il a également affirmé : « Je ne compte pas demander pardon à qui que ce soit. Au contraire, ce sont aux autres de me demander pardon, les marxistes, les communistes », trois ans plus tôt sur la chaîne hispanique de Miami WDLP-22.
Les Chiliens restent divisés sur l'héritage des années Pinochet.
Un tiers le considère comme un dictateur brutal ayant mis fin à la démocratie en légitimant la torture et les assassinats politiques alors qu'un autre bon tiers le considère comme un héros et lui sait gré d'avoir sauvé le pays du communisme, d'avoir transformé et modernisé l'économie chilienne, réf. nécessaire la plus pauvre du continent en 1973 en la plus performante et la plus riche en 1990. Enfin, un tiers des Chiliens reste partagé entre la répulsion des exactions de la dictature et les réussites économiques qui ont profité à la nouvelle classe moyenne du Chili. En matière de liberté économique, le Chili est classé en 2006 par Heritage Foundation au quatorzième rang (par comparaison, la France est au quarante quatrième, Cuba au cent cinquantième, le Venezuela au cent cinquante deuxième).
Les Chiliens semblent moins partagés quant au bilan de la politique de Salvador Allende qu'ils jugent mauvais (pour plus de 50% des Chiliens sondés en 1999 selon le quotidien conservateur El Mercurio, farouchement hostile à Allende).
Le 3 décembre 2006, il est victime d'une crise cardiaque aiguë. Il est hospitalisé en urgence et subit un pontage coronarien à l'hôpital militaire de Santiago. Alors que son état de santé évoluait favorablement, il meurt une semaine après son hospitalisation : le 10 décembre 2006 à l'âge de 91 ans à l'hôpital militaire de Santiago. Selon l'annonce de l'hôpital militaire, il est mort de complications cardiaques., suite à une crise cardiaque et un oedème pulmonaire.
L'annonce de sa mort fut l'occasion pour ses adversaires et les familles des victimes de la dictature, de se rassembler au centre de la capitale. Ses partisans manifestèrent au contraire leurs douleurs devant les portes de l'Hôpital Militaire de la capitale où ils apportèrent leur soutien à sa famille. Si le gouvernement chilien autorisa que le drapeau national soit mis en berne à mi-mât dans les sites militaires du pays et que les honneurs militaires lui soient rendus, il refusa que lui soit organisé des funérailles d'état. Son corps devrait être incinéré selon ses dernières volontés mais aussi, selon son fils, "pour éviter une profanation de sa tombe par des gens qui l'ont toujours détesté".
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A mis fin au despotisme de Salvador Allende après avoir été appelé par le Parlement chilien ayant démocratiquement destitué le socialiste pour ses violations répétées de la constitution.
Allende aura entrainé son peuple dans l'enfer rouge (pénuries, travail forcé, misère etc...) auquel Pinochet aura mis en grande partie fin sous son administration.
Enfin, le général abandonnera sans violence le pouvoir suite à la victoire du "Oui" à la démocratie en référendum, plutôt que de s'y accrocher comme son prédécesseur en 1973 qui se préparait déjà à la guerre civile et la perte, pour ne pas dire l'assassinat, de 500 000 à 1 million de chiliens.
Pinochet, s'il n'en est pas moins un dirigiste, laissera un héritage de paix au Chili ainsi que dans l'Amérique du Sud toute entière, qui subit toujours le joug de dictateurs rouges tels que Maduro au Venezuela. Espérons qu'un nouveau Pinochet puisse alors émerger et libérer les vénézuéliens de cette emprise meurtrière, et dans les pays du monde connaissant celle-ci (Cuba, Corée du Nord, Chine, Vietnam etc...).
Adios General.
Quelque part le sauveur du Chili. Un grand homme à bien des égards, n'en déplaise à ses opposants politiques qui le médisent depuis le fin fond de l'océan, après une balade musclée à bord des hélicoptères du régime
DEP General ;)
Il a tout de même permis une certaine indépendance au Chili. De plus, il ne s'est pas acharné pour conserver le pouvoir et son gouvernement, à lui seul, a presque totalement dissout la Colonia Dignidad. Beaucoup de pays d'Amérique du Sud aurait peut-être besoin d'un gouvernement à la Pinochet.